« Nous fermer et nous faire payer, ça, c’est notre réalité !  » – « À force, nous ne pourrons plus payer nos fournisseurs, qui eux ne pourront plus payer leurs fournisseurs. »

06 novembre 2020  0  MADE BY F&S
 

signature-food-and-sens Les commerçants sont à bout, car si les salariés sont couverts par le chômage partiel, les patrons, les exploitants de leur propre affaire, eux n’ont droit à rien… qu’ils soient libraires, cordonniers, restaurateurs, commerçants dit « non essentiels » (chaussures, vêtements, mode, parfum… ), esthéticiennes, … on les a obligés à fermer leurs portes, par contre ils doivent continuer à assumer les frais qui courent, qui s’accumulent…

À F&S, nous suivons toujours les publications du chef Stéphane Jégo, propriétaire de son bistrot (L’Ami Jean) dans le 7ème arrondissement de Paris, un chef dans la réalité du quotidien d’un patron qui voit arriver ses factures, ses charges à payer, son loyer à assumer, ses charges fixes… 

L’exemple même d’un commerçant qui subit de plein fouet la crise économique que provoque la pandémie de Covid 19 et les mesures restrictives imposées par autorités sanitaires et le gouvernement.  

Il a diffusé hier, un message comme un ultime appel au secours … 

« Les charges malgré la fermeture, les frais fixes qui nous asphyxient, les congés payés… à payer, zéro salaire pour les patrons…

Des cordes, il y en a. Mais on refuse de crever, de se résigner. On se battra. Jusqu’à quand ?

Jusqu’à quand l’État nous imposera-t-il la fermeture ET le report des charges ? Chaque jour, ces charges s’accumulent alors que l’Etat nous ferme. Chaque jour, l’Etat, l’Urssaf nous rappellent que tous nos combats sont vains.

Nous fermer et nous faire payer, ça, c’est notre réalité ! Qu’un député ou un ministre aille le hurler à l’Assemblée nationale en pleine nuit.

Parce que nous aussi nous mourrons.

Tous, pouvons-nous dire STOP ?

Que le « Quoi qu’il en coûte » amène enfin – après 9 mois de reports – à la suppression de ces charges et ces congés payés, que nous n’avons pas les moyens de payer !

Que le gouvernement étende le chômage partiel aux patrons de ces petits commerces ! Neuf mois sans salaire ! Certains en sont à faire des emprunts pour rembourser des emprunts, beaucoup se paient avec le PGE.

On ne vous parle pas du patron de Carrefour, mais du restaurant du coin, du libraire, du coordonier. Ces patrons n’ont pas de revenus depuis bientôt neuf mois. Pourtant, au même titre que nos salariés, nous sommes au chômage !

« Mais t’as qu’à faire de la vente à emporter »… La vente à emporter représente 10% du chiffre d’affaires. C’est ça aussi notre réalité. Qu’un ministre aille le hurler à l’Assemblée.

De 8 h à 20 h en cuisine pour avoir à peine de quoi payer les factures de gaz et d’électricité. Le packaging à payer, les sacs à payer, l’organisation monstrueuse que ça demande !

❌ Personne ne remet en cause ni la fermeture ni les chiffres

Nous disons STOP.

À force, nous ne pourrons plus payer nos fournisseurs, qui eux ne pourront plus payer leurs fournisseurs.

Un château de cartes et une faillite collective.

Si le restaurant ferme, qui fermera derrière ?

Dit « non essentiel » mais une fois que les caisses de l’État seront vidées par les défauts de paiement, l’État réévaluera peut-être l’essentialité. »

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