Par Dominique Homs
Evoquer Chateauneuf-du-Pape, c’est envisager de parler de vignobles et de bons crus, de paysages somptueux, de cette lumière provençale à nulle autre pareille…mais depuis peu, parler de Chateauneuf-du-Pape c’est aussi parler de l’Hostellerie du Château des Fines Roches et de la table de son jeune chef Hugo Loridan-Fombonne..
Une histoire de rencontres…
A vrai dire, cela fait quatre ans, qu’un entrepreneur du BTP, Denis Duchêne, qui a baigné toute son enfance avec la vue de ce château du XIXème, (tout à la fois inspiré des remparts d’Avignon et du château médiéval trônant au sommet du village), s’est lancé dans une aventure aussi folle que passionnante, racheter cet hôtel-restaurant pour lui redonner son éclat originel. Il s’associe sur le projet avec un jeune chef de cuisine, Hugo Loridan-Fombonne et un professionnel de l’hébergement Sébastien Gutteriez. Des travaux de rénovation titanesques sont entrepris, le pari est gagné…sauf que l’état sanitaire causé par le COVID met en pause le lancement de l’exploitation. Qu’importe, malgré des hauts et des bas, le moral reste au beau fixe et nos trois amis ne désespèrent pas de voir leur hôtellerie devenir une étape de charme incontournable et une table qui attire les adeptes d’Epicure.
La refonte du lobby, la création d’un bar d’hôtel, le relooking complet des 11 chambres et la création d’un SPA lui donnent ce cachet que l’on aime à trouver lorsque l’on séjourne dans un hôtel. Aujourd’hui dans ce cadre de rêve au milieu des vignobles
avec vue au loin sur le Palais des Papes à Avignon, et les Alpilles, ou encore sur le Lubéron, et sur le Mont Ventoux. la vie bat son plein à l’Hostellerie du Château des Fines Roches.
Le chef: Hugo Loridan-Fombonne..
Le chef, n’y est pas pour rien si l’étape gastronomique devient le rendez-vous des voyageurs en quête de jolie table. Hugo est du “coin », puisque né à Nimes, il grandit entre Aigues-Mortes et la Camargue où il s’adonne à son autre passion : monter à cheval. Mais la première de toute est la cuisine puisque dès l’âge de 9 ans, c’est au coeur de la ferme familiale avec grand-mère et arrière-grand mère qu’il commence à bousculer les casseroles . “J’aimais manger, aller ramasser les oeufs au poulailler, aller donner à manger au cochon, éplucher les légumes chez mon cousin restaurateur, et j’ai toujours voulu apprendre comment on faisait la gardianne de taureau camarguaise ! …” Devenu “grand” Hugo passe chez le chef Jean-Luc Rabanel, puis dans les cuisine du Nord Pinus à Arles, à l’Impérator et au Lisita à Nimes. Il part en Espagne et en Angleterre et obtient son BTS . Fort de son expérience il ne nourrit qu’un seul rêve: ouvrir son propre restaurant. En s’associant sur le projet de l’Hostellerie du Château des Fines Roches avec le nouveau propriétaire, il gagne son pari, être le seul maître à bord de ses pianos!
Côté table …
S’il aime la cuisine authentique, méditerranéenne à l’huile d’olive, ce disciple d’Escoffier travaille dans la simplification des plats traditionnels. Il modernise les recettes ancestrales « coatché » depuis quelques mois par un étoilé Michelin. Ses assiettes Terre et Mer associent la baudroie écorce d’orange “à la royale” avec la gardienne de taureau “new génération” . Très investit dans l’écologie, il fait tout pour réduire en cuisine les déchets verts en utilisant les saveurs insoupçonnées de l’eau des carottes par exemple qui concentre les parfums. Le consommer local, le circuit court , les produits de saison sont bien évidemment la philosophie en cuisine du chef .
Le carpaccio de langoustines se pare de cerises, une jolie association gourmande entre le côté suave du crustacé et l’acidité du fruit…
Hugo est un travailleur devant l’éternel et n’a de cesse de chercher, de tester, de créer pour arriver à ce qu’il appelle la récompense suprême: L’étoile Michelin. Nul doute qu’il y arrivera !
Côté vins…
Vincent Laffite est le maitre d’hôtel et sommelier du restaurant. Dans cette seconde tâche il est secondé par la doyenne de l’établissement, la sommelière Elizabeth Doan. Elle est arrivée en France avec sa mère comme réfugiée du Vietnam après la guerre en 1976. Celle qui rêvait de devenir avocate ou hôtesse de l’air a finalement intégré une école hôtelière. De fil en aiguille, de réceptionniste à manager adjointe F&B elle devient responsable des achats à la réouverture du Georges V à Paris. Puis elle revient à Avignon et entre comme sommelière au Mas du Langoustier à Porquerolles. Aujourd’hui à l’Hostellerie du Château des Fines Roches elle s’applique à mettre en avant les vins de la plus belle appellation de Provence : Les Chateauneuf-du-pape avec sur la carte plus de 50 domaines représentés, sur les 800 références proposées. Une très belle histoire que nous avions envie de vous raconter !
Voir les commentaires (1)
Très bel endroit pour se reposer pour goûter à la bonne chair avec des personnes de qualité qui s’occupent de vous.
Merci.