Régis Marcon concernant l’Institut Joël Robuchon : » Il y a une opportunité de créer ici un centre d’excellence. «
Le quotidien régional Centre Presse était présent à Montmorillon lorsque le chef Régis Marcon et Sophie Robuchon sont allés a la rencontre du monde économique local pour les rassurer sur la sérénité du projet…. à lire ci-dessous :
Le plan de financement de l’Institut Robuchon devrait être prêt en fin d’année, a annoncé hier Sophie Robuchon aux représentants des entreprises locales.
L’Institut Robuchon aura bientôt besoin des entreprises locales et celles-ci auront tout à y gagner: c’est le sens du message que Sophie Robuchon et Régis Marcon sont venus apporter hier, à Montmorillon, aux représentants du monde économique. La réunion s’est tenue à midi, en marge du Salon du Livre auquel participe Régis Marcon. Auteur d’un livre de recettes, le chef travaille depuis six mois avec Sophie Robuchon pour faire aboutir l’école que Joël Robuchon rêvait de créer.
« A Montmorillon ou nulle part »
« Le projet de mon père était de fonder cet institut à Montmorillon, a rappelé sa fille. Cela avait énormément de sens pour lui, il voulait en faire un établissement d’excellence pour les jeunes de tous les horizons. Avant son décès, il nous a dit que ce serait à Montmorillon ou nulle part. C’est un projet qu’on souhaite ouvert sur l’international, en coordination avec les habitants. C’était très important pour lui de préserver les lieux, de faire participer toute la ville à la vie de l’institut. Avec ses problèmes de santé, le projet avait beaucoup ralenti. Je l’ai repris en novembre, on y travaille activement avec Régis Marcon. C’est un gros projet et il y a encore du travail. On aimerait avancer d’ici la fin de l’année, on devrait avoir le business plan. »
Les travaux de rénovation et d’aménagement de la Maison-Dieu seront précédés de fouilles archéologiques préventives: « Nous avons rencontré la préfète et la sous-préfète qui sont d’accord pour travailler en collaboration et voir comment faire pour aller très vite, quand on aura le financement. »
La Région est également impliquée, « les équipes sont au travail et nous avançons », a indiqué sa vice-présidente Reine-Marie Waszak à l’inauguration du Salon du Livre. « L’institut est très attendu, tout le territoire est fier de ce projet », a souligné le maire Ernest Colin.
« Nous sommes tous à l’écoute, nous avons envie avec vous de voir le projet aboutir », a dit Marc Bouquet, coprésident du Club des entrepreneurs du sud Vienne.
« Si l’institut se fait, Montmorillon se développera »
La rencontre avait aussi pour but de dissiper les inquiétudes d’artisans, sur une future concurrence: « Nous entendons beaucoup de rumeurs », a expliqué la présidente de la Chambre de métiers, Karine Desroses, soulignant toutefois le modèle encourageant d’Yssingeaux, petite ville hôte de l’École nationale supérieure de pâtisserie, en Haute-Loire. « Si l’institut se fait, Montmorillon se développera, résume Martine Jammet, vice-présidente de la CCI, cousine de Joël Robuchon. S’il ne se fait pas… » « On meurt », complète un des participants. Un dispositif sera mis en oeuvre pour associer les PME du bâtiment au chantier.
« On a besoin de vous pour créer du dynamisme », insiste Régis Marcon, citant l’exemple de Saint-Bonnet-le-Froid (Haute-Loire), 240 habitants, où son restaurant étoilé a joué le rôle de locomotive, suscitant ouvertures de commerces, d’hôtels et de restaurants. Il espère transposer le modèle à Montmorillon. « Il y a une opportunité de créer ici un centre d’excellence. »