Carte postale de Marseille, la belle qui vit à 1000 à l’heure sous la protection de la Bonne Mère
Face à la mer – La mer à perte de vue – Carte postale de Marseille, entre deux baignades, deux lézardages, deux pastis sur la Canebière ou la Corniche, deux chichis et chouchous sur la plage, deux glaces artisanales en grimpant à la Bonne Mère, deux délicieuses navettes juste hâlées, deux jus rafraîchissants, deux visites au Mucem, deux découvertes d’adresses nouvelles, deux redécouvertes d’incontournables, entre deux caresses du soleil, deux claques d’eau de mer, des tonnes d’accent et de galéjades (qui ne boucheront pas le port comme une fameuse sardine), et la lecture savoureuse du livre de Vérane Frédiani « Marseille cuisine le monde ».
A Marseille tout commence sur le port, au bout de la Cane, Cane, Cane, Canebière incontournable qui s’alanguit, s’étire, depuis 1666 de la belle église des Réformés jusqu’au Vieux Port, longeant des quartiers colorés, terriblement vivants, musée en plein air du street art, où les flaveurs des épices méditerranéennes se mêlent aux effluves de la Torréfaction Noailles. La Maison Empereur, une institution, déverse ses trésors des mille et un bazars méditerranéens. Si l’on se rend chez Maison Empereur, la plus vieille quincaillerie de France, c’est pour retrouver les valeurs, l’histoire et le patrimoine d’un Marseille authentique. C’est aussi et surtout pour trouver des objets que l’on aime se transmettre de génération en génération.
A quelques pas, siège une délicieuse, époustouflante adresse, un trésor de merveilles, une belle et vraie épicerie où l’on trouve tout ce dont on a envie tout ce dont on rêve pour égayer, pimenter, parfumer le quotidien, l’indispensable et le superflu, l’essentiel et le dérisoire, l’Épicerie L’Idéal pilotée par Julia Sammut qui a compris ce qu’épicier veut dire et décline en son épicerie idéale des collections hautes en couleurs et en saveurs, en parfums et en voyages. A vous un super sandwich, des anchois à l’huile, des câpres au sel, une pause-déjeuner à emporter, des plats préparés pour votre dîner, les bons légumes de Manu, les fleurs de Lila, de la brandade du Grand Saint-Antoine, de la confiture d’orange amère, du vrai sirop d’orgeat, des nouilles soba, du zaatar, de la pâte feuilletée, du chocolat praliné, des olives taggiasche, de la harissa, du speck cotto, et un belle humeur contagieuse.
Le Café Turc a disparu, flottent les esprits de Lamartine passé par là comme Georges Sand et Frédéric Chopin qui ont abrité leurs amours à l’hôtel Beauveau. Salles de spectacle, théâtres, grands hôtels majestueux, défilaient en chapelet tout au long de l’artère. Aujourd’hui seulement se dressent leurs façades, souvenirs d’un passé prestigieux, elles donnent tout comme l’église des Reformés à cette mythique rue, un charme atypique. Le Vieux Port à l’horizon, entre bateaux de pêche qui entrent et sortent en liberté, glissent sur l’eau et se glissent entre yatchs et voiliers, ça vit furieusement. « Il est beau mon poisson, il est beau », les poissonnières apostrophent avec cet accent qui emporte, qui fait voyager entre ciel bleu azuréen et mer miroir aux mille nuances de bleu, sur laquelle le soleil tape .
Il est délicieux de butiner dans les ruelles, les cours, se poser sur les places et placettes et shopper des articles made in Marseille, faire le plein de souvenirs, de culture, de gastronomie, s’en mettre plein les yeux et plein les papilles, chapeau vissé sur la tête et lunettes sur le nez. il est délicieux de sentir le mistral faire danser les feuilles des arbres et soulever les jupes, de voir encore en certaines rues comme à Naples, danser des draps qui prennent le soleil, de se laisser enivrer par les parfums de biscuits et les suivre pour débarquer au Four des Navettes qui toute la journée déversent des kilos et des kilos de gourmandises addictives, navettes, calissons, marseillotes, nougats. Marchez, arrêtez-vous, musardez et découvrez ces marques marseillaises qui chantent le sud et racontent l’histoire d’un artisanat, d’un savoir-faire évident : Honoré – la rencontre inédite entre l’artisanat marocain et une inspiration vintage revisitée à l’esprit méditerranéen. Sessun – mode féminine subtile et singulière. Jouant des volumes et des matières, réinventant les classiques et les codes du masculin/féminin, elle écrit l’histoire d’une femme libre et inspirée. J’ai vu la Vierge qui réinvente le souvenir pour en faire un objet à la fois impertinent et élégant. Statuettes ou boules à neige à l’effigie de Notre-Dame-de-la-Garde, les petits objets estampillés JVV ont un goût de voyage et de poésie kitsch. Souvenir de vacances, petit clin d’oeil ou simple attention délicate, ces petits présents feront toute la différence. L’âne Bleu
Monochromic– L’illustre cigale provençale, dont elle réinterprète la forme au repos pour créer “ Muette “, représente l’ADN et l’esprit de la marque.
