Marseille – Faute d’emplacement le chef Alexandre Mazzia est contraint de fermer son Food Truck
D’après le palais local du quotidien « 20 Minutes » à Marseille, le chef Alexandre Mazzia ne peut pas continuer l’exploitation de son Food Truck tout nouvellement installé en ville proche de son restaurant. La nouvelle municipalité n’ayant pas validé son emplacement, le chef se retrouve avec son camion mais sans place pour l’exploiter.
à lire ci-dessous :
Le chef deux étoiles Alexandre Mazzia est déjà contraint de fermer « Michel », son food truck, faute d’emplacement
Par Adrien Max
- Alexandre Mazzia, chef deux étoiles, avait inauguré « Michel », son food truck, devant son restaurant AM pendant la deuxième fermeture des restaurants pour lutte contre la pandémie de Covid-19.
- Mais faute d’emplacement, le chef est désormais contraint de fermer son food-truck. L’ancienne municipalité lui avait octroyé un premier emplacement, finalement annulé par un appel à projets lancé par la nouvelle municipalité dont les résultats ne sont toujours pas connus.
Une joie de courte durée, tant pour les clients que pour le chef. La nouvelle a fait le tour des médias et des réseaux sociaux, Alexandre Mazzia, chef deux étoiles au Guide Michelin, a inauguré son food-truck Michel, en hommage à son grand-père, le 1er octobre. Il l’a installé devant son restaurant AM, à Marseille, pendant la deuxième vague de fermeture des restaurants pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Mais le chef est déjà contraint de le fermer jusqu’à nouvel ordre, faute d’avoir un emplacement.
Il devait initialement ouvrir au début de l’été : l’ancienne municipalité de Jean-Claude Gaudin lui avait attribué un premier emplacement. Mais avec le report du second tour des municipales, et l’élection d’une nouvelle municipalité emmenée par l’écologiste Michèle Rubirola, les plans ont changé.
« Droit dans mes bottes »
« La nouvelle municipalité a lancé un appel à projet pour des food trucks juste après avoir été élue, ce qui a de fait annulé l’attribution de mon premier emplacement. J’ai répondu à cet appel à projet mais depuis je n’ai pas de nouvelles », nous expliquait Alexandre Mazzia mardi.
Des nouvelles, il devait en obtenir lors d’un rendez-vous avec la mairie dans la semaine. Sauf qu’elles ne sont pas forcément bonnes. « Ils m’ont expliqué qu’ils avaient toléré mon installation devant mon restaurant à cause du Covid, mais maintenant je n’ai plus de place. Quand je leur demande ou en est le projet, ils ne savent pas. Ils ne savent même pas si les résultats de l’appel d’offres vont sortir, ils sont dans le vague », se désole le chef. Et pourquoi ne pas continuer à s’installer devant le restaurant ? « Il faut que ce soit clair, je veux bien faire les choses et être droit dans mes bottes. C’est une question de bon sens, je ne vais pas abuser », prévient-il.
« Je n’attendrai pas deux mois »
Du côté de la mairie, on explique que « l’appel à projet n’est pas abandonné, il est en cours de traitement ». « Nous ne savons pas pourquoi cela prend autant de temps, apparemment les candidatures sont en cours d’études. Nous sommes en attente de l’attribution des emplacements. Mais comme il s’agit d’un marché public il est tout à fait possible que ce ne soit pas monsieur Mazzia qui obtienne l’emplacement », tranche la mairie. La date limite pour répondre à l’appel à projet pour les deux emplacements, celui à l’angle de la rue Paradis et du Prado pour lequel Alexandre Mazzia a candidaté, et un second sur l’esplanade du MuCEM, était pourtant fixée au 20 août. Il y a bientôt deux mois.
Alexandre Mazzia ne comprend pas : « Ils me disent qu’ils vont mettre en place des nouveaux emplacements, mais ne sont pas capables de me dire ou ça en est. Ils m’ont simplement dit qu’ils allaient me recontacter. »
Une situation regrettable quand on connaît la démarche du chef deux étoiles. « Je ne veux pas créer de polémique et je veux bien attendre. Mais je n’attendrai pas deux mois. C’est dommage parce que beaucoup de municipalités de la région veulent mon food truck chez eux. Il y a aussi beaucoup d’événements qui souhaiteraient que je vienne. Mais je fais ça pour la proximité, pour garder du lien. Pour faire goûter des bons produits aux habitants de mon quartier, pour faire goûter des glaces aux gamins des alentours », avance Alexandre Mazzia. Parce qu’en plus de son food truck, il vient de commander deux triporteurs pour faire déguster des glaces à l’italienne et des sorbets.
Encore un exemple où les bonnes initiatives ne sont pas suivies…