Le chef Thomas Keller rend hommage à Alain Sailhac originaire de Millau en Aveyron, un chef qui a su conquérir le cœur de nombreux Américains
C’est dans le petite ville de Millau, en Aveyron, qu’Alain Sailhac grandit. Il débute sa carrière à 14 ans en tant qu’apprenti cuisinier chez Campion, le restaurant du village de Capion. Après Rhodes et la Guadeloupe, le jeune chef revient en France et intègre les cuisines du Château de Larraldia dans le sud-ouest où il obtiendra deux étoiles au Guide Michelin.
Sa carrière se poursuit sur le sol new-yorkais où dès 1965, il dirige Le Mistral et Le Manoir. Quelques années après, c’est au restaurant Le Cygne qu’il s’établit. Il recevra quatre étoiles de la part du New York Times. Il poursuivra sa carriè ses expériences au fameux restaurant Le Cirque dans l’Upper West Side et au légendaire Plaza Hotel, Alain Sailhac rejoint l’Institut de la Cuisine Française, et a défendu depuis le savoir-faire de la gastronomie made in France.
À travers ses nombreux livres, le chef a réussi à conquérir le cœur de nombreux Américains. En 2003, le Food Arts magazine lui décerne le Silver Spoon Award, la cuillère d’argent qui récompense les plus grands chefs gastronomiques. Mais c’est son entrée au Who’s Who of Food & Beverage in America, institué par la fondation James Beard, dont il peut être le plus fier. L’association gratifie les meilleurs professionnels de l’alimentation des États-Unis.
Suite à sa disparition le chef trois étoiles Thomas Keller lui rend hommage – à lire ci-dessous :
« Le chef Alain Sailhac était une âme douce avec un sourire contagieux et une profonde révérence pour la cuisine française qui a inspiré toute une génération. Il avait cette capacité naturelle d’enseigner en cuisinant et s’assurait que l’apprentissage et l’évolution de chacun étaient primordial dans ses cuisines. Une fois je lui ai demandé : « Qu’est-ce qui sépare un bon chef d’un grand chef ? » Sans hésitation, il a répondu : « Un grand chef est un professeur; si vous n’êtes pas un professeur, vous allez avoir un repas gâché. Un grand chef sait reconnaitre les bonnes qualités chez les autres chefs, il va au-delà d’une routine, il est curieux de voir de nouveaux produits et de nouvelles techniques, et est prêt à embrasser le changement. «
Le chef Sailhac était un grand chef et ses cours d’enseignement culinaires restent pour moi et bien d’autres dans nos mémoires. Il faisait partie de la première génération de chefs français acclamés en Amérique des années 1960 et 1970, ceux qui ont enflammé le mouvement culinaire en Amérique et influencé de nombreux chefs comme moi. Ils avaient beaucoup de compétences et une grande capacité à partager tout cela avec nous. Leur génie a rendu possible les nouveaux arts de la cuisine d’aujourd’hui et a élevé le statut de la cuisine, aux yeux des Américains, d’un simple travail à une profession prestigieuse.
Sans eux, rien n’aurait été possible. Il y a quelques années, après un repas à Per Se, ma conversation avec le chef Sailhac est devenue réfléchie. Je lui ai demandé ce dont il aimerait que l’on se souvienne le plus de sa mémoire dans le monde culinaire, Il a répondu : « Je veux être reconnu comme un bon chef, organisé et qui avait bon goût. Je veux aussi qu’on se souvienne de moi pour n’avoir jamais jeté de choses. Ne jetez pas tout à la poubelle; utilisez tout ! » Nous le ferons, Chef, nous le ferons. … »
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Ping : Aveyron : la mort du Millavois Alain Sailhac, prestigieux chef cuisinier à New York
Je suis de Mullau et j’ai eu la chance de rencontrer Alain Sailhac à New York il y a quelques années. Il nous avait fait visiter son école et il nous avait inviter à déjeuner . C’est un souvenir impérissable .
Pour être précis, Millau n’est pas un village, et le restaurant où il a travaillé s’appelle toujours Capion.
bonjour et merci
oui nous pensions que Millau était un village, désolé nous ne connaissons pas
Bonne journée
F&S