Une solution a été trouvée pour recycler les coquilles de moules de la grande Braderie de Lille !
Ouf ! sauvé, les coquilles de moules de la grande braderie de Lille seront transformées en carrelage !. Et non ce n’est pas une fake news, c’est vraiment la solution qu’a trouvé un jeune patron d’une PME pour recycler les 200 tonnes de coquilles de moules qui resteront sur le carreaux ( ou le trottoir ) après la grande fête annuelle de la ville de Lille.
Lisez ci-dessous l’article très sérieux du quotidien Le Parisien
Pour la première fois de leur longue histoire, les fameux tas de coquilles de moules de la braderie de Lille ne finiront pas à la poubelle, mais peut-être dans votre salon.
Ils sont les emblèmes de la braderie de Lille (Nord) : les tas de moules que chaque restaurateur se doit de monter le plus haut possible. Chaque année, pas moins de 500 tonnes du mollusque sont englouties le temps d’un week-end. Il reste environ 200 tonnes de coquilles qui, cette année, ne seront pas jetées, mais transformées en carrelage par Espérance Fenzy, jeune patron d’EtNISI.
Après treize années passées dans le BTP, cet ingénieur lillois s’est mis en tête de recycler tout ce qui partait encore à la décharge. Et c’est tout naturellement qu’il a testé, avec succès, la réalisation de dalles en coquilles de moules.
« Mon but, c’est de travailler localement. Les coquilles de moules sont un symbole de la braderie, la mairie nous permet de les revaloriser et je suis très motivé », sourit Espérance qui a investi 250 000 euros dans l’aventure. Ce sont les camions municipaux qui iront les aspirer dans la nuit du dimanche au lundi.
Des coquilles lavées, broyées puis transformées
Impossible pour l’instant de savoir combien de tonnes vont pouvoir être transformées : « La mairie a sensibilisé les restaurateurs pour que leurs tas de moules soient les plus purs possible. Notre gros souci, ce sont les lingettes rince-doigts. Elles ne sont pas recyclables et risquent de polluer une grande partie des coquilles. »
Une fois triées, les coquilles seront lavées puis broyées et transformées dans la toute nouvelle unité de production d’EtNISI, active depuis deux mois, à Roubaix. Une micro usine de 250 m2, capable de produire 1 000 m2 de carrelage par mois. Le jeune entrepreneur souhaite dupliquer ce modèle un peu partout en France : une petite unité de production qui créé avec les déchets locaux.Pour l’heure, il a baptisé sa dalle Wasterial, contraction de « waste » (déchet, en anglais) et « material » (matériau). Composée d’un minimum de 75 % de matière recyclée, elle sera présentée au public lors du forum écoresponsable de Roubaix, les 22 et 23 octobre. Date à partir de laquelle on pourra l’acheter sur le site de l’entreprise : le nombre de mètres carrés de dalles aux coquilles disponibles à la vente dépendra de la quantité ramassée. En fonction des résultats du broyage, il faudra 3 à 5 kg de coquille pour faire une dalle. Le prix au m2 devrait avoisiner les 45 € pour un carrelage garanti inodore !