L’Âne Bleu – Maison de décoration – Défilé de quatre artisans femmes réunie par Virginie Dumon, pour une collection séduisante « Un été en Méditerranée » : une illustratrice,Elisabeth Pesé, qui a dessiné une vue poétique de Cassis la belle, deux céramistesCaroline Cutaia & Laurence D’Alvia de Superbe Céramique et une vannière Kim Anh le Thi de l’atelier Un brin c’est tout.
Bien d’autres échoppes délicieuses sont à découvrir à Marseille. Marseille, port d’attache, d’arrivée et de départ, qui accueille, mêle et mélange des peuples venus d’ailleurs qui se fondent sous le chant des gabians, laissent leurs minots plonger des rochers, façonnent le caractère cosmopolite de la cité, enrichissent cette ville patrimoine, de culture, de transmission, avec la mer en évidence. Marseille est en cela multiple, métissée et offre des fastes infinies, on y parle avec l’accent avec des accents comme à Paris, ils définissent les origines et les cultures. Marseille mille nuances de bleu infini et autant de parfums, autant d’inspirations culturelles, artistiques. Ville d’histoire et de culture, belle mystérieuse insaisissable et terriblement attachante. Unique. Authentique, au verbe haut et ensoleillé. On ne peut, quand on commence à la connaitre et à l’apprivoiser, que tomber amoureux de cette ville carrefour de civilisations, de peuples et de leurs cuisines.
Partout s’ouvrent de nouvelles tables, de nouveaux hôtels qui swinguent, qui font souffler un vent de modernité, rock’n roll à la ville.
Nous avons aimé… quelques essentiels de Marseille. Marseille, un vivier d’adresses à la carte maritime, sur le Vieux Port, sur la Corniche, le poisson est partout ! Le poisson nage dans les assiettes des restaurants du Vallon des Auffes au coeur de la cité. Le poisson est en son paradis à Marseille, sous la protection de la « Bonne-Mère » bienveillante, entre Cercle des Nageurs et port, Panier et Canebière, Vallon-des-Auffres et Prado. A Marseille la mer donne le ton d’une cuisine qui chante, qui a l’accent de plusieurs peuples. Gérald Passédat et une tribu de jeunes chefs cuisinent le poisson comme seuls des Marseillais peuvent le faire.
Le Petit Nice, Gérald Passédat – institution reconnue – Restaurant *** et Hôtel ***** -Un petit poisson, un gros poisson, des coquillages, des crustacés, la mer qui danse. Rêves en bleu et en mer. Entre ciel et mer, comme en équilibre, ouvert sur l’horizon, avec vue sur le château d’If, les îles du Frioul, les bateaux de pêche qui longent nonchalamment la côte. Au Petit Nice Relais & Châteaux de Marseille, la cuisine de poissons pêchés est en majesté. Bercée par les vagues qui viennent mourir aux pieds de la terrasse, en bord de Corniche. Gérald Passédat, le Marseillais du Petit Nice, a réuni une bande de pêcheurs professionnels de la capture raisonnée qui pêchent poissons moches et poissons oublié-merveilles de la mer, mostelles, rougets, mérous, loups… qui sitôt livrés vont être cuits. A Marseille la mer donne le ton d’une cuisine qui chante, qui a l’accent de plusieurs peuples. Gérald Passédat a vite compris q’ il fallait protéger la mer, potager vivant.
