garry larduinat

Garry Larduinat pâtissier originaire de Limoges – Le 24 février prochain c’est lui qui va réaliser les desserts de la cérémonie des Oscars à Hollywood

20 février 2019  0  Chefs & Actualités
 

signature-food-and-sens Le 24 février prochain c’est lui qui va réaliser les desserts des cérémonies des Oscars du Cinéma à Hollywood, il va travailler travailler pour parterre de célébrités mondiales. Ils est pâtissier, il est originaire de et s’appelle Garry Larduinat… 

Le quotidien régional La Populaire du Centre lui a consacré un article 

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Au téléphone, sa voix est chaleureuse, le débit rapide, le ton enthousiaste. « On se tutoie, c’est plus simple. » La gentillesse de ce Limougeaud au téléphone, cette façon de vous mettre à l’aise au premier contact et surtout l’amour immodéré pour son métier ont conduit Garry Larduinat là où il se trouve aujourd’hui : à Los Angeles où il cuisine régulièrement pour toutes sortes d’événements, toutes sortes de stars.  

Il a papoté avec Drake, serré la main de Di Caprio, réalisé le dessert d’anniversaire de Beyoncé et Jay-Z. Et le 24 février, il sera à la télé en direct des Oscars pour travailler devant un parterre de célébrités. Entretien avec Garry Larduinat… 

garry larduinat pâtissier

Pouvez-vous nous expliquer votre parcours ? –« Je suis un pur Limougeaud. Je suis né aux Emailleurs. Mon papa a été chef à la Chapelle Saint-Martin de 1973 à 1978. Il m’a donné envie de faire de la cuisine. Mais au départ, si j’étais plutôt branché salé, je suis vite tombé dans le sucré. Et je me suis pris de passion pour les desserts. J’ai été formé au Moulin Rabaud et je travaillais en alternance à la chapelle Saint-Martin puis à la patisserie Franck Picquet, à Limoges. »

Mais votre déclic pour les desserts, c’est chez Borzeix-Besse que vous l’avez eu ?  – « Oui, j’y suis resté 5 ans. On m’a montré une autre facette de la pâtisserie. On m’a ouvert les yeux sur ce monde. J’ai eu le déclic à ce moment-là. » 

Vous avez alors quitté la France pour les Etats-Unis. .. – « J’avais 24 ans, je voulais autre chose pour ma vie. Et Monsieur Bernard Besse, membre de l’association Relais Dessert International m’a mis en contact avec Monsieur Payard à New-York. J’ai commencé à travailler là-bas le 1er septembre 2010. Au départ, j’ai vécu à Harlem dans une auberge de jeunesse. J’ai galéré. Et puis j’ai rencontré mon épouse dans un bar au bout de 9 mois, une actrice américaine, Susanna Buckley. Tout s’est enchaîné ensuite. On s’est marié à San Francisco. Au bout de 7 ans à New-York, on a décidé de partir à Los Angeles. »

Qu’avez-vous pensé de la « West-Coast » ?  – « Le soleil, les palmiers, ça fait rêver mais il n’y a pas d’histoire, pas de culture, la ville est neuve. On a failli rentrer au bout d’un an. Mais on m’a proposé un boulot : m’occuper de 14 restaurants à travers les Etats-Unis. J’ai accepté pour le challenge. J’ai trouvé ça super enrichissant. »

Et depuis vous créez des desserts pour toutes sortes d’événements, pour les stars… – « En fait je travaille pour une personne qui est considérée ici comme le chef des stars. Il s’agit de Wolfgang Puck. Il me pousse à devenir une référence dans mon domaine. Du coup, j’ai eu l’occasion de réaliser le dessert d’anniversaire de Jay-Z et Beyoncé. À ce moment là, je travaillais dans l’hôtel Bel Air où ils résidaient 6 mois pendant la construction de leur maison. Je les croisais régulièrement. J’ai travaillé pour Spielperg, Dan Brown, pour Drake avec qui j’ai eu l’occasion de parler un peu. J’ai travaillé aussi lors d’événements organisés par Facebook pour son patron. Je me souviens d’un moment où j’ai été invité à cuisiner des crèpes dans la maison de John Legend. Tu te retrouves là dedans, tu te dis que ce que tu vis est incroyable. »

