La Choucroute va obtenir son IGP ( indication d’origine protégée )
La choucroute d’Alsace, le plat le plus emblématique de cette région française des bords du Rhin, obtiendra officiellement mardi la reconnaissance de son indication d’origine protégée (IGP) au niveau européen, explique Anne Sander, eurodéputée alsacienne Les Républicains.
Issue d’un mode de conservation originaire de Chine, la choucroute alsacienne se caractérise, selon son cahier des charges, « par des lanières fines et longues de couleur blanche à jaune clair ». Elle est « peu acide et peu sucrée » et procède d’une fermentation naturelle de choux râpés additionnés de sel, à l’exception de tout autre additif.
Cela fait vingt ans que ce plat, qui se déguste traditionnellement avec de la charcuterie mais peut également se savourer avec du poisson, voire en salade, se bat pour obtenir une IGP qui lui a été accordée en 2012 au niveau national.
« Cela a été très long parce qu’il y avait une certaine confusion entre le chou lui-même et le plat garni », a expliqué à Reuters Anne Sander pour qui la reconnaissance européenne devrait permettre de « mieux valoriser le produit ».
Souvent conçue comme un produit d’appel en faveur de la viande qui l’accompagne, la choucroute crue est parfois vendue moins d’un euro le kilo dans certains supermarchés.
L’Association pour la valorisation de la choucroute d’Alsace compte aujourd’hui une douzaine de producteurs. La production alsacienne de choux à choucroute, qui représentait 70% de la production française en 2012, s’est élevée à 38.000 tonnes en 2016, une année qualifiée de moyenne par la Direction régionale de l’agriculture.