
Les chefs étoilés ont visité le Centre Pompidou-Metz – Architecture hors du commun, Art en mouvement avec une exposition qui met en majesté le néon dans tous ses états & un restaurant étoilé

Metz. Entre la gare majestueuse, témoignage d’une période historique de la ville – elle a été construite sous la volonté de Guillaume II, pendant l’Annexion allemande – et un hôtel fantastique, la Maison Heler, signé Philippe Starck, qui a mis en scène un conte surréaliste, « une oeuvre d’art à habiter », en posant une authentique maison lorraine sur un monolithe, se dresse un musée aux formes audacieuses, le Centre Pompidou-Metz, espace de création, d’expérimentation et de dialogue entre les arts. Un musée ouvert, en perpétuel mouvement.

Le Centre Pompidou-Metz : un lieu de vie culturelle, un musée où l’art respire et se réinvente, sans cesse, une invitation permanente à explorer l’art autrement, avec émotion.
Créé en 2010, le Centre Pompidou-Metz est la première expérience originale de décentralisation d’un établissement public culturel national, le Centre Pompidou, réalisée avec l’Eurométropole de Metz. Ici, pas de collection permanente : chaque exposition est une immersion unique, empruntant aux trésors du musée parisien tout en les confrontant à des œuvres venues du monde entier.

Lors des deux jours dans la capitale de la Moselle pour la sortie du Guide MICHELIN France 2025, la visite du musée Centre Pompidou-Metz, qui offre la découverte de l’art contemporain, était un rendez-vous culturel immanquable. Il ressemble à un chapeau chinois, avec son cône pointu qui s’étire pour toucher le ciel. Un édifice remarquable, à aucun autre semblable. Des volumes immenses, une nef digne d’une cathédrale, une flèche qui culmine à 77 mètres, une toiture véritable oeuvre d’art, chef d’oeuvre architectural remarquable, qui a pris la forme d’un hexagone de 90 mètres de largeur et déroule avec élégance et légèreté une surface de 8000 mètres carrés, une charpente hors du commun, d’épicéa, qui repose sur des poteaux tulipe de mélèze. La toiture séduit par ses courbes gracieuses, enveloppantes, protectrices, protégées par une membrane blanche, étanche, faite de fibre de verre et de teflon.

« Puissante et légère à la fois, invitant à s’abriter sous son toit protecteur, nous avons imaginé une architecture qui traduise l’ouverture, le brassage des cultures et le bien-être, dans une relation immédiate et sensorielle avec l’environnement. » déclarent les architectes du Centre Pompidou Metz, Shigeru Ban et Jean de Gastines,





Lumière et immensité pour des expositions dans la grande Nef et dans les salles adjacentes. Le volume permet d’exposer, de mettre en scène des oeuvres monumentales . L’édifice déploie aussi des jardins, un auditorium, une librairie, des terrasses, des galeries, un restaurant, un café, des espaces où prendre le soleil ou l’ombre, rêver, lire… avec vue sur la ville. Partout la végétation abondante en mouvement perpétuel des déplie, s’étend, s’étale, protège des bruits de la ville, Bouleaux majestueux, graminées, cotonéasters et autres plantes rampantes rampent, grimpent, embaument…
Le Centre est en perpétuel croissance, les architectures ont prévu d’autres structures, d’autres lieux d’accueil qui vont enrichir les offres du lieu, comme une école


Nous avons découvert une exposition, celle d’un maitre de la lumière, Cerith Wyn Evans (né au Pays de Galles en 1958, vit et travaille à Londres). Lueurs empruntées à METZ est la première exposition personnelle de l’artiste qui a investi avec ses oeuvres sonores et lumineuses le Forum et la Galerie.

