L’hôtellerie parisienne doit-elle s’attendre à des faillites ?
Des faillites dans l’hôtellerie parisienne dans les prochains mois ? … C’est en tout cas ce que prédit le cabinet KPMG, une information reprise par le site des Échos.
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KPMG s’attend à des faillites dans l’hôtellerie parisienne
Le cabinet pluridisciplinaire table sur une baisse de 10% en moyenne des chiffres d’affaires dans l’hôtellerie en 2016, en raison de la chute de la fréquentation à Paris et sur la Côte d’Azur.
KPMG confirme que 2016 sera une année noire pour l’hôtellerie française, du fait de la chute de la fréquentation des établissements de Paris-Ile de France et de Nice-Côte d’Azur , qui touche tout particulièrement les catégories haut de gamme et luxe. Compte tenu du poids de ces deux grandes destinations tricolores sur le plan national, les chiffres d’affaires des hôteliers devraient en effet baisser de 10 % en moyenne …/… Un tel recul serait de facto comparable à celui de 2009, première année de la crise brutale qu’avait déclenchée la faillite de la banque d’affaires Lehman Brothers à la mi-septembre 2008.
Concurrence d’Airbnb et consorts
KPMG France indique … « les dix-huit mois à venir vont être difficiles ». Bien plus encore que l’incidence de la menace terroriste permanente sur la fréquentation, « l’impact de l’hébergement alternatif », à savoir les Airbnb et consorts. « L’hébergement hybride aura un impact durable sur les taux d’occupations » pointant au passage l’influence grandissante, au-delà des grandes plates-formes de location Internet, de nouveaux canaux de distribution numérique, en particulier le site Leboncoin.
Cette chute d’activité se traduira par des « faillites » a même prévenu Stéphane Botz : « Le marché est tellement tendu que l’on va assister à des faillites d’hôtels », a-t-il ainsi déclaré. Il a toutefois tenu à préciser qu’il s’agira de « faillites individuelles » et d’évoquer ces investisseurs qui « ont acheté très cher » à Paris et sur la Côte d’Azur en s’endettant et pour lesquels « l’exploitation ne couvre pas l’investissement ». A contrario, il ne prévoit pas « de grandes faillites collectives ». Certains responsables professionnels sont encore plus inquiets. Le président du groupement patronal GNI…/…, Didier Chenet, ne pas cache pas ses inquiétudes pour « les petits groupes ».
« Beaucoup de projets dans les tuyaux »
En outre, la chute de l’activité hôtelière aura mécaniquement « un impact sur le niveau d’investissement et le marché de la transaction ». « Paradoxalement, il y a beaucoup de projets dans les tuyaux ». Cela étant, et c’est une autre donnée clef, le calendrier politique avec l’élection présidentielle de 2017 s’accompagne d’un « certain immobilisme contraint » pour cause d’incertitude. Les conséquences du Brexit britannique l’alimentent aussi pour les investisseurs.
L’an dernier, le marché immobilier hôtelier en France était encore soutenu avec un volume de transactions de 2 milliards d’euros, en léger repli par rapport à 2014. L’activité hôtelière avait été par ailleurs contrastée entre Paris et la province, les attaques terroristes de janvier et novembre 2015 ayant affecté la fréquentation de la capitale.