Conséquence du dérèglement climatique – les pommes de terre sont plus chères, en Belgique la taille de la frite va diminuer
Et non ce n’est pas une fake news, le dérèglement climatique et la hausse des températures pénalisent la production de pommes de terre, les prix flambent, et ça devrait se ressentir dans l’assiette et sur vos additions.
À cause de la météo estivale, les pommes de terre ont pris cher : moins nombreuses, difformes, de petite taille, avec moins de goût… Conséquence pour les amateurs de frites : elles seront plus courtes et/ou plus chères
La sécheresse, les températures caniculaires et les violents épisodes orageux qui ont frappé une large partie de la France ces derniers mois ont eu une conséquence réelle sur le nombre, la dimension et la chair des pommes de terre.
Moins nombreuses, difformes, de petite taille, avec moins de goût : la qualité des récoltes de « patates » n’est guère réjouissante.
Tous les producteurs font le même constat, d’après Francetvinfo : 10 à 35% de volume en moins cette année, et donc, des prix qui grimpent en flèche. En quelques semaines, la tonne vendue aux industriels est déjà passée de 100 à 250 euros.
Les consommateurs devront donc débourser, en moyenne, de 10 à 20 centimes d’euros en plus pour 1 kilo de pommes de terre. Dans le Nord, les friteries envisagent d’augmenter légèrement le prix du cornet.
En Belgique, pays de la frite par excellence, aux Pays-Bas ou en Allemagne, où la météo estivale a été similaire, l’envolée des tarifs des fournisseurs s’avère être la même.
Jusqu’à trois centimètres de moins – Chez nos voisins experts du cornet, c’est presque un drame national : la production de pommes de terre étant de 25% inférieure à la normale, « les frites s’en trouveront raccourcies », a très sérieusement annoncé la Filière wallonne de la pomme de terre.
Si les tubercules sont trop petites cette année pour donner des frites classiques de huit à neuf centimètres, il faudra faire avec des frites jusqu’à 3 centimètres plus courtes.
Selon Liliane, la responsable d’une friterie à Charleroi, « on a parfois de toutes petites pommes de terre mais on les mélange de façon à ce qu’il y ait des petites et des grandes frites dans les paquets ».
Mais l’astuce ne pourra pas faire illusion bien longtemps : « Pour le moment, je paie au fournisseur le double du prix. Mais mon ancien fournisseur, c’est le triple du prix. J’essaye de ne pas augmenter trop vite pour les clients. Mais si ça reste à des prix pareils, je serai obligée de bouger, comme tout le monde ».