Faute de trouver un chef ce traiteur se voit contraint de plier boutique : « On a un double problème, cette crise sanitaire qui n’en finit pas, et le manque d’aspirants à exercer ce métier. »
Les restaurants cherchent des chefs, mais aussi les traiteurs, les bouchers, les boulangers, les pâtissiers, les poissonniers, … tout le secteur souffre du manque de main d’oeuvre, pourtant le travail et les clients sont là. Alors certains entrepreneurs sont dépités et décident ni plus ni moins de cesser leur activité. Ci-dessous découvrez le cas de Thierry Leroux exploitant artisan traiteur qui entre annulation de toutes ses réservations de groupes à cause de la crise sanitaire et le pénurie de main d’oeuvre, il est prêt à jeter son tablier. Découvrez son histoire en cliquant ICI
L’heure n’est pas à la fête chez la famille Leroux, établis en tant que traiteurs à Montabon et renommés sur le territoire.
Ce message posté sur la page Facebook de l’entreprise il y a quelques jours avait lancé l’alerte et engendré de nombreux messages de soutien : « C’est avec un immense regret que nous vous annonçons la fermeture de l’entreprise LT Traiteur au 31 décembre. Malgré tous nos efforts depuis 2 ans pour reprendre l’entreprise familiale crée en 2006 par Thierry Leroux, nous sommes confrontés à la réalité d’une Covid qui continue inexorablement et à l’impossibilité de remplacer notre chef de cuisine« .
« On va droit dans le mur » – Le professionnel confirmait malheureusement la nouvelle en début de semaine, avec une échéance un peu repoussée. « La fin de l’activité traiteur est envisagée pour le 13 janvier. On a un double problème, cette crise sanitaire qui n’en finit pas, et le manque d’aspirants à exercer ce métier. On a eu une seule réponse à notre annonce de recherche d’un chef cuisine. Je n’ai jamais vu ça de ma vie. On va droit dans le mur si tout le monde veut s’amuser à temps plein et ne plus travailler« .
Thierry Leroux poursuit. « On a perdu du personnel, avec ces confinements, les gens ont pris goût à autre chose. Il n’y a plus que ma fille et moi, un aide en cuisine et Marianne sur la partie location de vaisselle. La crise Covid a tout fichu en l’air, les enfants devaient reprendre l’entreprise mais dans ce contexte ce n’est plus d’actualité« .
Refus – Alors que cette année 2021 était moins cauchemardesque que 2020, le chef a dû refuser des sollicitations de clients en cette fin d’année, faute de personnel.
Pour lui qui a commencé à 16 ans à l’école hôtelière de Tours, avant d’officier à Château-du-Loir, à Tours et à Montabon depuis 1995, ce n’est évidemment pas la fin qu’il imaginait.
Dernière chance – Il reste quelques jours pour que quelqu’un manifeste auprès de Thierry Leroux (06 84 48 26 63) son envie de reprendre le flambeau, les modalités seront ensuite à définir avec le chef d’entreprise.
Une situation d’autant plus frustrante que l’affaire marchait bien, « le carnet de commandes 2022 était déjà très bien rempli« , confirme Bérengère Leroux qui devait prendre la suite avec son conjoint. Elle aussi est dépitée.
Par Olivier Jaunay