Le métier de chef de cuisine est-il fait vraiment pour les femmes ? … Les 12 aberrations que l’on entend sur les femmes chefs
Pourquoi beaucoup d’hommes persistent-ils encore à penser que le métier de chef n’est pas fait pour les femmes ? Dans la profession de cuisiniers, les stéréotypes vont bon train, et surtout lorsqu’il s’agit des femmes, beaucoup pensent encore que le métier de chef n’est pas fait pour les femmes, par contre la majorité des hommes trouvent normal que les femmes fassent la cuisine à la maison pour la famille.
Stéréotypes, certes, mais les chiffres parlent par eux-mêmes, peu de femmes sont étoilées Michelin, peu de femmes sont médiatiques dans l’univers de la cuisine, peu de femmes sont classées dans les 100 Meilleures chefs du monde du 50Best… Alors, comment se fait-il que depuis les – Mères Lyonnaises – au siècle dernier peu de femmes sont reconnues comme des chefs à part entière … on estime que seulement 10% du personnel des cuisines sont des femmes.
En France les plus célèbres se nomment Hélène Darroze, Anne-Sophie Pic, Gislaine Arabian, Stéphanie Le Quellec, Fatema Hal, Amandine Chaignot, Babette De Rosière, Fanny Rey, Adeline Grattard,
À l’étranger, elle se nomment Dominique Creen au USA, Meryem Chrkaoui au Maroc, Elena Arzak au Pays Basque, Carmen Rucalleda en Espagne, Annie Féolde et Nadia Santini en italie, Leonor Espinosa en Colombie, Margarita Forès au Philippines, Ana Ros en Slovénie, Margarita Carillo Arronte au Mexique, Roberta Sudbrack au Brésil, Lanshu Chen à Taïwam…
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Pourquoi y a t’il tellement peu de femmes dans les cuisines professionnelles ?
Les réponses on doit aller les chercher dans l’histoire de la gastronomie française, et même dans l’histoire de notre pays, à l’époque les femmes vivaient sous l’autorité de leur mari, dans le couple elles devaient s’occuper d’élever les enfants et des tâches liées au maintien du cadre familial et de la gestion au quotidien de la famille. Mais depuis plusieurs décennies les femmes se sont émancipées, l’envie de devenir indépendantes, libres et d’accéder aux mêmes statuts que les hommes les ont poussées a entrer dans le monde du travail.
La première réaction fut d’entrer dans un monde du travail loin des tâches ménagères qu’elles occupaient à la maison, comme la cuisine. Hormis quelques cas liés à l’histoire d’une région comme à Lyon, peu de femmes se sont tournées vers la cuisine, mais plutôt vers l’éducation scolaire, le commerce, le secrétariat, les métiers liés à la santé ou de service…
Puis bien évidemment, l’hôtellerie restauration fut rapidement un secteur qui s’est mis à recruter les femmes, tout d’abord pour des métiers liés à l’hôtellerie, mais aussi petit à petit à la cuisine, la sommellerie, le service, le management … Mais le frein deviendra vite les contraintes liées aux nombreuses heures de travail, les week-ends et jours fériés travaillés, les tâches très physiques de certains postes.
Ensuite, se posera le problème d’avoir des enfants, de les élever, de s’en occuper, difficile de passer autant de temps au travail et de gérer une famille, donc beaucoup de femmes se sont détournées de la cuisine, rarement la passion du fourneau l’emportera sur la nécessité d’accompagner et d’élever sa famille.
Depuis les choses ont quelques peu changé, mais les femmes chefs restent quand même en nombre réduit par rapport aux hommes qui ont souvent eu un rapport machiste avec ce fameux statut de chef, de maître queux, de grand chef d’orchestre des fourneaux.
Pendant très longtemps, les femmes ont dû s’imposer dans les cuisines par leur caractère, avant même leur talent, car pour qu’elles puissent s’exprimer, elles n’avaient d’autres options que de créer leur propre affaire. Les places de chefs étant réservées aux hommes.
