Philippe Etchebest entre en guerre : quand le chef cuisinier devient visage de Call of Duty : Black Ops 7

29 octobre 2025  0  Food&Sens Broadcast MADE BY F&S

On l’a vu sauver des restaurants et hurler dans des cuisines,… On ne s’attendait pas à le voir débarquer… sur un champ de bataille virtuel. Et pourtant, c’est bien Philippe Etchebest qui tient la vedette du nouveau spot publicitaire d’Activision pour la sortie du très attendu Call of Duty : Black Ops 7, prévue le 14 novembre 2025. Une collaboration improbable entre un chef étoilé et l’un des jeux de tir les plus populaires au monde, qui a immédiatement fait exploser les compteurs sur les réseaux sociaux.

La bande-annonce, publiée dimanche sur X et YouTube, dure moins d’une minute. On y voit le chef bordelais, visage fermé, grimper dans une Ford Mustang noire, appelé en renfort par un commando militaire. L’ambiance, digne d’un James Bond sous adrénaline, contraste avec le sérieux du cuisinier. Et pourtant, l’homme au tablier bleu-blanc-rouge semble étrangement à l’aise dans ce rôle. En 48 heures, le clip a dépassé les 5 millions de vues, entre fous rires, applaudissements et débats passionnés.

Et la surprise est totale : plus de cinq millions de vues en vingt-quatre heures, et une avalanche de commentaires oscillant entre hilarité, admiration et incrédulité.

Pour Activision, l’objectif est clair : parler à une audience nouvelle, au-delà des gamers. En France, l’image d’Etchebest, figure de rigueur et de passion, s’imposait comme un choix audacieux mais cohérent. Là où les États-Unis ont opté pour Jake Paul et Huda Mustafa, influenceurs au public jeune et mondialisé, la filiale française a misé sur la notoriété d’un chef qui, lui aussi, mène ses cuisines comme une unité d’élite.

Le contraste entre la gastronomie et le jeu vidéo crée une tension amusante et efficace : un monde du goût et du feu, qui rejoint celui du combat et de la stratégie. « Cauchemar en cuisine, cauchemar sur le terrain », plaisantent certains internautes, tandis que d’autres se disent prêts à « acheter le jeu uniquement si un skin Philippe Etchebest est disponible ».

La réaction des joueurs ne s’est pas fait attendre. D’un côté, les puristes s’agacent de voir le jeu céder à une logique de “collab marketing”. « C’est quoi la prochaine étape, Zazie sur Warzone ? », raille un internaute sur X. D’un autre côté, une partie du public salue la fraîcheur du concept : « Enfin une pub qui ose sortir du cliché des explosions et des soldats sans visage ! ».

Ce partenariat inattendu fait d’ailleurs écho à un virage stratégique d’Activision, qui cherche à renouveler son image après plusieurs années de critiques sur la qualité des jeux et la monétisation excessive via les fameux skins. Une manière de rappeler que, même dans le jeu vidéo, il reste une part de spectacle et de mise en scène.

Ni acteur ni gamer professionnel, Philippe Etchebest assume pourtant pleinement ce rôle. Ceux qui le connaissent savent qu’il aime relever les défis les plus improbables, avec la même intensité qu’en cuisine. Loin de se prendre au sérieux, il joue ici avec son propre personnage : le chef autoritaire devenu commandant d’unité, entre autodérision et prestance virile.

En coulisse, l’équipe marketing d’Activision confie avoir voulu “honorer l’esprit de discipline, de concentration et de dépassement de soi” qu’incarne le chef. Etchebest, de son côté, s’amuse de cette expérience hors du commun, rappelant qu’« il faut savoir sortir de sa zone de confort — même quand elle est en feu. »

Alors, opération réussie ou mission ratée ? Peu importe : le pari est gagné. La vidéo a fait le tour du monde, dopé la curiosité, et replacé Call of Duty au centre du champ médiatique.

Guillaume Erblang