Les prochains événements auxquels vous allez participer ? – « Nous avons normalement un mariage au sein de la famille la plus riche d’Inde, à Mumbaï. 1.000 personnes sont attendues. Et puis on va faire un direct pour les Oscars. Chaque année depuis 4 ans, après la remise des prix, je me retrouve dans la salle où les noms sont gravés sur les statuettes. Pendant ce temps, les gens sont au cocktail. C’est un défilé de personnalités connues. Vous serrez la main de Di Caprio et de plein d’autres stars. »

Pourquoi avoir commencé à partager sur Instagram vos créations ? Pouvez vous me donner quelques chiffres sur les consultations de votre compte… – « Au tout début, je suis allé sur Instagram simplement pour le plaisir de partager mon savoir faire auprès de tous. Le succès a été fulgurant ! En tout, j’ai réalisé 247 posts à ce jour. Ils ont obtenu 2.089.292 “likes” avec 50.811 commentaires. Soit 8.935 likes par post en moyenne et 229.571 followers. »

Sur votre Instagram, on voit aussi un gâteau en forme de balle de tennis… –  « Oui, je l’ai réalisé pour le tournoi d’Indian Wells, Roger Federer est venu dans notre hôtel. Il a adoré. »

Quels sont vos inspirations dans la création de pâtisserie ? – « Mon but est de toujours créer des desserts plus époustouflants gustativement ainsi que visuellement ! J’adore ce sentiment lorsque que quelqu’un goûte et partage ce sentiment de “whoaaa”! »

Quelle est votre création la plus emblématique et ou compliquée ? – « Un oursin sucré ! J’ai une video sur Instagram que vous pouvez regarder ! C’était à l’occasion d’un dîner pour l’auteur Dan Brown (Da Vinci Code) où tout devait tourner autour de l’océan. J’ai alors créé un oursin à l’orange et a la crème de mangue avec un caviar de fruit de la passion. »

Revenez-vous souvent à Limoges ? – « J’y suis revenu à Noël, voir ma famille. C’était top, génial. Ma femme adore la France. On était ravi. »

Quand vous êtes partis aux Etats Unis, vous parliez anglais ? Votre prénom laisse à penser que vous avez de la famille aux Etats-Unis … – « C’est marrant, tout le monde pense aux Etats-Unis que ce n’est pas mon prénom. On me demande souvent quel est mon véritable prénom… Mon frère s’appelle Jérome, ma soeur Aline. Et on ne sait pas trop pourquoi mais mon père a voulu que je me nomme Garry. Peut-être aimait-il tellement les films de Western qu’il a pensé à Gary Cooper. Il ne s’en rappelle plus trop lui-même (rires). En tout cas je n’ai pas de famille là-bas, je ne parlais pas un mot. Heureusement, je suis tombé sur ma future épouse. »

Quand vous regardez en arrière, quel est selon vous la clé de votre succès ?  – « Je me rappelle de ces moments difficiles quand j’allais à Bellac chez monsieur Vallat, puis à Treignac chez Borzeix-Besse. Je me levais à 2 heures du matin, je faisais une heure et demi de route, parfois sous la neige, tous les jours. C’était difficile mais en regardant en arrière, ça n’avait pas de prix. J’ai tout appris là. Il y a un peu de Borzeix-Besse dans mes inspirations. Et puis aujourd’hui, j’ai cette facilité avec les gens, je m’entends bien avec tout le monde, j’ai toujours le sourire, j’adore surtout ce que je fais. Dans les métiers de bouche, il faut être passionné pour réussir. C’est un peu cliché mais tellement vrai : je pense que ma passion se ressent dans mes desserts. »

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