Les 12 créneaux » Food » qui sont tendance en ce moment et qui fonctionnent en France
Poké bowls, Viandes maturés, Sobas, Baos, Food Court, le principe du Nikkei, les restaurant/boutiques… le magazine CAPITAL a répertorié les 12 concepts food qui sont tendance en ce moment et qui fonctionnent ! … Alors si vous voulez ouvrir un nouveau restaurant regardez ce que la clientèle attend en ce moment…
Pour attirer les foodistas et les millennials, mieux vaut suivre les créneaux qui cartonnent, en France et à l’étranger. Zoom sur 12 tendances 2019 qui nous mettent en appétit.
Hipster-Asie. Qu’elle soit thaïlandaise, coréenne ou chinoise, la cuisine asiatique a le vent en poupe, à condition qu’elle soit précise, soignée et goûtue, en un mot, haut de gamme. En attestent les nombreuses ouvertures (dans la capitale et ailleurs) : Pitaya, Seoul Mama Paris, CAM, 21G Dumpling, etc. Dans l’assiette, les chef(fe)s de la nouvelle génération concoctent dumplings, phôs, sobas et baos qui le disputent aux bentos et aux donburis. «Pour s’évader, les Français sont friands de cuisine étrangère du bout du monde», confie Bernard Boutboul, le directeur général du cabinet Gira Conseil.
Pacifique. Pour le plus grand bonheur des amateurs de voyages culinaires, la cuisine d’Hawaï fait partie des dernières tendances. On troque les assiettes pour des bols venus tout droit de cet archipel du Pacifique. Dans la lignée de la tendance healthy sexy, ces poké bowls proposant un plat équilibré à base de riz, de poisson cru mariné, de fruits et légumes frais font fureur. «C’est sain, joli, coloré et complètement instagrammable», poursuit Bernard Boutboul. OnoPoké, Pokawa, Poke bar et My Poki (photo ci-dessous) suivent cette tendance. Dans la même veine, la cuisine californienne se fait elle aussi remarquer. «Le style de vie californien très en vogue se traduit aujourd’hui dans la food», soutient Leslie Johns, la fondatrice de l’agence culinaire Pitaya (rien à voir avec le restaurant). A Paris, Echo propose ainsi des spécialités de Venice Beach bientôt imité par The Cali Sister, de Capucine Frerejean et Juliette Vigand.
Carnivore. Des bistrots de viande de grande qualité et des concepts à 100% dévolus aux carnassiers voient le jour un peu partout dans l’Hexagone. «Les Français consomment de la viande de manière plus responsable», constate Alexandre Roudeau, de l’agence Emergence Concepts. Or, ces restaurants mono produits, souvent dotés de caves à maturation aux parois transparentes, permettent d’offrir aux clients «une viande locale, traçable, et donc, meilleure pour la santé», démontre Leslie Johns. Parmi les récentes ouvertures de steakhouses dans la capitale, on peut citer les ateliers Vivanda du chef Akrame Benallale, Clover Grill de Jean-François Piège et le Beef Club de Matthieu Alfandari.
Food & Retail. Les concepts gourmands où l’on peut dans un même lieu faire ses emplettes et déguster les produits répondent à la grande tendance du snacking. «On déstructure le modèle ancien du restaurant pour pousser les cloisons et favoriser les échanges et l’interactivité», justifie ainsi Olivier Schram, du cabinet conseils PH Partners. Citons par exemple Boulom, “la boulangerie où l’on mange”, dans le XVIIIe arrondissement de Paris (photo ci-dessous) ; les boucheries-restaurants Persillé (à Paris et à Levallois-Perret) et Bidoche (à Paris) ; et encore Eataly, un concept store de 4.000 mètres carrés dédié à la gastronomie italienne, près de l’hôtel de Ville de Paris, mélangeant épicerie fine, pizzeria et trattoria.
Fusion. La cuisine fusion, consistant à mélanger les influences de différents pays, continue à faire des émules. La combinaison Amérique du Sud-Japon met à l’honneur la gastronomie Nikkei et toutes les saveurs du Pérou ou du Brésil pour créer «une cuisine plus ensoleillée et plus relevée», note Bernard Boutboul. Là encore, les propositions se multiplient avec le restaurant nippo-brésilien Uma Nota, le Beef Bar et ses gyoza au bœuf de kobé et Matsuhisa, le restaurant gastronomique japonais de l’hôtel Royal Monceau.
