Pénurie de poulet au Royaume-Uni pour KFC – l’enseigne ferme momentanément ses restaurants
Drame du poulet au Royaume-Uni : KFC ferme momentanément ses restaurants – C’est un fait, le paysage culinaire du Royaume-Uni a considérablement évolué ces vingt dernières années, passant d’une destination culinaire incertaine, à une galaxie gastronomique des plus abouties. Pour preuve, le pic de restaurants très hauts de gamme et de tables étoilées Michelin sillonnant la capitale, qui démontrent à l’envi que l’ère de la malbouffe anglo-saxonne semble être révolue. Ouf ! (Merci à Gordon Ramsay, Jamie Oliver, Anne-Sophie Pic, Hélène Darroze, Joël Robuchon, Jean-Georges, Pierre Gagnaire ou Alain Ducasse, qui y ont tous au moin un restaurant.)
Parallèlement à cet état de fait réjouissant, les chaînes de fast-food continuent pourtant de fleurir avec embonpoint, comme c’est le cas de l’enseigne KFC, forte d’un réseau conséquent d’établissements, dispatchés un peu partout à travers le Royaume-Uni. À son corps défendant, ce week-end des 17 et 18 février a permis de mesurer l’importance réelle de ces restaurants dans le quotidien alimentaire des Britanniques. KFC a en effet connu un poulet-gate retentissant, qui continue de sévir aujourd’hui – bien que la situation se rétablisse en partie. Mais de quoi s’agit-il ?
Désireux de changer de partenaire de livraison, l’enseigne KFC (ou Kentuchy Fried Chicken) a récemment opté pour DHL, la société allemande de livraison, désormais chargée d’assurer le transport de poulets frais auprès des 900 restaurants que la chaîne exploite en Grande Bretagne. Seulement voilà : c’est ce week-end qu’a eu lieu le transfert de partenaire de livraison, et DHL, pas encore rôdé à gérer l’énormité de la demande de livraison, s’est retrouvé dans l’incapacité de livrer 700 des KFC britanniques, poussant les établissements exempts de poulets à fermer provisoirement. Une vague de mécontentement sans précédent s’est alors emparée des consommateurs, furibonds de voir leur restaurant habituel clos en plein week-end. À tel point, que la très sérieuse BBC s’en est fait l’écho, et que la presse britannique en a fait ses choux gras. La police s’est même fendue d’un tweet légendaire : « S’il vous plaît, ne nous contactez pas à propos de la crise KFC – ce n’est pas un sujet pour la police si votre restaurant préféré ne sert pas le menu que vous souhaitez. » Ubuesque !
L’affaire a été portée sur Twitter, où KFC a subi l’ire de ses consommateurs, visiblement en manque de poulet fris. Poussée dans ses retranchements, l’enseigne restauratrice a rapidement délivré un message apaisant, assurant que KFC s’efforçait de « retrouver le plus vite possible un service de livraison normal. » Même son de cloche du côté de DHL. Quoi qu’il en soit, les perturbations de livraison sont prévues jusqu’à ce dimanche. Aujourd’hui mercredi 21 février, plus de 500 restaurants sont encore fermés, tandis que les autres reprennent une activité normale, ou travaillent sur la base d’une offre réduite, et d’horaires d’ouverture amoindris. La crise du poulet devrait connaître son terme en fin de semaine.
Une conclusion à toute cette affaire ? Au Royaume-Uni, on ne plaisante pas avec le poulet. Apparemment, être accro à la volaille, c’est possible !
Il en faut pour tout les goûts…
Merci pourl’info!
Le poulet brittanique battrait-il de l’aile?