Jacques était l’invité du jour de « Télé Matin » et répondait aux questions de Laurent Bignolas. Avec la sincérité touchante et la pudeur qui caractérisent cette jolie famille qui est en cuisine depuis trois générations, il s’est confié sans détour sur le déconfinement. Une période compliquée certes mais qui se fait au mieux à Saint-Bonnet-le-Froid. Les clients reviennent dans les restaurants du groupe Marcon, heureux de retrouver la cuisine et l’ambiance chaleureuse, sincère et généreuse. Jacques Marcon ne se plaint pas bien au contraire pour lui c’est du bonheur de voir revenir les clients. Voir les hôtels et restaurants pleins, une folle affluence dans le Jura et dans plusieurs régions de France donne bon espoir pour la Haute Loire et le Massif Central d’une saison d’été réussie. « Les Français ont envie et besoin de se reconnecter avec la nature et les grands espaces » donc pas trop d’inquiétude pour le moment pour la restauration et le tourisme à la campagne, à la montagne, en arrière-pays, en bord de lac et de mer. En ville cela peut être plus délicat. la restauration est multiple et tout le monde ne vit pas la même situation.
Jacques prend le temps, il continue à cueillir myrtilles sauvages et reines-des-près. La nature est belle, les Marcon la mettent dans l’assiette avec respect. Les gourmands ont en fort envie de cette nature, de cette naturaliste au quotidien, au plus près. Le jardin en bio dynamique de Jacques Marcon est regardé avec curiosité et envie, visité par les clients. Pour Jacques cela est très important, ce souci d’écologie. L’écologie est au coeur des réflexions et des questions, une valeur d’avenir très importante pour le clan Marcon qui recycle les déchets et évite le gaspillage, prend soin aussi de l’agriculture , des producteurs qu’ils valorisent avec respect, sincérité et affection. Depuis longtemps, ils ont créé des liens avec le monde agricole, avec tous ces passionnés de la terre qui vivent la nature et de la nature, nous nourrissent tout simplement. Toutes les semaines Jacques Marcon fait son marché à Saint-Étienne, crée des plats avec les légumes et produits du terroir et la semaine suivante montre en photos aux paysans fournisseurs comment il a transformé leurs produits en recette. Il adore le regard pétillant de tous ces magiciens. « Il faut revaloriser la fierté paysanne, le travail de la terre ». Sans paysan, pas de nourriture et pas de paysage
Faut-il dans ce monde d’après tout remettre à plat, côté alimentation ? « Oui des choses se passent, comme les résultats des écologistes dans les grandes villes, des maires verts ont été élus à Bordeaux, Lyon. Pour Jacques Marcon, l’écologie est une vison d’avenir qui donne du sens à la vie, qui parle aux jeunes et à tous. Malheureusement le réchauffement de la planète sont aujourd’hui des choses concrètes, on les voit, on ne peut nier, l’écologie doit être un but dans nos vies. À l’échelle des restaurateurs produits locaux, le bio, biodynamie, le côté humain, le partage sont des valeurs d’avenir qui vont faire évoluer la société. Au restaurant les gens sont curieux de l’origine des produits, comprennent le respect des saisons. » explique le chef.
Qu’a t-il fait pendant le confinement ? Il a été très occupé à cuisiner avec ses enfants… Il est heureux que les Français se soient mis à la cuisine, prennent des cours de cuisine et viennent dans les restaurants découvrir la cuisine de chefs et demandent des conseils.
La leçon du confinement – La cuisine est un lien, elle réunit les familles, la terre et les gens. Il faut envisager de vivre différemment, organiser sa vie différemment, prendre le temps. La leçon est positive et optimiste pour les Marcon.