Vegan. Avec 6% de Français végétariens, 5% consommant sans gluten et 3% de végétaliens, «les concepts basés exclusivement sur le végétarisme sont difficilement rentables», prévient Alexandre Roudeau, d’Emergence Concepts. Sans aller jusqu’à ouvrir un concept 100% “veggie”, proposer un menu végétarien à la carte est désormais incontournable. Il existe aussi une vraie appétence pour les régimes «sans» : sans lactose, sans gluten, sans viande, sans gras, sans additifs, etc.
Sur mesure. Fondée en 2012 par le chef Anthony Carron, la chaîne 800Degrees fait un malheur aux Etats-Unis. Pour ces pizzas cuites au feu de bois à 800 degrés (d’où son nom), le client choisit tout dans les moindres détails : la taille et les ingrédients, bien sûr, mais aussi l’épaisseur et même la qualité de la pâte. bref, du sur-mesure poussé à l’extrême. Après Los Angeles, Miami et New-York, 800 Degrees a ouvert à Tokyo, Séoul et Dubaï. D’après le cabinet de conseil Gira, permettre aux clients d’intervenir dans la conception et la finition de ce qu’ils mangent au restaurant est devenu très tendance. com.
Déco-bouffe. Un restaurant où l’on peut tout acheter, y compris les chaises, la vaisselle et les bouquets de fleurs qui décorent la table, telle est l’idée qu’a eu un duo de designers américains, Robin Standefer et Stephen Alesch. Au cœur du quartier de Soho, à New-York, La Mercerie (photo ci-dessus) peut aussi être considérée comme un magasin de déco où l’on se restaure avant de repartir avec les tasses et les couverts vendus sur place. Ambiance cosy et raffinée, à l’image des plats de la carte, inspirés de la cuisine hexagonale. Et pour cause : la cheffe française Marie-Aude Rose est diplômée de l’école Ferrandi. com
Régressif. A partir d’un produit banal, le donut, Voodoo Doughnut (photo ci-dessous), une petite chaîne (sept points de vente aux Etats-Unis), déclenche un bel engouement en osant un univers potache et régressif. A la carte : des beignets délirants au look atypique (petits monstres, poupées vaudous, logos sataniques, etc.) et aux saveurs audacieuses (poudre bubble-gum, glaçage à l’hibiscus, par exemple) à consommer dans des décors gothiques et criards. Un positionnement «100% lâcher prise et 1000% instagrammable qui permet de créer la différence sur un marché du donut déjà très investi», selon le cabinet Bento, spécialisé dans les tendances et le marketing pour la restauration. com
Food hall, XXL. Créée en 2014 à Lisbonne, Time Out Market, un immense marché couvert, peut accueillir jusqu’à 500 convives sur une surface de 10.000 mètres carrés. On achète ce qu’on veut parmi une trentaine de petits kiosques en majorité dédiés à la gastronomie locale. Puis l’on s’installe derrière de grandes tables aménagées au centre du hall pour manger. Enorme succès pour ce food hall plus de deux fois plus grand que La Felicita ouvert par Big Mamma à Station F, à Paris. Mais avec plus de 3 millions de visiteurs en 2018, les fondateurs ont programmé l’ouverture d’autres Time Out Market à New-York, Montréal et Londres dans les trois prochaines années. Nécessite toutefois un investissement très lourd. timeoutmarket.com
Millennials. De la viande de qualité, cuisinée à la japonaise mais à prix abordable car consommée debout. Fondé en 2013 par le chef Kunio Ichinose, Ikinari Steak est un concept déjà très populaire au Japon (il compte plus de 130 établissements). Il a commencé à investir les Etats-Unis où il se démarque avec succès des steakhouses traditionnelles. Produits découpés à la demande, murs de brique rouge et grandes tables en bois : ce nouveau type de dégustation debout, plus interactive et plus décontractée, plaît aux millennials. ikinaristeakusa.com
Caoua robotisé. Dans ce bar de San Francisco, commandez un café sur une borne ou sur l’appli : c’est un bras robotisé qui vous le sert. Fondé en 2015 par Henri Hu, Café X compte 3 établissements en Californie et 1 à Hong-Kong. Ici pas de barista ni de serveur avec qui papoter. Manque de chaleur humaine ? La moitié des clients seraient des habitués. Car, selon le cabinet Bento, «rapidité et fiabilité du service ont aussi leurs adeptes». Un succès d’autant moins étonnant que les produits servis sont préparés à partir de grains de haute qualité auprès de torréfacteurs locaux et/ou réputés. cafexapp.com