30 Millions d’euros investis pour faire du Royal Champagne à Champillon ( ex Relais & Châteaux ) un complexe hôtelier 5 étoiles
D’après – Les Échos – Les propriétaires américains des champagnes Leclerc Briant misent sur l’essor d’un oenotourisme haut de gamme. A Champillon, petit village perché sur les hauteurs d’Epernay, grues et bétonnières redoublent d’effort pour tenir les délais. L’ouverture du nouveau Royal Champagne, un complexe 5 étoiles, comprenant 48 chambres sur deux étages, deux restaurants, un gastronomique et un bistronomique, ainsi qu’un spa grand luxe, doit intervenir à l’automne prochain. Montant total du chantier : 30 millions d’euros, investis sur fonds propres par un couple d’Américains, Denise Dupré, professeure à Harvard, et Mark Nunnelly, directeur d’un fonds d’investissement privé, tous deux amoureux du « French art of living ». Le couple, déjà propriétaire des champagnes Leclerc Briant, a fait l’acquisition, en 2014, de l’établissement auprès d’un groupe italien. Dans la région, la table étoilée était bien connue. Au milieu des années 1970, l’hôtel Royal Champagne a figuré parmi les premiers du réseau Relais & Châteaux.
Redorer le blason de la marque
Pour faire aboutir leur projet, la famille n’a pas hésité à détruire 90 % des bâtiments afin d’offrir aux chambres une vue imprenable sur le vignoble environnant. « L’objectif est de proposer une offre d’hébergement participant à l’essor de l’oenotourisme haut de gamme dans la région », s’enthousiasme Frédéric Zeimett, directeur général de Leclerc Briant.
Denise Dupré et Mark Nunnelly croient fortement au potentiel local. Sur la célèbre avenue de Champagne d’Epernay, ils ont d’ailleurs fait l’acquisition d’un hôtel particulier qui, depuis quelques mois, accueille une boutique de 50 mètres carrés et des salons de dégustation. A l’étage, 5 « suites d’hôte » doivent ouvrir cet été. Idem dans le Clos des Trois Clochers, une demeure située sur l’un des rares clos de Champagne, propriété de la maison, dans laquelle 3 suites doivent aussi être aménagées. « Ce sera une expérience unique pour nos clients, étrangers notamment, que de s’éveiller en plein coeur de vignes ! », promet Frédéric Zeimett. Au total, le couple aura consacré quelque 25 millions d’euros pour redorer le blason de la marque, menacée de disparition à la mort de son ex-propriétaire, Pascal Leclerc.
Cette série d’investissements, qui a permis d’acquérir une dizaine d’hectares ou de rénover les cuveries, s’est accompagnée d’une refonte complète de la gamme de produits. Accompagnée par le chef de cave Hervé Jestin, apôtre du bio et de la biodynamie, la maison a élaboré 4 cuvées, auxquelles s’ajoutent aussi des « éditions spéciales » conçues à partir d’une seule et même parcelle.
Leclerc Briant mène aussi des expériences pour améliorer la qualité de ses vins. Parmi les plus médiatisées : l’utilisation de cuves en terre,…/…
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