Mais voilà, les choses changent, que ce soit en pâtisserie ou en cuisine, les femmes ont trouvé leur place, et même si elles n’ont pas pris encore le leader ship, elles poussent et se retrouvent souvent au devant de la scène au côté des plus grands. Les palaces et grands hôtels n’hésitent plus à donner les premières places à le gente féminine, c’est même une tendance, en pâtisserie, elles sont souvent les responsables du poste sucré tellement important dans un restaurant étoilé.
Les femmes apportent une ambiance agréable dans les cuisines, elles amènent un regard rafraîchissant, elles sont souvent plus ponctuelles, elles amènent de l’organisation et elles sont souvent plus techniques et soignées que les hommes.
Elles ont un autre regard sur la cuisine, notamment dans tout le créneau vegan, nature, légèreté, bio… Elle ont une approche beaucoup plus graphique et esthétique que les hommes, elle amènent de la diversité, de l’énergie.
Les 12 aberrations machistes que l’ont entend régulièrement sur les femmes chefs :
- Les femmes chefs quittent souvent leur place parce que le petit ami (ou futur mari), ne supporte pas d’avoir quelqu’un qui travaille autant et soit si peu à la maison.
- Dans les brigades, les chefs n’aiment pas se retrouver à la deuxième place derrière une femme.
- La cuisine est un métier trop physique pour les femmes.
- Rester debout pendant 12 heures c’est trop difficile pour une femme, tout simplement parce que les femmes sont construites différemment.
- La femme est faite pour prendre soin de la famille et cuisinier à la maison.
- Les femmes ne supportent pas la pression qui règne dans les cuisines, elles sont vite déstabilisées.
- Les femmes s’indignent trop vite, l’environnement des cuisines est trop rude ( et parfois rustre ). Elle ne supportent pas les blagues salasses des cuisiniers.
- Les femmes sont parfaites pour animer des cours de cuisine, mais pas pour assurer des services.
- Le métier de chef n’est pas compatible avec la volonté d’avoir des enfants et de construire une famille.
- Les femmes qui réussissent en cuisine ont en général un mari qui en salle dirige l’affaire.
- Les équipes constituées seulement de femmes ne fonctionnent pas, il faut une certaine mixité.
- Les femmes se considèrent trop intelligentes pour réaliser des travaux manuels.
C’est triste de voir une telle vision unique des sujets qui touchent le féminisme. Si dans tous les pays du monde les hommes sont majoritaires dans les cuisines étoilées c’est qu’ils ont de meilleurs aptitudes à supporter la pression et la dureté physique. C’est aussi pour ça qu’il y a moins de femmes dans l’armée et dans les sports de combats. Arrêtez de tout ramener au machisme. Les femmes ont d’autres aptitudes que nous hommes n’avons pas ( et oui hommes et femmes ne sont pas égaux à la naissance aussi bien sur le plan physique( là je ne vous apprends rien) que sur le plan cognitif. Ce n’est donc sûrement pas le machisme des hommes qui est à l’origine de leur sur-représentation dans les cuisines mais plutôt des différences innées.
Comme à ch
Alors pour ajouter aux clichés:
« Elles ont un autre regard sur la cuisine, notamment dans tout le créneau vegan, nature, légèreté, bio… »
« Elle ont une approche beaucoup plus graphique et esthétique que les hommes. »
« Les femmes apportent une ambiance agréable dans les cuisines, elles amènent un regard rafraîchissant, »
Sérieux, dans un billet avec un titre comme ça, vous arrivez à vous demerder pour rajouter une couche de mysoginie. Bien joué les gars!
Messieurs, Avez vous oublié que les Femmes cuisinent depuis toujours : souvenez vous votre Grand Mère, votre Mère, et pour la plupart, votre Compagne ! ….. Bien sur c’est un Métier de FEMME ….
Vous avez oublié la chef Samia Bouchenafa, 1 ère femme chef en Algerie et en hôtellerie de luxe, 1 ère algérienne toque arabe du Monde. 1 ère algérienne qui a travaillé avec des Mof.