Top Chef 2017 – Julien Wauthier : » quand je vois comment ça se passait dans les autres brigades, j’étais bien content d’être avec Michel Sarran «
Julien Wauthier était le deuxième Belge de la huitième saison de – Top Chef – le jeune chef a su se distinguer par la finesse de ses plats qui l’ont amené jusqu’aux portes de la finale. Aujourd’hui à 33 ans, il espère aujourd’hui réussir à décrocher une étoile pour le restaurant pour lequel il travaille : La Plage d’Amée à Jambes.
Retrouvez une interview qu’il a accordé à la presse belge – EXTRAITS –
Vous êtes arrivé jusqu’en demi-finale. Vous attendiez-vous à aller si loin?
J’ai vraiment participé à ce concours dans un esprit « no limit ». Je ne savais pas jusqu’où j’allais aller mais je suis content de mon parcours. Je n’ai aucun regret, je laisse ça aux autres.
Quelle est l’épreuve que vous redoutiez le plus avant de participer à « Top Chef »?
Je n’en avais pas. Au fur et à mesure qu’on avançait dans le concours, on découvrait de nouvelles épreuves. On doit alors faire appel à notre savoir-faire, à notre imagination. Mais je n’avais pas une épreuve que je redoutais particulièrement. Souvent, les candidats ne sont pas à l’aise dans les épreuves de pâtisserie mais personnellement, j’en ai fait pendant 10 ans. Donc j’étais assez confiant même si les épreuves ne se sont pas toujours passées comme je l’aurais souhaité.
Êtes-vous satisfait de l’image que vous avez renvoyée durant le concours?
Je n’ai aucune idée de l’image que j’ai renvoyée. Mais j’ai reçu beaucoup de messages de téléspectateurs qui me remerçiaient d’avoir été entier, joyeux, déconneur et d’être resté moi-même. J’ai regardé quelques épisodes et, en effet, je me suis rendu compte qu’ils avaient bien respecté la personne que j’étais lors du montage.
Maximilien l’autre Belge du concours, a très vite été mis sous le feu des projecteurs. Vous, beaucoup moins. Comment avez-vous vécu cela?
Je n’en ai rien à foutre. C’est très bien pour lui, qu’il continue sur sa lancée. Mais moi j’étais venu pour un concours culinaire et je me suis concentré sur la cuisine. Après, c’est vrai qu’il faut également des personnalités qui animent un peu l’émission. Mais personnellement, je préfère faire parler la cuisine plutôt que la connerie. Moi je suis bien loin des caméras, dans l’anonymat.
Vous êtiez dans la brigade de Michel Sarran. Comment ça s’est passé avec lui?
Super bien! C’est quelqu’un de très sympathique, d’humain, de disponible, d’impliqué. Il est aussi très émotif et continue à prendre des nouvelles de nous même après le concours. D’ailleurs on se verra tous ensemble ce mois-ci pour un resto. C’est quelqu’un qui tient sa parole.
Vous n’auriez pas préféré être dans la brigade de Philippe Etchebest ou d’Hélène Darroze?
Honnêtement, quand je vois comment ça se passait dans les autres brigades, j’étais bien content d’être avec Michel Sarran.
On vous a senti très ému tout au long de l’émission lorsque vous parliez de vos enfants. Heureux de les avoir retrouvés aujourd’hui?
Oui! Je suis très content d’avoir retrouvé ma famille, ma vie. Ça m’a fait énormément de bien. Sur la fin, le concours a été extrêmement difficile pour moi parce que certains étaient là pour la gagne. Alors que pour moi, ce n’était pas le cas. On a dû me répéter à plusieurs reprises que j’étais dans un concours pour que je le prenne vraiment en considération.
Depuis votre participation à l’émission, recevez-vous plus de clients à votre restaurant?
Oui. Nous avons beaucoup de clients qui viennent des quatre coins de la Belgique, des Français également qui n’hésitent pas à parcourir 200 kilomètres pour découvrir un restaurant qui n’était pas connu auparavant. Ça a donc déjà pas mal de retombées.
Après « Top Chef », quel est votre prochain objectif?
J’aimerais vraiment réussir à étoiler le restaurant pour lequel je travaille (ndlr: la Plage d’Amée). Je sais que prochainement, mon patron souhaite développer davantage le bâtiment en créant deux restaurants bien distincts. Aujourd’hui, nous sommes 4 en cuisine et je suis le seul à avoir une formation. Les autres ne sont pas du tout issus de la restauration et comme je n’ai pas le temps de m’occuper d’eux, ce n’est pas facile de développer nos plats. Mais avec le nouveau projet, mon patron aura besoin de personnels supplémentaires. J’espère alors qu’il engagera des personnes plus qualifiées, ce qui nous permettrait d’aller chercher l’étoile.
Et ouvrir votre propre restaurant, ça ne vous dit pas?
Pas pour le moment. Ça devient de plus en plus compliqué avec les boîtes noires ( mouchards fiscaux installé sur les caisses enregistreuses pour éviter les fraudes ) et les restaurants qui fleurissent un peu partout. Et puis, je suis bien là où je suis maintenant. Mes patrons me font confiance, je peux créer mon propre menu et mes propres cartes. Après, la vie ne m’a pas toujours épargné non plus. Je n’ai donc pas encore les sous pour pouvoir ouvrir mon propre bâtiment. Mais pourquoi pas dans le futur.