Des robots en cuisine ? Le chef Akrame pas contre  » Je travaille à l’instinct, au feeling. L’humain donne une directive et le robot exécute cet ordre. « 

16 janvier 2018  0  Chefs & Actualités
 

signature-food-and-sens C’est en ce moment un sujet d’actualité, la technologie qui permet de réaliser des robots de plus en plus performants avance à grands pas, les Français sont à la pointe dans ce secteur. Remplacer l’humain dans les taches les plus ingrates, les plus rébarbatives et mêmes les plus dangereuses c’est pour demain. Comme l’informatique a changé notre monde, le robot va bouleverser notre avenir, avec bien évidemment les bonnes et les mauvaises conséquences, mais le phénomène semble définitivement inscrit dans la suite de l’histoire de l’humanité.

Heureusement les robots ne pourront jamais remplacer le génie humain, ni ce supplément d’âme et d’intelligence que seuls les hommes ont.

Mais comme toujours du côté de F&S ce sont les répercussions dans les métiers de la restauration qui nous intéressent, retrouvera t-on un jour des robots en cuisines pour lever des flets de poissons ou réaliser les sauces ? … peut-être pas jusque-là, car les robots n’auront jamais cette faculté à goûter, cette sensibilité à toucher, cette faculté à innover et à créer culinairement, mais par contre nous risquons un jour de les avoir à nos côtés pour tailler des légumes ou assurer la cuisson des grillades…

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Environ 800 millions de personnes vont perdre leur emploi d’ici 2030 à cause des robots, prédit un rapport de McKinsey publié fin 2017. Et certains secteurs le seraient plus que d’autres.

Le chef étoilé Benallal Akrame a confié à Business Insider France ne pas se sentir menacé dans son métier par l’émergence de robots de plus en plus sophistiqués, au contraire.

Voici ce qu’il a déclaré :  « Quand je vois de nouveaux robots, j’ai surtout envie de comprendre comment ils fonctionnent. Pour moi, les robots apportent un confort de travail, qui nous permet de nous améliorer. Je ne les vois ni comme une concurrence, ni comme une tare. »

Le cuisinier âgé de 36 ans, à la tête du groupe Akrame Power qui rassemble plus de 150 personnes et 17 établissements dont le restaurant gastronomique étoilé Akrame à Paris mais aussi à Shanghaï, Hong-Kong, Manille et Baku a expliqué en effet qu’il  » faut vivre avec son temps « .

Il affirme surtout que les robots sont déjà présents dans son métier depuis un moment : « Aucun cuisinier ne fouette la crème à la main par exemple. Ce geste de reproduction du fouet constitue déjà une prouesse en soi »

 

Il a ensuite estimé qu’être cuisinier est « un métier d’artisanat, un métier de la main », ce qui est « plus compliqué à être copié par un robot ». Dans son métier, il imagine ainsi davantage une binôme humain-robot où le premier aura l’ascendant: 

« Je travaille à l’instinct, au feeling. L’humain donne une directive et le robot exécute cet ordre. Le robot représente tout simplement un supplément d’arme. »

Selon le Dr. Laurent Alexandre, auteur de l’ouvrage « La guerre des intelligences », la haute gastronomie constitue d’ailleurs « l’un des meilleurs exemples des emplois créatifs qui vont perdurer » dans l’ère des technologies d’intelligence artificielle (IA).  il indique « Les grands chefs ayant trois macarons au guide Michelin, comme Guy Savoy, Alain Ducasse ou Arnaud Lallement sont à la fois manuels et intellectuels. […] La main innovante est imbattable par l’IA et les robots. »

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