Cyril Lignac – 22 ans de cuisine, 13 ans de cuisine à la télé, 15 émissions – et toujours la même passion

26 décembre 2017  0  Chefs & Actualités
 

signature-food-and-sens Le Chef Cyril Lignac s’est exprimé sur le quotidien Ouest-France, il a commencé à entrer dans les cuisines à 18 ans au lycée hôtelier de Villefranche-de-Rouergue, 22 ans plus tard il est le chef français le plus populaire. Depuis qu’il a démarré la télé en 2005 avec son émission OUI CHEF !, il a présenté 15 émissions de télévision, et signé 11 adresses de restaurants, pâtisserie, école de cuisine et bar à Paris. Aujourd’hui à la fois présentateur et producteur, il fait partie des  » tête d’affiches  » de la chaîne M6.

EXTRAITS –

Il est juré vedette du Meilleur pâtissier, émission phare d’M6, avec plus de trois millions de téléspectateurs. Cyril Lignac règne sur la cuisine à la télé depuis treize ans.

Interview du chef  – dans l’un des onze établissements (restos, pâtisseries, chocolateries) que le « p’tit gars » de l’Aveyron, cuisinier devenu star de la télé, a ouverts dans la capitale.

/ « J’ai été au départ d’une nouvelle ère »

Oui, chef !, votre première émission, en 2005, a transformé la cuisine télévisée…

Disons que j’ai été au départ d’une nouvelle ère. Les émissions de cuisine à la télé existent depuis Raymond Oliver. Quand on a fait Oui, chef !, ça a été un peu la révolution parce qu’on entrait dans les cuisines, on montrait l’envers du décor, comment on fabriquait un restaurant, comment on formait une brigade… De là ont découlé toutes les autres émissions, Top Chef, etc.

Treize ans et quinze émissions plus tard, comment expliquez-vous l’engouement pour la cuisine à la télé ?

On a fait passer les livres de cuisine du rayon corvée au rayon loisirs, redonnant envie de se mettre aux casseroles comme élément du cocooning, du bien-être, du confort. Toute une génération qui ne savait pas vraiment cuisiner a voulu revenir au « fait maison » de nos mamans, nos grands-parents. La télé a soutenu ce mouvement et ces émissions ont cartonné.

Y a-t-il trop d’émissions de cuisine ?

Il y a deux ans, il y avait de la cuisine à toutes les sauces, sur toutes les chaînes, c’était de la folie. Les gens se lassaient. Aujourd’hui, on est revenu à la normale.

Pourtant, on dit que les restaurants manquent de jeunes cuisiniers !

Le fait de mettre la cuisine à la télévision a valorisé notre métier, mais ça n’enlève pas la pénibilité du travail, difficile, rigoureux, sérieux, prenant. Quand j’ai démarré la cuisine, c’était la voie de garage. Tous les autres allaient passer leur bac et moi, à 16 ans, je partais en CAP, pas très glamour. Avant de faire de la télé, j’ai fait mon métier et je le fais encore. J’ai appris, galéré, gardé la tête haute, je me suis posé des questions… La réalité de la cuisine, c’est pas la télé.

Êtes-vous plutôt sucré ou salé ?

Les deux. J’ai commencé par un BEP de cuisine au lycée hôtelier mais je voulais savoir tout faire et je suis super-gourmand : j’ai aussi mon CAP pâtissier.

…/…

Qui vous a donné le goût de la cuisine ?

Mon père et ma mère cuisinaient bien. À la maison, on mangeait du vrai sauté de veau, pas des plats préparés. Et moi qui n’étais pas bon à l’école, j’ai compris que la cuisine était une façon d’être aimé par ceux qui la goûtent. Je suis devenu la star de la famille.

Vous êtes devenu célèbre avant d’avoir votre propre restaurant, ce qui a suscité pas mal de mépris. Comment avez-vous réagi ?

En France, on n’aime pas trop ceux qui sont connus avant d’être reconnus. J’avais 25 ans, ça a été très difficile : pourquoi tout le monde voulait ma peau alors que je ne faisais que mon métier ? Mais quand on est au fond de la piscine, il ne reste qu’à remonter, prouver, grandir, créer, faire taire les détracteurs et donner raison à ceux qui m’ont fait confiance.

Votre modèle ?

Paul Bocuse. Il a fait sortir les chefs de leur cuisine, les a mis à la télé et a fait rayonner la gastronomie française dans le monde.

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