À Monaco, les syndicats de l’hôtellerie/restauration vent debout pour dénoncer le plan social proposé par la SBM
18 syndicats vent debout contre la SMB (Société des Bains de Mer), inquiets du plan social dévoilé hier, ils ont rédigé un communiqué de presse qui dénonce les conditions de départ proposées aux salariés, qui sont jugées « non satisfaisantes« .
L’intégralité des syndicats de la Société des Bains de Mer s’inquiète des conditions du plan social actuellement discuté au sein du groupe, une alliance quasi inédite dans l’histoire sociale de Monaco.
Le domaine du tourisme est très affecté par la crise sanitaire de la Covid, 25 millions d’euros d’économies sont nécessaires a indiqué la SBM, elles doivent inclure des suppressions de postes. L’annonce du premier plan social de l’histoire du groupe crée beaucoup de turbulence dans la Principauté.
Les salariés estiment ne pas avoir été écoutés : « Les 18 syndicats de la SBM ont su travailler ensemble et s’unir dans un seul but : déployer une contre-proposition commune, responsable et soucieuse de remercier un parcours professionnel au service de l’entreprise« , ont-ils déclarés. Les salariés estiment ne pas être suffisamment « remerciés« , mais plutôt être carrément virés.
Ainsi, ils demandent une revalorisation des indemnités de départ, particulièrement pour les plus bas salaires. « En ces temps si troublés, les plus vulnérables ne doivent pas être sacrifiés sous prétexte de vouloir réaliser des économies budgétaires. »
Les syndicats demandent également une aide à la création d’entreprise. Par ailleurs, ils affirment avoir formulé à la direction des propositions visant à éviter les licenciements contraints.
L’intersyndicale estime ne pas être écouté : « Cette contre-proposition a été remise en main propre au directeur des ressources humaines en date du 17 novembre 2020. Néanmoins ce dernier n’a pas jugé utile d’engager de négociation à cet effet. Ce qui aurait pourtant eu le mérite de maintenir une certaine forme de « paix sociale ». Les salariés s’estiment méprisés, et annoncent qu’ils « ne peuvent continuer les négociations avec un interlocuteur qui ne joue pas son rôle, à savoir assurer un bon climat de dialogue social et protéger les salariés« .