Liban – à la découverte des atayefs et des maamouls, alléchants desserts du Pays du Cèdre – épisode 2

 F&S depuis le Liban. Épisode 2 : à la découverte des atayefs et des maamouls, alléchants desserts du Pays du Cèdre

Au Liban pour septembre, l’une de nos collaboratrices s’emploie à retranscrire ses impressions culinaires du pays. Après un premier épisode qui avait pour théâtre le Nord du Liban, et mettait en vedette les plats traditionnels, l’heure est maintenant aux desserts. Voyez plutôt…

Liban. Septembre 2018. Le soleil, toujours, culmine au-dessus d’une région bienheureuse : le Nord du pays. Etendues infinies d’arbres fruitiers, d’oliviers. Paisibles paysages de montagne. La saison est aux grenades ; quand on les ouvre, elles révèlent un intérieur abondant, regorgeant de graines brillant comme des gemmes.

Après-midi, vers 15 heures et des poussières. Dans les villages, les visites impromptues de voisins, parents, amis, ne sont pas rares, et toujours prétextes à développer des trésors d’hospitalité. Justement, voilà que des voisins sonnent. Sont aussitôt sortis, selon une vélocité exemplaire, des plateaux chargés de gâteaux libanais (ou baklawas), du café dit turc, et, joie suprême qui survient parfois, des atayefs et des maamouls. Dépourvus de toute esbroufe formelle, ces deux desserts portent en eux des décennies de tradition, et épousent une apparence conviviale, où la courbe donne le la des contours. 

Les atayefs, pour commencer, sont des mini crêpes à trous, fourrées de crème de lait au sirop de fleur, eau de rose et eau de fleur. Les bords de la crêpe sont ensuite pincés pour faire un cornet. Le tout s’arrose de sirop de sucre et de pistaches. Servis chauds, les atayefs embaument la fleur d’oranger, et les plaisirs familiers de l’enfance. 

Les maamouls sont des sablés à l’eau de fleur et eau de rose, dont le cœur renferme, au choix, trois parfums différents : soit une pâte à dattes, soit une pâte à pistaches, soit une pâte à noix. Saupoudrés de sucre glace, ces généreux délices sont confectionnés à Pâques ou à l’aïd, et se laissent déguster aussi facilement que la fugacité de l’instant.

Une fois prêts, les maamouls sont emmaillotés : 

Ainsi disposés, ils font office de surprise ; à vous l’inconnu de la saveur empaquetée ! 

Pour faire suite à ces récits sucrés, rendez-vous très vite pour l’épisode 3 ; il sera cette fois dévolu aux villes du Liban et à leurs bonnes adresses. Restez connectés !   

Par Anastasia Chelini

 

Remerciements à Daad et Dolla G.
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