Julie Andrieu rend hommage au chef Michel Guérard : ‘Sans lui, la gastronomie aurait assurément moins d’humour, d’humilité et de poésie… «
Lundi dernier la journaliste et présentatrice télé Julie Andrieu ( Les Carnets de Julie ) était sur scène lors de la présentation annuelle de LA LISTE 1000 des meilleurs chefs de l’Année qui se déroulait au Quai d’Orsay. Outre de présenter les chefs honorés sur cette édition, J. Andrieu a fait part d son émotion lors de l’hommage qui a été rendu au chef Michel Guérard. Elle est revenue sur ce moment sur son compte Instagram, lisez ci-dessous.
« Cette semaine, j’ai eu l’honneur de présenter la remise des prix annuelle de @laliste1000, la plus grande sélection gastronomique au monde, restaurants et pâtisseries confondus 🍽️🍰
Une édition d’autant plus chère à mon coeur qu’elle a rendu un vibrant hommage à un chef devenu pour moi comme pour beaucoup d’autres, un modèle, un ami, un mentor : Michel Guérard. Il m’a fallu tracer un rapide portait de ses 74 ans de carrière, pas facile ! J’ai alors imaginé l’espace d’un instant un monde sans lui : le foie gras n’aurait jamais osé côtoyer le haricot ni le vinaigre (la salade folle) ; les ris de veau et la joue de bœuf ne seraient jamais entrés dans le pot-au-feu ; sans lui, aurait-on pu imaginer un homard mort d’ivresse, noyé dans l’armagnac simplement tranché en carpaccio (le homard des pêcheurs de lune) ; sans lui, minceur n’aurait jamais rimé avec saveur ni avec honneur, sans lui un chef de cuisine aurait-il fait la couverture du magazine « Time » en 1976 ? Sans lui, les grands chefs auraient ils osé collaborer avec l’industrie agro-alimentaire pour améliorer les assiettes de millions de Français (le pithiviers de poisson) ? Sans lui et ses amis, la grande cuisine aurait tardé à faire sa mue, à se faire nouvelle ; sans lui, les cloches seraient-elles venues couvrir les assiettes, donnant du même coup au chef l’exclusivité du dressage ? Sans lui, les Landes seraient peut être encore « maudites et ennuyeuses » comme les voyaient La Rochefoucauld, sans lui, saurait-on qu’il y a une femme à l’origine de toutes les grandes choses, notre chère Christine, son âme sœur ? Sans lui, la gastronomie aurait assurément moins d’humour, d’humilité et de poésie… » Julie Andrieu
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