Hugo Desnoyer – Le boucher qui a perdu son nom

26 octobre 2017  1  F&S LIVE
 

signature-food-and-sens GASTRObusiness… Le magazine Le Point indique que le boucher parisien Hugo Desnoyer bien connu des chefs ( et bientôt chroniqueur sur la chaine My Cuisine ) a perdu son nom dans une association avec un homme d’affaire visiblement sans scrupule.

Pour l’instant ce qui devait devenir une bonne affaire pour le boucher ( avec l’ouverture de plusieurs restaurants de viande en France et à l’étranger, dont le Japon ) est devenu un cauchemar, aujourd’hui les anciens associés  ne se parlent plus que par avocats.

Tout n’a pas été encore révélé dans cette affaire, on ne sait pas combien le boucher à vendu son nom, ni si les restaurants fonctionnent et sont rentabilisés, en tout cas une histoire qui risque de finir sur le billot …

EXTRAITS

Le boucher star a vendu son nom à l’homme d’affaires Alain Mikli. Aujourd’hui, Desnoyer ne se reconnaît plus dans ce qui est fait sous sa marque. Interview.

Hugo Desnoyer est un homme fatigué et meurtri. En 2013, il a transformé son nom en marque et en a confié la gestion à un homme d’affaires. Depuis, il ne peut plus utiliser son nom et ne supporte plus de devoir assumer les choix d’une société dont il n’est ni actionnaire ni responsable… Cet homme d’affaires, c’est Alain Mikli, le créateur de lunettes en vogue dans les années 2000, qui a revendu en 2012 son entreprise au groupe italien Luxottica pour 90 millions d’euros.

Hugo Desnoyer n’est pas le premier à faire les frais d’un rachat de marque, d’autres célébrités se sont débattues devant les tribunaux pour récupérer leur nom, comme Alain DucasseInès de La Fressange ou Chantal Thomass. Récit d’une amitié qui a tourné vinaigre.

Le Point : Vous n’êtes plus propriétaire de votre nom. Comment est-ce possible ?

Hugo Desnoyer : J’ai rencontré Alain Mikli dans les années 2000. Il nous arrivait souvent de déjeuner ou de dîner ensemble, notre amitié était forte et sincère. En 2013, il venait de vendre sa société de lunettes et cherchait à investir dans différentes affaires en France. Moi, j’avais le projet d’ouvrir des restaurants et un site internet de vente par correspondance. Nous avons donc décidé de prolonger cette amitié dans les affaires. Du moins, c’est ce que je croyais. Je lui ai vendu la marque Hugo Desnoyer et nous avons signé un contrat dans lequel il était prévu que je le conseille et que je l’aide à monter les filières d’approvisionnement de qualité, comme je l’avais fait pour mes boutiques. Alain Mikli devait me rémunérer pour cette activité de conseil. Mais j’ai assez vite déchanté en comprenant que rien n’allait se passer comme prévu…

C’est-à-dire ?

Les premières réunions avec les équipes ont été étranges… J’ai découvert qu’il proposait aux restaurateurs des viandes 40 % plus chères que ce que je faisais déjà ! Impossible de lui faire entendre raison, j’ai découvert que je n’avais aucune prise sur lui. Il voulait faire de mes viandes un produit de luxe en dépit des pratiques dans le secteur de la restauration. Résultat, j’ai aujourd’hui perdu 50 % de parts de marché dans la restauration… Puis j’ai découvert que, malgré notre accord, il avait décidé d’ouvrir un corner boucherie à mon nom aux Galeries Lafayette parisiennes, avec un coin restaurant. Là, on est entrés dans le dur des problèmes. Il a fallu aller en justice pour le faire renoncer à ce projet.

 Alain Mikli profite d’une image que j’ai mis des années à construire et sur laquelle je n’ai plus aucun pouvoir 

Donc, aujourd’hui, des restaurants portent votre nom, mais vous ne les approvisionnez pas.

C’est en effet le cas. Aujourd’hui, je reçois tous les jours des appels de consommateurs furieux de ce qu’on leur sert dans le restaurant du boulevard Saint-Germain, furieux de la qualité des viandes qu’on leur livre après des achats sur des sites de ventes privées. Mais comment leur expliquer que je ne peux rien faire et que je n’ai aucune influence sur ce qui est vendu sous mon nom en dehors de mes deux boucheries parisiennes ? Je reçois aussi des appels de fournisseurs qui sont payés avec des retards interminables de la part de la société d’Alain Mikli… alors, je règle des factures de ma poche pour ne pas perdre des fournisseurs historiques. Alain Mikli profite d’une image que j’ai mis des années à construire et sur laquelle je n’ai plus aucun pouvoir. Je veux récupérer mon nom.

Que va-t-il se passer ?

Déjà, j’aimerais bien arrêter de découvrir, photo à l’appui sur Facebook, que je suis soi-disant en train de dîner dans ces restaurants, alors que je suis tranquillement chez moi. …/…

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Une réflexion sur « Hugo Desnoyer – Le boucher qui a perdu son nom »

  1. kurylo jean-pierre

    Eh bien c’est simple, je suis navré pour lui.
    Cependant je n’ai pas un bon souvenir de ce Monsieur en tant que bon ancien client. Il y a plusieurs années, je me suis trouvé dans une situation ennuyeuse, car ayant des invités il m’a été vendu un abat altéré (tête de veau) que nous n’avons pu consommer. J’ai bien sûr rapporté le lendemain cet achat. Après constat d’une manière quelque peu douteuse il m’a remboursé avec des excuses au minima. Ce qui est plus grave, c’est que la semaine suivante, j’étais soumis à des réflexions plus ou moins douteuses sur ce sujet (voulez-vous de la tête de veau?) de la part de certains membres de son personnel…..
    Ce qui m’a fait sourire par la suite, c’est le voir se précipiter au travers de sa boutique pour saluer des notoriétés entrantes…. Ce n’était pas de la jalousie, mais j’ai douté à ce moment là très profondément de lui et me suis dit: ce Monsieur a un comportement partial.
    Ce qui lui arrive, eh bien pour moi c’est en quelque sorte un revers de médaille, et j’espère que cela le fera réfléchir sur les humains qui le font vivre. En tous les cas, ce n’est pas moi qui lui ait brûlé les ailes! (petit sourire de ma part)

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