Dîner à la « Terrasse by Jean-François Piège » au Selman Hôtel à Marrakech

27 novembre 2024 0 F&S LIVE

La table du chef Jean-François Piège à Marrakech, est une bonne raison supplémentaire pour se rendre quelques jours dans la ville rose, d’autant plus que l’histoire se passe au superbe Selman Hôtel & Spa.

Pour quelques jours au Maroc, direction donc la route de Amizmiz à la sortie de Marrakech ( KM 6 ) pour rejoindre ce qui est aujourd’hui une des plus bel hôtel ( si ce n’est le plus beau ) de la cité touristique.

Ici règne, calme, classe, charme et raffinement, l’hôtel construit en fonction du haras où sont élevés les plus beaux des pur-sang arabes. Le site internet de l’hôtel indique d’ailleurs : « Sous l’impulsion d’Abdeslam Bennani Smires et de sa famille, profondément enracinés dans la culture marocaine et dévoués à la préservation et à la promotion du pur-sang arabe à travers l’élevage privé Selman Arabians, l’hôtel s’est érigé autour de cette passion pour le « roi du désert ». Symbole de grâce et de noblesse, le pur-sang arabe infuse au Selman Marrakech une atmosphère unique, dont il constitue l’âme et le cœur vibrant. »

Au-delà d’un hôtel, le Selman Hôtel est une maison de famille, un lieu atypique meublé de souvenir familiaux, de meubles anciens, de magnifiques lustres, de somptueuses sculptures et oeuvres d’arts.

On reconnait aisément la pâte du décorateurs parisien Jacques Garcia qui a su offrir un bel écrin à tout ce raffinement.

Mais revenons à l’objet de notre visite au Selman Hôtel, la table du chef étoilé parisien Jean-François Piège, qui signe la carte du restaurant « La Terrasse « . Les tables de Jean-François Piège nous les connaissons bien et les apprécions beaucoup, notamment cette de Saint-Tropez ( Le Jardin Tropezina ), ou celle de Gordes Clover à l’hôtel La Bastide Les Airelles.

Réservation a donc été prise pour dîner sur la terrasse, site d’exception qui domine les jardins, la longue piscine, les allées de palmiers, et tout au fond le Haras. Superbe endroit, superbe vue. Ici tous les dimanches sont servis un incroyable brunch, n’hésitez pas à l’inscrire sur vos agendas !

On regrettera que lors de la réservation, on nous imposa l’heure de 21h30 pour passer à table indiquant que le premier service était complet. Arrivée sur place à 21h15 la terrasse était à 80% vide.

Très belle mise de table

La table joue de notes orientales, même si sur la carte, rien ne rappelle que vous êtes au Maroc, on retrouve dans le menu beaucoup de plats que l’ont retrouve sur les adresses estivales du chef, mais qui en même temps sont ses spécialités.

Une fois à table le temps semblait un peu long, entre le moment de passer la commande et de commencer à déguster notre vin, comme rien n’arrivait sur table et que nous avions faim, nous avons demandé quelque chose à grignoter, fort heureusement quelques amandes et pistaches arrivèrent du bar à proximité.

Le temps est passé, après réclamation le pain arrive nous étions affamés, nous n’avions pas de serviette, le service semblait en dilettante ce soir là.

Les plats vont suivre par la suite, ils sont beaux et gourmands, réjouissants même.

Artichauts du pays vapeur, vieux vinaigre, agrumes, sésame

Après ces quelques longueurs, nous nous sommes régalés avec cet artichaut merveilleusement assaisonné d’un caramel doux/acide, et de ce carpaccio de boeuf comme à Venise relevé d’une sauce version Vitello Tonnato.

Carpaccio comme on l’aime à Venise

On retrouvera aussi sur la carte ces oeufs mimosa avec Poutargue et oeufs de saumon merveilleusement préparés, un des plats phare du chef. C’est un peu la magie du chef qui opère, d’un plat familial classique, il a su en faire un plat carrément gastronomique.

Oeufs mimosa, oufs de saumon, aneth

Avocat grillé, condiment de Poutargue, grenade

Ci-dessus l’avocat grillé, plat franc, net et précis, très bien assaisonné, arrosé d’une fine huile d’olive, et ci-dessous le fameux « Carbonara de calamars sauvages et boeuf fumé », un plat qui vaut le détour.

La Carbonara de calamars sauvages

On restera un peu sur notre faim avec le Paillard de poulet sur la braise, tomate, basilic et mozzarella. Juste un filet de poulet escalopé qui manquera de saveurs, sa cuisson le rendait un peu mou, juste car on aime bien le poulet paillard avec la peau bien grillée et croustillante, alors qu’ici la peau n’était pas présente.

Nous avons adoré le « Maïs au Barbecue, jambon de boeuf, parmesan comme un risotto » un plat original qui inspire au voyage.

L’ananas surprise … sans vraiment de surprise

On terminera par les superbes churros servi avec le caramel au beurre demi-sel, là aussi un incontournable des cartes du chef Piège, et puis « l’ananas, grenade, agrumes surprise, menthe fraîche« , qui manquait de surprise, les dès de biscuit étant imbibés et pas très agréables en bouche, la menthe peu présente…

Les superbes churros suspendus

Au final nous avons passé un superbe moment sur la terrasse du chef Piège, le temps est doux lors de ces soirées Marocaines en début d’hiver où flottent un air de bien être juste balayé par une petite brise arrivant de l’Atlas.

On ne se lassera pas d’arpenter les salles entre les colonnades sculptées par les artisans ( vrais artistes ) marocains, au delà d’une hôtel c’est un Palais que l’ont découvre.