LA LUMIERE EN MAJESTE – La lumière est partout avec des oeuvres élégantes légères, audacieuses, extrêmement travaillées, qui interrogent, établissent des dialogues entre la matière et le support, traçant des voies infinies de tous les possibles.
Dès le rez-de chaussée, nous sommes accueillis par de solides plantes vertes et des installations lumineuses de l’artiste. Deux arbres de lumière, deux colonnes constituées de tubes à filament s’élèvent jusqu’à la toiture.
Nous grimpons avec l’ascenseur jusqu’à la galerie du troisième étage. Nous voilà cernés par des suspensions d’où la lumière jaillit, presque aveuglante dans l’immensité de la pièce, répondant à cette lumière naturelle qui entre à flots par les immenses baies avec vue plongeante sur la ville. Lumière fascinante. Cerith Wyn Evans transforme la galerie du troisième étage en ce qu’il appelle un « jardin de promenade ».

Nous voilà absorbés au coeur d’un parcours qui nous raconte que la lumière peut être totalement modelée, maitrisée par des artistes, nous entraine dans une expérience sensitive joyeuse qui célèbre les tubes à cathode froide haute tension plus connus sous le nom de néon, gaz découvert en 1898 par les chimistes britanniques Sir William Ramsay et Morris W. Travers. La première lampe néon a été développée quant à elle par le physicien français Georges Claude en 1912. Son invention fut présentée à l’Exposition Universelle de Paris. Quelques années plus tard, il dépose un brevet aux États-Unis et en 1923, il vend à la compagnie Packard ses deux premières enseignes lumineuses reproduisant le nom de la marque. C’est le début de la belle histoire du néon…

Dans la galerie, la lumière est partout, elle entre à flots par les baies vitrées et est matérialisée par les oeuvres, les installations lumineuses brillantes et intenses qui jouent, dansent avec elle, avec les miroirs qui tapissent les murs et multiplient à l’infini comme dans un labyrinthe. Suspendus, des motifs abstraits de néon inspirés de la tradition japonaise du théâtre Nô semblent exécuter une danse frénétique. Des oeuvres de traits lumineux qui dessinent des chemins sinueux et lumineux.
Nous évoluons dans un labyrinthe de lumières qui rebondissent dans des couloirs invisibles. Il faut franchir les espaces délimitées par les oeuvres, aller des compositions de néons aux baies vitrées avec vue immersive sur la ville, revenir, se glisser entre les oeuvres qui se répondent, conversent librement et envoient des éclats qui illuminent les salles de ce musée tant, avec une telle intensité que nous pouvons perdre les frontières, les limites entre les deux lumières éclatantes, nous faire tanguer quelque peu et nous laissent totalement « éblouis »

Et ainsi dansent dans l’espace des rétroviseurs, des traits de néons emmêlés et entremêlés, des oeuvres qui animent et s’animent transformant l’espace au fil de leur gesticulation, de leur mouvement.
Cette exposition confirme que le néon a prit une place réelle dans l’histoire de l’art. Art de la couleur et de la lumière, l’art du néon est aussi et surtout un art du tracé et de la sinuosité.




Après la visite enchantée de l’exposition, nous avons gagné le restaurant Yozora où nous attendait un brunch étoilé. Découvertes et redécouvertes des merveilles des terroirs mosellans, bières, vins, fromages… mis en scène sur de belles tables généreuses, riches de saveurs, hautes en couleurs et en goûts, supervisée par le chef Charles Coulombeau, propriétaire de La Maison dans le Parc à Nancy, qui réalise ici l’accord parfait entre sa passion pour la cuisine nipponne et sa culture culinaire française. Quelques heures après ce brunch, le chef allait voir une étoile se poser sur son établissement.















Les chefs ont pu retrouver sur place Philippe Marchand, un des trois frères fromagers qui régalent la région de Nancy et Metz avec leur boutiques d’affinage et de vente au détail. Les frères Marchand sont très connus en Asie, ils livrent les plus beaux hôtels et les nombreux chefs en quête des meilleurs produits.



Tomme aux Fleurs, Petit Gros Lorrain, Tomme de Père Élie, Bleu des Pyrénées dans la cire, Tomme aux Piments D’Espelette … Les fromagers ont présentés leurs plus belles spécialités.