Alexandre Mazzia – AM – Sa cuisine lui ressemble, bouillante, sincère, engagée, libre, audacieuse, voyageuse, de saveur et de goût, créative furieusement. Bluffante. A découvrir et déguster les yeux fermés. Le nouveau triplement étoilé vogue de sa table gastronomique à son food-truck comme un poisson dans l’eau.Le chef attrape les saveurs colorées de la Méditerranée pour vous offrir des plats radieusement uniques. Chef artiste, chef sourire, chef partage, chef générosité. Chef furieusement talentueux.
Une Table au Sud – Ludovic Turac, un chef d’ici, de cette Méditerranée qui donne à la cuisine de Ludovic Turac ce petit souffle qui fait la différence, avec une identité forte, mélange de savoir-faire et savoir-être, soucieux de servir l’excellence sans dénaturer le goût. « Une table, au Sud » pose face à Notre-Dame-de-la-Garde, avec vue imprenable sur le marché aux poissons. Cuisine pour rendre hommage à Marseille et sa cuisine cosmopolite, métissée, débordante de saveurs et de couleurs… Un chef du sud avec une Table au Sud qui met en assiette la Méditerranée, toute la Méditerranée , des rives qui s’alanguissent à Marseille, à celles de Tunisie en passant par les plages ensoleillées du Liban.
Edo par Mory Sacko à Marseille – C’est sa tournée, après Lyon le chef s’installe à Marseille. Pour faire frétiller les papilles des Marseillais. Avec ses plats africains et japonais saupoudrés de technique française, celui que le grand public a découvert dans Top Chef devrait encore faire des merveilles dans la cité phocéenne. Mango jerk ; bananes plantains frites ; aubergine laquée au miso ; fried chicken ; tempuras ; ganache au chocolat wasabi ; savarin bissap ; ou crème miso au lait fermenté, glace café, gomashio sobacha et gavotte au sarrasin ne sont que quelques-uns des délices à la carte. Bonus : un dessert spécial Marseille a été créé pour l’occasion. A savourer à partir du 6 août au Cercle des Nageurs de Marseille (CNM) Boulevard Charles Livon, Marseille 7ème – Du 6 août au 10 octobre 2021
L’Hôtel Les Bords de Mer. Idéalement situé sur la plage des Catalans, il permet de rejoindre le Vieux Port à pied, de partir à la découverte du Vallon des Auffes ou encore des mythiques Calanques. Vue imprenable sur les îles du Frioul. Les pieds dans l’eau. Face à la Méditerranée et en accès direct à la plage des Catalans. Spa, restaurant purement méditerranéen, la Chef Camille Gandolfo, Marseillaise pur jus, partage avec générosité sa culture culinaire familiale, transmise de mère en fille depuis des générations. Rooftop où danser, rêver, picorer, amusetti beignets de fleurs de courgettes, panisses et petits farcis – 52 Corniche Président John Fitzgerald Kennedy, 13007 Marseille.
Tuba Marseille, un havre de paix, un bain d’iode au plus près de la mer et de la nature, au coeur du Parc National des Calanques, un emplacement particulièrement protégé. Joyeux, bon vivant et bon enfant ! L’adresse prône, depuis son ouverture, une cuisine zéro déchets ainsi qu’une carte déterminée par le produit (et non l’inverse), poisson local, herbes fraîches cueillies aux Goudes même, fruits et légumes récoltés du côté de Marseille… avec l’accent !
Copperbay – « Cocktails, Pastis & Food « – CopperBay oscille entre carré arrière de voilier et bar de yacht club. Breuvages pointus et magiques. Cocktails, variations de mauresques, vins natures et grignotages élégants signés David Mijoba. Le chef s’installe chez CopperBay, l’adresse marseillaise spécialisée dans le cocktail « food » et signe une cuisine de style japonisante et épurée. Légumes croquants, herbes sauvages, ceviches et marinades crues, décoctions, bouillons, infusions.
… et les autres, tables ensoleillées, valeurs sûres incontournables & jeunes pousses qui montent, montent
L’Alcyone – Lionel Levy – Intercontinental Marseille – Hôtel-Dieu – Marseillais d’adoption depuis 1999, cet ancien disciple de Ducasse et de Fréchon est unanimement reconnu pour sa cuisine créative. Il aime notamment à revisiter avec audace et originalité les plats méditerranéens, en mettant en valeur les ingrédients locaux dénichés auprès de petits producteurs d’exception.Cuisine inspirée des fonds iodés de la Méditerranée en passant par les contreforts des Alpes-de-Hautes-Provence et jusqu’au coeur des vergers de la Drôme provençale – source d’inspiration infinie d’élégants desserts…
Dominique Frérard déroule au restaurant l’Ephémère, restaurant d’été du Sofitel-Marseille Vieux Port une cuisine directement inspirée par les ressources brutes, locales et marines. La plus belle vue sur le port et l’horizon.
