Malgré la pandémie et la crise économique, il a décidé d’ouvrir son restaurant, tout est prêt, en attendant il fait du traiteur …

21 janvier 2021  0  Chefs & Actualités
 

signature-food-and-sens Quoi qu’il en coûte, il a décidé d’installer son restaurant pendant la pandémie et le confinement, en attendant l’ouverture, bien décidé à relever le challenge, il fait du traiteur. 

Découvrez l’histoire de ce jeune chef relaté par le quotidien régional Le Dauphiné, et partez à la rencontre de Sébastien Courtine un entrepreneur qui croit en l’avenir.

Le feu de bois crépite dans la cheminée. Sous les voûtes éclairées, une grande salle pouvant accueillir 20 couverts se dessine jusqu’au splendide cloître vitré où 20 personnes supplémentaires pourront dîner. « Je ferais bien un menu sous les étoiles », songe déjà Sébastien Courtine en marchant dans le Clos de la Tour, le nom choisi pour son restaurant acquis l’année dernière (anciennement le Fournil). Il reprend, en pointant du doigt les murs blancs, repeints récemment : « J’attends encore la décoration et de nouvelles chaises. Je veux donner un style origami, classe et lumineux. Je pense que ce lieu chaleureux, tenu pendant vingt ans par Michel Leynaud, manque aux Albenassiens. C’est un homme très attaché au pays ardéchois, c’est un honneur de rester dans cette même lignée de restaurateur. »

La fermeture obligatoire : « C’est presque un mal pour un bien »

L’ancien chef du Café du château rêvait depuis des années d’avoir son restaurant. Accompagné de sa femme, il se lance dans l’aventure malgré l’épidémie de la Covid-19. Loin d’être inconscient et ayant déjà géré un établissement avec son père, Sébastien Courtine a mesuré les risques : « Financièrement, on a sécurisé au maximum l’opération. Nous avons de quoi tenir jusqu’au début du printemps. En attendant l’ouverture, je fais traiteur avec la sortie de ma première carte composée essentiellement de plats en sauce pour que ce soit toujours bon, même réchauffé. Il suffit de commander la veille, je suis ouvert 7 jours sur 7 car j’habite juste au-dessus », sourit-il. Finalement, il profite du temps de fermeture obligatoire pour mettre en place la salle de son restaurant. « C’est presque un mal pour un bien… »

Sa cuisine se situera entre tradition et gastronomie. Lui qui aime particulièrement travailler les légumes de saison, présent sur le territoire ardéchois. « Ce ne sera pas un restaurant de spécialités ardéchoises mais je vais travailler avec des produits et des fournisseurs du coin. Il n’y a pas que la caillette et la maôche, nous avons des producteurs de viandes, de légumes… Ça ne sert à rien d’apporter un ananas d’Éthiopie alors qu’on peut faire de très bonnes créations avec des produits locaux. » Le pain à la Goutte de blé, le poisson à Griffone, ou encore le cochon chez Flo, il y aura comme un parfum d’Aubenas dans ses plats.

Ses débuts de traiteur sont prometteurs avec quelques plats préparés à Noël, pour le Nouvel an et surtout une cinquantaine de galettes des rois vendue en 2021. « Mon apprenti, qui était déjà au Café du Château avec moi, a pu s’entraîner à faire la pâte feuilletée et je peux réinvestir la somme gagnée dans la nouvelle carte », se réjouit-il.

Le chef récemment entré aux Toques Françaises montre un optimisme inébranlable et une débordante envie d’ouvrir son restaurant aux premiers clients.

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