Meryem Cherkaoui au Mandarin Oriental à Marrakech – » Sa recette, allie savoir-faire français aux saveurs de son pays natal «
C’est le quotidien Le Monde qui consacre un article à ces jeunes marocains qui ont fait leurs études en France et son repartis dans leur pays pour y faire carrière. Parmi le destin de ces jeunes et talentueux chefs d’entreprises, la chef Meryem Cherkaoui bien connue dans l’univers des chefs pour avoir participer de nombreuses fois à des rencontres de chefs internationaux.
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Ils ont en commun d’avoir grandi ou fait leurs études en France. Ils avaient la possibilité d’y rester. Pourtant, ces Marocains ou Franco-Marocains ont opté pour le retour aux sources et ont rencontré le succès de l’autre côté de la Méditerranée.
Meryem Cherkaoui
Bac en poche, Meryem Cherkaoui quitte Rabat pour étudier la cuisine en France dans le prestigieux Institut Paul Bocuse. Mais les plus grands palaces, du Crillon au Majestic, ne parviennent pas à la retenir. « Je n’ai pas eu envie de rester dans ces grandes structures, explique-t-elle, et l’idée de rentrer au pays pour y lancer mon propre business ne m’a jamais quittée. »
La jeune chef retourne au Maroc en 2000. Elle s’investit pendant un an corps et âme pour monter son restaurant, La Maison du gourmet, à Casablanca. « Rien n’a été facile !, s’exclame-t-elle. Ici, il ne faut pas s’attendre à trouver les explications dans des guides, il faut tout chercher soi-même et former le personnel de A à Z, comme s’ils entraient à l’école hôtelière. Ne pas savoir ce qu’est une julienne, c’est comme ignorer le solfège en piano ! » Idem pour les fournisseurs, à qui la chef explique comment livrer et respecter les conditions d’hygiène ou de traçabilité. « Je suis même allée voir comment on cultivait les produits, pour les améliorer. C’était dur, mais je ne regrette rien, j’ai beaucoup appris et désormais je n’ai plus peur de rien ! », s’amuse-t-elle. Sa recette, qui allie le savoir-faire français aux saveurs de son pays natal, lui assure le succès et la reconnaissance.
Autant chef d’entreprise que chef, Meryem Cherkaoui ne s’arrête pas là. Elle revend son restaurant pour partir sur de nouveaux fronts : la formation, avec L’Atelier des chefs, et la mise en valeur à l’étranger des terroirs marocains avec Dilma Terroir. La totalité des bénéfices issus de la commercialisation de ces produits de luxesont reversés aux coopératives de femmes avec qui elle travaille.
Insatiable, elle ouvre aussi des restaurants « signature », comme récemment à Milan ou encore à Marrakech pour la chaîne Mandarin Oriental. Meryem Cherkaoui attribue avant tout sa réussite à l’amour qu’elle nourrit pour son pays. « Si je n’aimais pas ce métier, je ne pourrais pas lui donner plus. Pour mon pays, c’est pareil ! »