Brèves de Chefs – René Meilleur a surmonté le Covid-19, disparition de Pierre Fonteyne, Trump décrié sur la composition de son groupe de travail de chefs, Olivier Nasti crée un drive gastronomique…
Quelques nouvelles des fourneaux pendant le confinement, certaines de ces brèves vous surprendront… D’autres vont déclencher des articles !
1 – RENÉ MEILLEUR – C’est sur le journal de L’Hôtellerie-Restauration que le chef René Meilleur (3 étoiles en Savoie) a tenu à témoigner car lui aussi, comme quelques autres grands chefs de Savoie et Parisiens, a été touché par le COVID-19, période difficile qu’il a surmonté, voilà ce qu’il explique : » Le 14 mars dernier, l’hôtel-restaurant Relais & Châteaux La Bouitte, à Saint-Martin-de-Belleville (Savoie), fermait ses portes, en plein milieu de la saison. Il affichait complet pour plusieurs semaines. René Meilleur et son fils Maxime, avec qui il partage 3 étoiles Michelin, ont alors entrepris le grand nettoyage et quelques travaux. “On n’est pas surnommé les chefs bâtisseurs par hasard !” Mais René Meilleur a très vite été frappé par le virus. “J’avais une forte fièvre, des courbatures, des maux de tête insoutenables, un peu de toux. J’ai passé trois jours très difficiles, à dormir et boire beaucoup. L’idée de l’hôpital, de l’intubation, c’est très dur, ce virus fout la trouille, il a tué des copains.” Marie-Louise Meilleur, son épouse, a été très fatiguée mais beaucoup moins touchée que lui. Maxime Meilleur, en revanche, n’a eu aucun symptôme. “Pourtant, nous sommes tout le temps ensemble. Nous avons respecté un confinement strict, c’est le moindre des respects pour les autres.” … pour lire la suite cliquez ICI
2 – Moby, musicien de renommée internationale nominé aux Grammy Awards et propriétaire d’un restaurant végétalien à Los Angeles, qu’il a ouvert en 2015 – Little Pine – à Silver Lake. Le restaurant a été présenté comme une initiative caritative par le multimillionnaire, qui a une longue séquence en tant que militant des droits des animaux. Il avait promis à l’époque de donner 100% des bénéfices de son restaurant à diverses organisations de défense des droits des animaux. Mais au moment de la crise pandémique du Covid-19 (le 25 mars dernier) les employés du restaurant estimaient que leur propriétaire n’avait aucune considération financière pour eux ni aucune empathie sur leur sort. À la fermeture du restaurant personne n’a pris en compte le devenir des 50 salariés, ni pour ce qui est des salaires, ni pour les assurances santé dont beaucoup risquent d’avoir besoin. Mais les réseaux sociaux ont joué un rôle important pour réparer tout ça, la pression est montée rapidement sur Moby qui s’est fait très critiquer, ce qui lui a mis la pression, il a fini par s’excuser et essaye depuis de se racheter. » je me suis absolument assuré de payer tous les salaires et primes des employés et des cadres, les factures des fournisseurs, et toutes les taxes. Tout dans cette crise mondiale est sans précédent, et je suis sûr que j’aurais pu mieux gérer notre fermeture. J’ai tellement de respect et d’appréciation pour les gens qui travaillent chez Little Pine, et je m’excuse vraiment pour la douleur que cette négligence a causée. « . Comme quoi les réseaux sociaux n’ont pas que du négatif !
3 – PIERRE FONTEYNE – Le chef belge Pierre Fonteyne est décédé mardi des suites du Covid-19, ont annoncé mercredi les Maîtres-cuisiners de Belgique, dont il a été co-fondateur et ancien président. « Avec lui, le monde culinaire perd l’une de ses icônes encore actives », peut-on lire sur la page Facebook de l’organisation. Domicilié depuis plusieurs années à Knokke-Heist, Pierre Fonteyne était très proche des chefs Pierre Wynants, Claude Dupont, Jacques Deluc, Robert Vanduüren et Pierre Romeyer avec qui il a animé la scène culinaire belge. Il a dirigé durant une vingtaine d’années les cuisines du restaurant « Bruegel » à Damme, anciennement doublé étoilé. Encore très souvent sollicité pour faire partie de jurys de concours gastronomiques, le chef allait fêter ses 80 ans en septembre. C’est justement lors d’une récente compétition culinaire qu’il aurait été infecté et placé rapidement dans le coma pour une longue durée.
4 – La Maison Blanche a annoncé ce 14 avril la création d’un groupe de travail de « relance économique » voulu par le Président Trump, composé de plus de 200 cadres, économistes, universitaires et dirigeants de l’industrie qui serviront de caisse de résonance à la tentative de la Maison Blanche de relancer l’économie. Mais depuis que ce groupe a été présenté, les critiques fusent dans tous les sens, tout d’abord car aucune femme, très peu de personnes de couleurs. Et en ce qui concerne la restauration, seuls 4 chefs en font partie ( Keller, Puck, Boulud, Vongerichten), ils sont tous des grands chefs en gastronomie qui ont ouvert des restaurants partout dans le monde et stars de la cuisine, il n’y a pas de représentants de la petite restauration indépendante, les autres représentants sont des industriels (McDonald’s USA, Domino’s Pizza, Subway, Starbuck’s, …).
5 – JEAN SULPICE – Les chef deux étoiles de L’Auberge du Père Bise à Talloires a diffusé une photo représentant « Le dernier repas du Bibendum Michelin… avant confinement » 😅 Photo prise à l’Auberge du Père Bise avant les mesures sanitaires dans le cadre du concours #MyMichelinPlaqueFr organisé pa Le guide Michelin et Métro France
6 – OLIVIER NASTI – Le chef deux étoiles Olivier Nasti (Le Chambard à Kaysersberg) a indiqué sur son compte Facebook qu’il a créé le premier drive de plateaux gastronomiques, pour en savoir plus CLIQUEZ ICI et retrouvez les Nouvelles Gastronomiques d’Alsace.
7 – GRANT ACHATZ – L’hebdomadaire L’Express a récolté quelques informations concernant des chefs étoilés qui aux États-Unis ont adapté leurs formules pour pouvoir réaliser des plats à emporter, une solution pour beaucoup d’entres eux de maintenir une activité permettant au moins de maintenir des emplois et d’assurer un minimum de fonds de roulement. C’est du côté du chef trois étoiles Grant Achatz installé à Chicago que la production est la plus impressionnante, avec un tarif défiant toute concurrence. En effet le chef arrive à servir 700 paniers repas par jour à moins de 40 euros, c’est une cuisine traditionnelle et familiale loin de ses créations habituelles, mais avec tout de même quelques classiques de la cuisine française ! … à Lire en cliquant ICI