L’Epuisette de Guillaume Sourrieu – Cuisine d’instinct appuyée sur son expérience et ses inspirations que le chef puise à travers ses nombreux voyages et rencontres. Cuisine locale et méditerranéenne, sublimant les produits apportés au quotidien par les fournisseurs.
Signature – Coline Faulquier – Première femme cheffe étoilée à Marseille.Avant sa participation à la saison 7 de Top Chef, la finaliste Coline Faulquier avait envisagé de quitter la scène culinaire pour se consacrer à l’éducation de son fils. Ambitieuse et talentueuse, énergique et déterminée, furieusement passionnée, elle concilie sa vie de de maman et cheffe d’un restaurant gastronomique… Elle a bâti de ses mains son nouveau restaurant Signature dans le 8ème arrondissement. Cuisine étoilée toujours plus précise. « Elle ne cesse de concevoir des assiettes créatives, fines, exécutées avec des produits magnifiquement sélectionnés. » dit le Michelin.
Cédrat – Chef Eric Maillet, adresse sur laquelle notre amie anne garabedian la délicieuse dénicheuse de talents et de belles adresses, marseillaise pure souche, parie sur les années à venir sans hésitation, avec l’enthousiasme qui la caractérise ! Ses coups de coeur deviennent des histoires amours fidèles.Chef discret mais passionné pour une cuisine qui réveille, enthousiasme. Entre le Vieux Port et Castellane, un restaurant à l’univers si particulier, empreint de poésie et de créativité Cuisine à la fois traditionnelle et inventive, assiettes délicates, produits de qualité, locaux et de saison.
Saisons – chef Julien Diaz – cuisine d’instinct – Chef passionné, fougueux, homme du sud vrai et sincère, chaleureux qui cuisine les bons produits d’ici, élévés par des maraichers et de petits producteurs de juste à côté et de l’île voisine, la Corse, où le chef a vécu. Les menus de saison sont harmonieusement accompagnés par quelque unes des 150 références de vins de la cave du restaurant « Saisons » sélectionnés par le sommelier Guillaume Bonneaud, complice de toujours du chef
La Femme Du Boucher – Laetitia Visse – Une table made in Marseille pour amateurs de viande, de cochonnaille, de plats vrais sans chichis qui comblent la panse et le coeur. Délicieux spot, ambiance chaleureuse, du côté de Castellane, pas très loin de la Canebière et du Vieux-Port toujours agités. Dans une jolie artère qui quitte la rue Rome, délicieusement nommée rue de Village. Il y avait, précisément au numero 10, une boucherie à la devanture traditionnelle, carreaux de faïence blanche et peinture rouge. La Femme du Boucher c’est Laëtitia Visse, descendue de Paris où elle officiait Aux Arlots pour installer sa cuisine de saucisses et de pâtés, de poule au pot et tête de veau, hareng fumé et autres plats canailles à Marseille, pas loin du Vieux-Port où se balancent les bateaux et pointus des pêcheurs, où la mer est toujours en majesté. Sur la carte de Laëtitia règne une cuisine canaille, de cochonnaille. Le restaurant s’appelle La Femme du Boucher et non La Femme du Pêcheur !
Marie Dijon – Caterine – Nouvelle adresse et nouvelle aventure pour la talentueuse Marie qui revient en trio, avec deux copines, Laura Samzun et Eugénie Cenatiempo. “Nous avons souhaité remettre la salle et la cuisine dans le même espace, péter les murs comme les clivages. Dans le jardin, en fond de salle, de longues tables communes permettront de s’attabler et, pourquoi pas, de faire connaissance”. Epicerie fine, coquillages, poissons fumés maison. Au menu du restaurant, plats de saison et de folie, sans code et en grande liberté, tout est bon dans le cochon, kebab de poulpe, tielles et autres focaccias ,tartares de sanglier aux fraises et asperges, tomates mozzarella en dessert. Marseille dans toute sa splendeur et sa démesure.