Tsukiji, le mythique marché aux poissons de Tokyo fermera ses portes au mois de novembre prochain
80 ans, c’est le temps qu’a vécu le plus grand marché aux poissons du monde. Tsukiji à Tokyo vit sa dernière année, c’est triste pour beaucoup de chefs qui, une fois au Japon faisaient forcément une sorte de pèlerinage dans ce marché pas comme les autres, totalement envoûtant et déroutant à la fois.
Haut lieu touristique de la capitale japonaise et surtout temple du commerce de poissons, Tsukiji est un marché aussi immense que plein de vie, où se vendaient des milliers de tonnes de poissons quotidiennement.
Une partie de l’histoire de Tokyo
Marché mythique, aux infrastructures vieillissantes, équipé d’un système de réfrigération dépassé, Tsukiji va déménager à quelques kilomètres de son emplacement actuel vers Toyosu, dans la baie de Tokyo. Un déplacement prévu depuis des années et qui, après de multiples débats et reports, va se concrétiser au mois de novembre prochain.
Même si quelques opposants se battent encore pour faire in extremis échouer le projet. Tout d’abord par attachement au site de Tsukiji, mais aussi à cause du coût du déménagement et du nouveau site, évalué à près de 3 milliards d’euros. Sans compter que récemment ont été découvertes des traces de pollution sur le site de bord de mer à cause de l’activité d’un complexe gazier à cet endroit durant de longues années.
Un nouveau marché sans patine, ni âme
Tsukiji c’est une immense halle chaotique, entourée d’un désordre « organisé «, petites poissonneries, échoppes, restaurants, atelier de découpe, préparation des coquillages, viviers, des milliers de personnes travaillent ici, des centaines de petits métiers s’y exercent.
C’est triste que Tsukiji se déplace indiquent de nombreux Japonais qui y travaillent, les gens aimaient se réunir à Tsukiji, le nouveau marché n’aura pas le même charme, ni patine, ni âme.
Le plus grand marché au thon du monde
Ici le thon rouge était chez lui, sa destination finale certes, mais avec respect du produit et de son utilisation future. On le sait, les Japonais sont de très grands consommateurs de thon rouge, qu’ils mangent essentiellement cru, sous forme de sushi ou sashimi, sans regarder à la dépense. Un seul petit morceau d’otoro, la partie la plus grasse du ventre de la bête, peut valoir jusqu’à plus de 3.000 yens (23 euros) dans un restaurant haut de gamme de Tokyo.
La demande augmente aussi hors de l’archipel, au grand dam des écologistes qui s’alarment de la diminution de la population de thon rouge du Pacifique, mais aussi des stocks de « saba » (maquereau) et de « aji » (chinchard) qui diminuent aussi périodiquement.