Pour rassurer ses touristes la Corse voudrait lier son accès au résultat d’un dépistage – Un Tour Operator va lui aussi vendre des voyages internationaux associés à un test systématique
Le président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, a indiqué vouloir réguler l’accès à l’île de Beauté pour tout l’été prochain par un test virologique, un tour operator hollandais y a pensé aussi.
Alors que toutes les régions de France veulent inciter les Français à rester dans notre territoire et à profiter de ses atouts pour relancer le tourisme bien affecté par la pandémie de Covid-19, la Corse elle veut préparer un bouclier sanitaire limitant l’accès à son territoire, même pour les Corses eux-même qui vivent hors de l’île, la diaspora. La diaspora corse dispersée à travers le monde soutient sans limite, du plus loin qu’elle soit, son île, elle vit sa corsitude, avec sa chair, avec passion, elle espère ne pas se retrouver écartée, privée du retour à ses racines, au village, à la maison familiale, aux siestes à l’ombre des châtaigniers, aux virées au marché, aux excursions à Vizzavona, aux sorties en mer fantastiques vers Girolata, Piana, Capo di Feno, aux visites et recueillement aux cimetières… aux retrouvailles sur son île avec les grands-parents, avec l’âme et la culture corses qui vibrent en permanence aussi chez les Corses qui ne sont pas résidents corses.
Jeudi dernier, l’assemblée de Corse a voté en faveur d’un projet prévoyant notamment « un dispositif de gestion des passagers entrants ». L’idée générale : conditionner, à partir du 23 juin, l’accès à l’île à la présentation d’ un test négatif récent au Covid-19.
La Président du conseil exécutif de Corse a exposé les détails de son projet de « green pass », le ministère de l’Intérieur et la préfecture de Corse n’ont pas réagi, on sait ô combien toutes les communications concernant la Corse sont sensibles!
La procédure qui serait mise en place :
- la réservation d’un séjour sur le territoire Corse serait couplée à la souscription d’une assurance annulation permettant d’être indemnisé en cas de problème.
- A partir du 23 juin, il faudrait réaliser un test au Covid-19 trois ou quatre jours avant le départ en Corse. S’il est négatif, on présente son test à l’aéroport et on vient en Corse sans problème. Si le test est positif, on annule les vacances, mais une assurance prend tout en charge, l’hébergement comme les billets d’avion.
- Même chose pour les gens qui ont déjà réservé leur séjour. Ils devront se plier au test, mais seront traités comme les autres s’ils sont positifs.
Les personnes concernées :
- Les touristes qui viennent du continent
- les Corses de la diaspora et les résidents corses qui reviennent d’un séjour sur le continent.
Pour le Président de l’assemblée Corse cette mesure, associée au respect de nombreux gestes barrière, aurait le mérite de limiter grandement les risques de rebond de l’épidémie sur notre territoire.
» Aujourd’hui personne ne peut aujourd’hui venir en Corse hormis pour des raisons familiales impérieuses ou professionnelles. Si mon plan consistait à refuser les touristes, j’aurais simplement demandé la prolongation de cet arrêté et on aurait zéro touriste cet été. Or, ce n’est pas un plan anti-touristes! « a indiqué G Simeoni. Cette idée n’est pas du goût de tout le monde, car la Corse risque d’être pénalisé par cette restriction qui va toucher le tourisme, par contre » Cette décision peut même être un atout pour la Corse en faisant de l’île une destination de confiance » prétexte G Simeoni.
La Corse combine au cours des mois de juillet et d’août une population résidente de 320 000 personnes, dont 25 % ont plus de 75 ans, à un flux d’environ 1,5 million de visiteurs en temps normal. Ce brassage doit se faire intelligemment.
Ce « green pass » pourrait être mis en place dès le 2 juin, si les autorités compétentes le confirment. Cette semaine un tour operator international ( hollandais ) a annoncé qu’il allait mettre en oeuvre l’élaboration d’un plan de dépistage des touristes avant leur départ en vacances. Des centaines de milliers de tests seraient nécessaires a indiqué le voyagiste Corendon : « Vacances et distance d’1,5 mètre ne font pas bon ménage. Mais si vous mettez des personnes dans un hôtel, dont vous êtes sûrs qu’elles ne sont pas infectées, cela peut marcher. Nous pourrions offrir cela en Turquie mais aussi pour aller en Sicile et en Sardaigne. Nous sommes en discussion avec les autorités locales ».
Une idée qui fait donc son chemin !