Belgique – 20% des établissements du secteur ne survivront pas à la crise d’après le restaurateur Serge Litvine
Belgique – Pour l’instant nos voisins belges subissent de plein fouet la crise épidémique et économique qui s’installe en Europe, dans une perspective où la situation s’améliorerait, la ministre fédérale de l’Économie Nathalie Muylle a indiqué la première étape de l’ouverture, ce serait les écoles. Par contre pour tout ce qui touche aux métiers de la restauration ce sera dans une prochaine étape et assurément en dernier.
Pour l’instant le confinement a été prolongé jusqu’au dimanche 19 avril. La Première ministre a indiqué que cette décision pourrait être renouvelée jusqu’au 3 mai. Depuis le 14 mars, écoles, cafés, restaurants et discothèques étaient déjà contraints de garder portes closes. Seules les crèches ont pu rester ouvertes.
Pour le restaurateur Serge Litvine « 20% des établissements Horeca ne survivront pas à la crise » à t’il indiqué au quotidien belge L’Écho.
» Il nous explique que tous ses restaurants sont fermés, 158 personnes au chômage technique, un drame pour tout le monde, même si pour d’autres c’est bien pire que pour lui. Il estime d’ailleurs que »20% des établissements horeca ne survivront pas à la crise, un drame social, surtout si l’on songe que le secteur est l’un des plus grands pourvoyeurs d’emplois, surtout pour les non-qualifiés ». Alors oui, les reports et toutes les mesures annoncées, « c’est super mais cela ne fait que postposer le problème. Et le chômage aussi, on va le financer comment ? » nous interroge-t-il avant de confier qu’il continue à travailler tous les jours.
En effet, les traiteurs « Villa Lorraine » eux restent ouverts, en conséquence de quoi notre homme explique faire la tournée de chaque établissement pour encourager les troupes – il songe d’ailleurs à une prime pour les remercier de travailler – et aussi, entreprise familiale oblige, il explique avoir la chance de côtoyer ses enfants quotidiennement. Sur le fond, mis à part la fermeture des restaurants, ce qui change pour lui, c’est le fait de ne plus voir aucun de ses amis. Parmi ceux-ci, pas mal ont été touchés par la maladie mais « heureusement, tout le monde va mieux. Mais c’est le manque de vie sociale qui est le plus dur à présent ».
Concernant les mesures de confinement édictées par les gouvernements, le patron se montre nettement plus dubitatif. « Pour ceux qui sont dans des secteurs où il est permis de travailler, le confinement me paraît quand même une notion à géométrie variable et ce que je constate surtout, c’est que tout a été fait de travers« . Lui, ce qu’il pense, c’est qu’on aurait surtout dû confiner les personnes les plus à risque, les personnes vulnérables, mais certainement pas toute la population et le tout, en généralisant « évidemment les tests de détection ». Un peu plus de « mesure », moins « d’affolement » et même des solutions « progressives » au lieu de tout interdire. «