Disparition de Georges Duboeuf le » Pape du Beaujolais «
Bien connu de l’univers des chefs, notamment pour l’histoire commune qu’il a mené avec le chef Paul Bocuse à travers le monde et surtout l’Asie, le viticulteur et homme d’affaire Georges Duboeuf s’en est allé ce samedi 4 janvier à l’âge de 87 ans d’un accident cérébral. C’est un grand nom du monde du vin qui vient de disparaître.
Son nom restera à jamais attaché à celui du Beaujolais, il avait su lui apporter ses lettres de noblesse. Il avait débuté sa carrière en visitant les restaurateurs du sud de la Bourgogne, de Bresse, du Lyonnais pour leur proposer ses vins. Parcourant le monde pour faire connaître les vins des vignerons qu’il sélectionne, il est vite considéré comme l’ambassadeur de la région et il est rapidement surnommé « le Pape du beaujolais » toujours aux côtés des chefs lyonnais notamment Paul Bocuse, Georges Blanc ou Jean-Paul Lacombe.
En 1964, il a créé les « Vins Georges Duboeuf », c’est le début de son activité de négoce qui va s’étendre dans le monde entier. Georges Duboeuf est toujours resté fidèle à sa quête : offrir des vins de qualité, mêlant typicité de leur terroir et personnalité affirmée.
En 1993, il a crée dans l’ancienne gare de Romanèche-Thorins (Saône-et-Loire) un musée nommé le « Hameau du vin », consacré à l’art de la culture de la vigne et de la vinification, et un lieu de vente.
Georges Dubœuf avait confié la direction de l’entreprise à son fils Franck en 2005, la maison Duboeuf achète la production de quelque 300 vignerons et s’approvisionne dans une vingtaine de caves coopératives pour produire plus de 30 millions de bouteilles par an.
Bernard Pivot qui le connaissait bien a exprimé : » Je suis très triste. C’est monsieur Beaujolais. C’était un gouteur de vin exceptionnel, un nez, un palais extraordinaire. Il avait aussi des grandes qualités de chef d’entreprise et d’inventeur. Il était toujours en train d’imaginer quelque chose comme le Hameau du vin, son musée. Il avait également le culte de l’amitié »