Journée des Océans – Alain Ducasse » Nous devons être de plus en plus précautionneux de notre planète «
À la veille de la journée des océans, le chef Alain Ducasse recevait ce mercredi soir sur le bateau Ducasse-sur-Seine la Fondation Maud Fontenoy pour un dîner de charité réalisé par le chef Jean-Philippe Berens. Le chef Ducasse qui a embarqué l’ensemble des invités sur son bateau/restaurant 100% électrique naviguant sur la Seine à indiqué avant de passer à table : « Nous devons être de plus en plus précautionneux de notre planète«
Le cef Ducasse a indiqué : « Hier soir, nous avons eu l’honneur d’accueillir Maud Fontenoy à bord du Ducasse Sur Seine, dont elle est la marraine, à l’occasion du gala annuel de la Maud Fontenoy Foundation. Première femme à avoir traversé l’Atlantique Nord et le Pacifique à la rame et en solitaire, c’est une femme dont j’admire le parcours. Particulièrement sensibles à son engagement pour la préservation des océans, nous ne pouvions que soutenir son travail en l’accueillant avec Jean-Philippe Berens pour ce bel évènement destiné à récolter des fonds pour servir ses actions.«
Il semble de toutes façons évident que les chefs du monde entier dans leur globalité doivent s’engager pour la préservation des territoires, des océans, de l’environnement… préserver nos terroirs, c’est l’assurance de pouvoir disposer des meilleurs produits qu’ils soient sauvages ou cultivés, et comme une évidence il ne faut jamais oublier que : « pas de bon produit, pas de bonne cuisine ».
À cette occasion Maud Fontenoy, reconnue pour son implication en faveur de la préservation des océans, a expliqué les actions et initiatives entrepris visant à éduquer les générations futures sur l’importance de la préservation des écosystèmes marins, et notamment avec le soutien à plus de 150 programmes de classe de mer pour les enfants défavorisés.
« D’école en école, à travers les actions menées par ma Fondation en partenariat avec le ministère de l’Éducation Nationale, j’ai vu grandir la place offerte dans le milieu scolaire aux problématiques liées aux océans. Ce sont plus d’un million d’enfants qui ont été sensibilisés depuis le lancement de nos programmes éducatifs ! Aujourd’hui, je suis très heureuse de pouvoir compter sur le soutien de la Fondation FORVIA. Nous poursuivrons le combat et permettrons à des milliers d’enfants issus de zones d’éducation prioritaires de découvrir les richesses du Grand Bleu. »
Dans tous ses projets, un objectif revient inlassablement : montrer que l’homme est capable de réaliser des rêves plus grands que lui, y compris la préservation des océans. «Il est étrange de penser que la vie a surgi de la mer et que la mer est désormais menacée par l’une des formes de cette vie», s’étonne la navigatrice dans son ouvrage Femmes océanes, ces héroïnes qui nous embarquent en mer.
Sur le plateau de C8 la navigatrice a indiqué : « Tout ce qu’on laisse dans la nature rejoint la mer et donc rejoint ton assiette. Aujourd’hui, tu bois la même eau que buvaient les dinosaures – parce que tout ça est un cercle – mais que cette eau tu n’arrives plus à la dépolluer.On mange l’équivalent d’une carte bleue de plastique par semaine et par personne. » Maud Fontenoy recommande de préserver les océans par « égoïsme » en expliquant que les déchets non ramassés sur les plages reviennent à un moment donné dans nos assiettes.
Retrouvez l’interview de Maud Fontenoy sur le JDD du week-end dernier
Comment peut-on éveiller les Français à la richesse de nos océans ?
Il faut que chacun d’entre nous prenne conscience que la vie est née il y a 3 milliards d’années dans la profondeur des océans. Nous venons tous de là ! Et aujourd’hui, nous y retournons pour y puiser des solutions pour notre avenir. 50 % de l’oxygène que l’on respire vient du grand bleu. C’est la trousse à pharmacie de demain. 22 000 molécules marines y sont étudiées dans l’élaboration de nouveaux médicaments. Saviez-vous que l’AZT, le traitement contre le Sida, vient du hareng ? Ou encore que le requin pourrait nous permettre d’éviter 450 000 cas d’infections nosocomiales par an en France, dont 4 000 personnes en meurent. Et c’est sans parler des 2 milliards de personnes dans le monde qui mangent des protéines uniquement grâce à la mer, c’est la marmite de l’humanité. Je rappelle souvent que c’est presque par égoïsme qu’il faut se consacrer à la sauvegarde de nos océans.
Vous êtes ambassadrice auprès du ministère de l’Éducation nationale pour ces sujets. Les jeunes générations sont-elles plus conscientes et ouvertes sur ces sujets que leurs parents ?
Je me consacre à l’Éducation des jeunes à ces enjeux depuis près de vingt ans. Depuis la création de ma Fondation, ce sont plus d’1 million d’enfants qui ont été sensibilisés. Nous avons la mission avec le Ministère de relancer les Classes de Mer à destination des Zones d’Éducation Prioritaires. Il faut savoir que plus de 3 millions d’enfants par an ne partent pas au bord de la mer. Notre objectif avec nos partenaires, tel que Forvia est de financer 1 000 classes de mer. Et quand je vois l’enthousiasme des jeunes sur ces questions, cela me remonte le moral. Les programmes scolaires eux-mêmes évoluent et donnent une plus grande place aux océans.
Pour lire la suite rdv sur le JDD