Un « Cimetière » de 600 vestes de chefs cuisiniers sur la Grand Place à Bruxelles, un dernier appel au secours de la restauration
Les chefs cuisiniers bruxellois sont très inquiets, ils se mobilisent pour alerter leurs compatriotes et les autorités sur le péril de leur profession, lors d’une opération symbolique ils ont déposé plus de 600 vestes de chef cuisinier sur la Grand-Place.
Un « cimetière » pour rappeler à quel point leur secteur de la restauration est touché de plein fouet par les mesures de confinement. Ce jeudi en début d’après-midi, les exploitants de restaurants, cafés et hôtels ont tiré une fois de plus la sonnette d’alarme, après 57 jours de fermeture obligatoire de leurs établissements. Le secteur s’étouffe, des mesures urgentes doivent être prises pour éviter les faillites qui se profilent déjà.
Plusieurs figures de la gastronomie bruxelloise ont aligné leurs vestes immaculées de blanc sur les pavés tel un « cimetière de chefs cuisiniers ». « Je suis horeca et aimerais le rester », c’est le slogan qu’ils ont affiché, rappelant que leur secteur est le troisième plus important employeur du pays, avec 180.000 emplois à plein-temps, 200.000 emplois indirects et 60.000 indépendants et entreprises.
« À ce jour, nous n’avons pas encore reçu de mesures précises du gouvernement pour notre déconfinement. Cette non-prise de responsabilité du gouvernement est meurtrière », a notamment communiqué le groupe Restauration Nouvelle.
En Belgique le secteur est très taxé, encore plus que la France. Les acteurs de la restauration réclament :
- que seule la TVA à 6% soit appliquée
- que l’état de catastrophe naturelle sanitaire soit décrété pour leur secteur
- que le chômage économique pour force majeure soit accordé jusque fin 2020 au minimum
- qu’une exonération des charges sociales soit appliquée jusque fin 2020 au minimum
- que soit autorisée la déductibilité fiscale en frais des notes TVA à 100%.