C’est le moment où jamais d’acheter un restaurant au Canada
Un article intéressant pour ceux qui ont envie de s’expatrier, le journal Le Canada Français a fait paraître un article sur le nombre impressionnant de restaurants qui sont à vendre en ce moment à Saint-Jean-sur-Richelieu dans cette partie du Quebec tellement agréable à vivre. On savait que le secteur de la restauration rencontre beaucoup de difficultés à recruter des équipiers, mais ce n’est pas le seul fait qui déclenche ses ventes, nombreux sont les propriétaires qui partent à la retraite et faute de repreneurs ils se décident à céder leur restaurants, donc actuellement la situation est favorable aux acheteurs et aux locataires.
EXTRAITS –
Vingt restaurants, soit 11% des 184 établissements du genre à Saint-Jean-sur-Richelieu, sont actuellement à vendre selon un recensement effectué par Le Canada Français . Ils représentent près de 60% des 34 commerces johannais qui se cherchent un nouveau propriétaire.
Cette compilation a été effectuée sur les sites Centris, Acquisition.Biz, Kijiji et Les PAC le 8 janvier 2019, avant d’être revalidée le 21 janvier.
Trente-quatre entreprises à vendre ont ainsi été recensées, dont 20 oeuvrent dans la restauration. Cinq d’entre elles se situent au Carrefour Richelieu et deux aux Halles Saint-Jean.
Si la restauration est un secteur hautement compétitif, les raisons qui motivent la vente de ces établissements sont multiples. Pour certains, il peut s’agir du manque de relève, de la retraite ou encore l’appel de nouveaux défis professionnels.
José Villanueva, propriétaire de la franchise Saint Cinnamon du Carrefour Richelieu, vend son commerce simplement parce qu’il souhaite passer à autre chose. » Ça fait 15 ans que je suis là. Je veux me retirer. Je suis tanné « , dit-il.
Le Resto Chez Toi, sis sur le boulevard d’Iberville, figure aussi parmi les restaurants à vendre. Même s’il affirme que le secteur est compétitif à Saint-Jean-sur-Richelieu, le copropriétaire Mouladar Haidar se départit de son restaurant parce qu’il en lance un nouveau à Montréal.
Trop de restaurants?
Malgré cela, M. Haidar croit que la Ville devrait octroyer moins de permis de restauration. «Il y a tellement de restaurants. Et ce n’est pas tous les restaurants qui roulent. Beaucoup ont de la misère», constate-t-il. Le nombre d’endroits servant des déjeuners devrait aussi être limité. «Il y en a un qui ouvre et un qui ferme. Ce n’est pas bon pour les employés qui perdent leur job ni pour l’économie», poursuit-il.
Sophie Latour, chef de la division Développement commercial et service aux entreprises (DCSE), explique que la Ville ne s’ingère pas dans l’offre. «Toute entreprise a besoin d’un certificat d’autorisation d’usage. Ça vient confirmer que son usage est conforme à la réglementation. On ne gère pas le volume. On ne vient pas contingenter. C’est le libre marché qui opère», dit-elle.
Cette dernière convient toutefois que l’on trouve des restaurants en grande quantité à Saint-Jean-sur-Richelieu. «On est en surplus, mais en même temps, c’est cohérent parce qu’on est un pôle régional», relate Mme Latour.
Cette réalité, ajoute M. Haidar, force les restaurateurs à être meilleurs. «On doit donner un bon service et de la bonne nourriture. Il faut retenir les clients», fait-il remarquer. Enfin, le prix des plats complète cette équation.
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Nouvelle analyse
N’ayant pas les nouvelles données en main, Sophie Latour ne peut indiquer si le marché peut supporter la venue de ces nouveaux restaurants. La DCSE procédera sous peu à une nouvelle analyse de l’offre et de la demande commerciales sur le territoire. Cet exercice permettra de scruter différentes variables, dont les superficies, les ventes moyennes par pied carré et les dépenses moyennes des consommateurs.
«Ce sont des moyennes, mais ça donne de bons indicateurs sur la façon dont se comporte notre marché et quels sont les types de commerces à attirer pour consolider. Ces indicateurs nous aident dans le recrutement et pour les entreprises qui se développent», poursuit Sophie Latour.
Lors de la dernière analyse effectuée, le marché de la restauration se trouvait «en surplus». Il y avait cependant des opportunités de marché pour la restauration de type service complet, précise-t-elle.
Il est difficile pour Sophie Latour de dire si le nombre de commerces à vendre est élevé ou non. La Division traque davantage ces données depuis un peu plus d’un an, mais l’historique de ces statistiques n’est pas assez garni pour y déceler une tendance.
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La situation actuelle, notamment dans l’offre des restaurants, est qualifiée de «normale», par Alexandre Desrochers et Richard Boire, respectivement courtier-propriétaire et courtier immobilier chez Royal LePage Excellence.
Malgré tout, les deux professionnels soulignent que les ventes dans l’immobilier commercial stagnent depuis quelques années. «C’est bon, mais pas plus que ça», mentionne M. Desrochers. Le marché immobilier commercial est actuellement favorable aux acheteurs et aux locataires.
Au 31 décembre 2018, 1653 entités, soit 184 restaurants étaient en affaires à Saint-Jean-sur-Richelieu