La cuisine comme language universel … Le chef Akrame Benallal cuisine auprès des réfugiés
La semaine dernière, le chef parisien Akrame Benallal a partagé une journée avec les réfugiés du camp de Grand-Synthe dans le Nord et a participé à l’organisation d’un repas pas comme les autres.
Une initiative saluée sur les réseaux sociaux, un acte de partage, de solidarité et d’accompagnement pour tous ces réfugiés en quête de repère, et s’il y a un repère important dans la vie de ces déracinés qui ont tout perdu, c’est bien la cuisine !
Le camp Grand-Synthe dans le département du Nord à 40 km de Calais accueille plus de 2500 migrants en attente de pouvoir passer vers l’Angleterre, ce sont principalement des Kurdes en provenance d’Irak.
Deux chefs étoilés au camp
Deux chefs étoilés, Akrame Benallal et Florent Ladeyn vont venir bousculer les codes et les habitudes alimentaires des réfugiés dans le camp de la Linière. Tandis que le top chef Florent Ladeyn est attendu dans le camp le 2 septembre, Akrame Benallal, 35 ans, était le premier à mettre les pieds dans le plat : « Je suis venu parce que c’est mon devoir de citoyen. Il faut nourrir les plus grandes ambitions sans jamais oublier d’où on vient. »
Une phrase qui l’a mené sur les chemins de la réussite. Des restaurants gastronomiques à Paris, à Hong-Kong ou Manille. Une vie sur la route. « Je suis un citoyen du monde », rappelle-t-il, lui Français, né à Paris.
Mercredi, des réfugiés et des bénévoles ont cuisiné ensemble des plats traditionnels kurdes autour d’Akrame Benallal pour le repas du soir. « La cuisine est une passerelle entre les hommes et les cultures », souligne Akrame venu avec son fils Yssam, 8 ans, pour lui montrer une autre facette du métier de cuisinier qu’il rêve à son tour, un jour, d’embrasser. «Il est important que nos enfants soient impliqués, qu’ils aient de vraies valeurs de solidarité.» indique le quotidien la Voix Du Nord.
L’association Le Recho (pour refuge, chaleur, optimisme) a pris ses quartiers à Grande-Synthe depuis mercredi et jusqu’au 4 septembre. Au volant de son food-truck, destination le camp de migrants de la Linière pour améliorer avec un peu de fantaisie culinaire le quotidien des réfugiés.
» Convaincues que la cuisine est un moteur d’insertion, dix jeunes femmes ont garé leur camion-restaurant au camp de La Linière à Grande-Synthe. Au menu, des repas servis aux réfugiés et des cours de cuisine » – indique Camille Labro dans un bel article du Monde du 19 août.
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