Hong Kong – les restaurants français de la mégapole asiatique ont du mal à sortir la tête de l’eau
D’après le quotidien en ligne SLATE, la gastronomie est au plus bas à Hong Kong, et notamment les restaurants français …
Découvrez ci-dessous une partie de l’article, pour le lire en intégralité cliquez ICI
Hong Kong est souvent présentée comme la capitale culinaire asiatique, si ce n’est celle du monde. Dans une étude menée en 2019, le guide Time Out a découvert que ses habitant·es allaient au restaurant plus souvent que n’importe qui d’autre sur la planète. Et pour cause: les choix offerts par la ville semblent infinis. Pour tous les prix, tous les goûts et tous les repas, les établissements doivent pouvoir satisfaire population locale comme expatrié·es et touristes de passage.
Il va sans dire que la cuisine française est l’une des plus populaires à Hong Kong. Si elle jouit généralement bonne réputation, il faut particulièrement remercier la grande communauté française (la plus importante d’Asie) pour son enracinement sur le territoire.
«Outre la finance, les Français à Hong Kong, c’est le vin et la nourriture. On est connus pour notre cuisine saine, raffinée et de qualité», confirme Thierry Rochas, ancien directeur de La Fromagerie, un bar à vin et à fromage ayant récemment fermé.
Comme il le souligne, cette cuisine, plus qu’une madeleine de Proust pour expats, est un véritable atout de l’Hexagone: «Les restaurants français sont indispensables au rayonnement de la France à Hong Kong, et il faut les préserver.»
Malheureusement, la gastro-diplomatie française s’est retrouvée mise à mal tout au long de l’année écoulée: entre manifestations, Covid-19 et nouvelle loi sur la sécurité nationale, beaucoup de restaurateurs français ont du mal à reprendre leur souffle.
«Je n’ai pas de perspective d’avenir pour le moment. Cette année a été aussi frustrante qu’éprouvante, et on n’en est pas encore sortis», déplore David Sung, propriétaire du Tambour, cave à vin et restaurant français.
Son cauchemar a commencé en mars 2019, avec les prémices de la mobilisation contre le gouvernement hongkongais. Alors à la tête d’un autre restaurant, baptisé La Cantoche, le chef avait refusé de renouveler son bail en juillet de la même année: «Le loyer était beaucoup trop cher en temps normal, et on a perdu beaucoup d’argent dès le début des manifestations. Ce n’était juste pas viable.»
La restauration a été particulièrement touchée par les conséquences du mouvement populaire. À l’automne 2019, il a été estimé qu’un restaurant sur dix était vacant dans les quartiers les plus vivants de la ville.
«D’abord, il faut comprendre que l’ambiance à Hong Kong a totalement changé. Les gens sortaient beaucoup moins, les taxis ne bougeaient plus de peur d’être bloqués et le métro était régulièrement fermé, développe Janice Leung Hayes, journaliste culinaire. Il n’y avait plus de circulation et les clients n’arrivaient pas jusqu’aux restaurants. À une autre échelle, il y avait beaucoup moins de circulation entrant et sortant de la ville, parce que les gens ne considéraient pas Hong Kong comme une ville sûre.»
L’année 2019 a été considérée comme la pire pour l’industrie du tourisme sur le territoire depuis 2003 et l’épidémie de SRAS. En août 2019, Hong Kong aurait perdu près de 40% de ses touristes par rapport au même mois en 2018.
«Cela a beaucoup affecté les restaurants indépendants et la haute cuisine française, observe Janice Leung Hayes. Les restaurants étoilés comme Caprice ou Amber en ont pâti parce qu’ils vivent principalement des “gastronautes”, ces voyageurs qui parcourent le monde uniquement pour la gastronomie.»
De nombreux restaurants français ont dû fermer. Ainsi de Rech, le restaurant une étoile d’Alain Ducasse, ouvert en 2017. Face aux crises à répétition, ce dernier a été contrait de mettre la clé sous la porte en mars 2020: «Les manifestations ont été un premier coup dur, mais la pandémie de Covid-19 a été encore pire», assure la journaliste.
Pour lire la suite cliquez ICI