Impossible d’encaisser la crise économique du Covid-19 après avoir subi deux ans où gilets jaunes et mouvements sociaux ont épuisé les petits commerçants
C’est une évidence pour beaucoup de commerçants, de restaurateurs, de bars, d’hôteliers, comment résister à la crise économique du Covid-19 après avoir subi deux ans où gilets jaunes et mouvements sociaux ont mis le commerce des centres villes à genoux ?
Résultat de revendication sociétales devenues rapidement vindicatives et politiques, menées sans en mesurer les conséquences, ou simplement parce que la notion « travail d’une vie » n’a aucune valeur pour toute une catégorie de population politisée qui n’a jamais rien entrepris.
Aujourd’hui se sont des milliers de commerçants qui n’ont plus les moyens de faire face à cette période de pandémie, l’avenir est bien sombre pour beaucoup d’entres eux et se résume à fermer et déposer le bilan. Aucun pays dans le monde n’a subi cette triple peine, aucun pays dans le monde ne l’aurait acceptée.
Retrouvez ci-dessous l’exemple d’un restaurateur toulousain ( France info ).
Le café-crèche ZePléGraounde ne rouvrira plus. Victime collatérale des mouvements sociaux à répétition et de la crise sanitaire. Le tribunal de commerce de Toulouse a placé l’enseigne en liquidation judiciaire.
C’était une institution dans le centre ville de Toulouse, le café-jeux et garderie ZePléGraounde a fermé définitivement ses portes début mai. Le lieu, très connu des jeunes parents, était ouvert depuis 12 ans. Seul garderie-bar de Toulouse, le concept avait su trouver une clientèle fidèle.
Liquidation judiciaire
Mais l’histoire est terminée. Voilà une semaine que le tribunal de commerce de Toulouse a rendu sa décision. « La succession de crises depuis 2018, cumulée à la situation inédite du Covid19 avec sa fermeture obligatoire ont eu raison de ma trésorerie. La situation économique est telle que j’ai été contrainte de procéder à une liquidation judiciaire de ma belle entreprise » explique Valérie Martin, la propriétaire.
« 12 ans qui s’envolent en fumée ! »
Valérie Martin a des sanglots dans la voix. Une semaine après la décision du tribunal, elle a du mal à digérer tout ça. « C’est cette succession non stop de samedi jaune qui ont fragilisé mon entreprise. Mon activité tournait surtout le samedi avec les parents qui venaient en ville avec leurs bébés et leurs jeunes enfants en poussette. Autant dire que pendant le mouvement des gilets jaunes, je n’ai pas vu grand monde dans mon café. »
Quand on lui demande à qui elle en veut, elle répond :« A personne mais tout a basculé au moment des gilets jaunes. Puis il y a eu les manifestations pour les retraites et pour le climat, ça faisait donc deux ans que je luttais quand la fermeture contrainte à la crise du coronavirus est arrivée. Et ça, ça nous a fait couler. » Valérie ne peut pas retenir ses larmes : « Quand on travaille 7 jours sur 7, de 10 heures à 19 heures et qu’on voit 12 ans de sa vie partir en fumée, ça fait mal. »
Une trésorerie à zéro
« Quand vous n’avez plus d’argent qui rentre, un loyer de 7000 euros (charges comprises) qu’il faut continuer à payer tous les mois et une banque qui ne vous octroye pas de prêt ni de découvert, ça va vite. »
Ses 7 salariés sont désormais au chômage. Valérie Martin, elle, ne compte pas reprendre une activité pour l’instant. « Je suis en reconstruction. J’ai beaucoup de colère. Mais j’ai reçu beaucoup de messages de soutien de mes clients, ça fait du bien. Je me raccroche à l’idée que quelqu’un ait envie de continuer l’aventure… »
La fermeture de cette institution n’est pas un cas isolé. Dans les prochains mois, l’onde de choc pourrait être importante chez les commerçants indépendants de la ville Rose et nombreux sont ceux qui ne se relèveront pas de ces mouvements sociaux