Le chef Paul Bocuse nous a quittés il y a tout juste un an, mais sa marque de fabrique, son esprit, son charisme sont toujours autant présents que lors de la dernière édition du Sirha où le chef convalescent n’avait pas pu apparaître sur le salon. Paul Bocuse nous manque, il manque à beaucoup de chefs, ses mots portaient juste, son avis comptait, il savait donner les bonnes orientations, il connaissait mieux que personne les rouages de l’univers de la grande cuisine.
Le concours Bocuse d’Or a été créé par le « pape de la gastronomie« , ça ne pouvait pas voir grand, mais gigantesque. En janvier 1987, Paul Bocuse lance le Bocuse d’or, la compétition de raisonnance internationale s’étale sur deux ans. Symbole d’excellence, de goût, de rigueur et de persévérance, le titre fait rêver les chefs du monde entier. Cette année encore, au Sirha (Salon international de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation), le concours a célébré la gastronomie française.
En janvier 1987, Paul Bocuse lance officiellement le premier Bocuse d’or. Forcément, quand on est surnommé le « cuisinier du siècle », on ne cherche pas trop longtemps un nom pour l’épreuve. Surtout, le chef a décidé d’un concours à son image: de la rigueur, de l’excellence, mais aussi un côté populaire. Sans oublier sa région ! Ainsi, la finale se déroule toujours à Lyon.
Le Bocuse d’or est calqué sur des événements sportifs, à l’image des Jeux olympiques. Les festivités commencent par 60 sélections nationales, puis enchaînent sur trois continentales (Amérique, Asie, Europe) avant d’atteindre la finale. A l’arrivée, il y a un podium avec un Bocuse d’or, un Bocuse d’argent et un Bocuse de bronze. Sans oublier les commis, qui ont eux aussi droit à un titre.
Une préparation sur plusieurs mois – En raison du grand nombre de pays participants, la compétition s’étale sur 18 mois. Soutenus par un coach -souvent un ancien finaliste- les candidats s’entraînent sur plusieurs mois en vue d’atteindre la perfection. Ils n’ont droit qu’à un seul commis pour les aider en cuisine. La présentation et le goût sont primordiaux.
Samedi l’ensemble des autorités lyonnaises, les organisateurs du Sirha, de nombreux chefs dont tout les lyonnais étaient présents pour déclarer ouvert le SIRHA 2019. Jérôme Bocuse Président du Salon était bien sûr là pour faire perdurer l’histoire, pour continuer à animer ce qui est devenu la plus belle fête mondiale de la cuisine
La Maison Bocuse qui brille toujours à trois étoiles a engagé une phase de rénovation, l’ensemble des équipiers fidèles à Monsieur Paul sont là pour continuer à mener cette belle maison, les 3 chefs MOF veillent en cuisine maintenir la tradition, les recettes de Paul Bocuse sont respectées, la maison opère donc un changement en douceur mais dans la continuité. C’est d’ailleurs ce qu’attendent les clients, les fidèles gastronomes qui depuis plusieurs générations se rendent tel un pèlerinage à Collonges-Au-Mont-D’Or
Ce qui anime cette la Maison Bocuse c’est aujourd’hui cet enthousiasme qui règne autour de sa cuisine, ces mets traditionnels que de nombreux chefs vont régulièrement déguster, pour se rappeler l’origine de la cuisine française, se rappeler aussi que sans ses bases culinaires, la cuisine française contemporaine d’aujourd’hui n’existerait pas.
Quel bel hommage d’avoir vu hier le chef trois étoiles Frédéric Anton (MOF) dans les cuisines de La Maison Bocuse entourés des trois chefs qui ont en charge de faire perdurer la tradition.