Sur Télérama, d’anciens jurés Français fustigent le 50Best!

 Le classement du Fifty Best crée chaque année son lot de polémiques mais avec cette édition 2016, le sentiment de défiance arrive à un niveau inattendu! C’est dans un article cinglant de Télérama que l’on note l’ éloignement toujours plus important du public Français à l’égard du Fifty Best et pour mener la danse, quoi de mieux que d’interviewer d’anciens votants repentis connaissant ce qui se trame en back office !

Food&Sens reprend pour vous les citations les plus importantes de cet article que vous pouvez lire en intégralité en suivant ce lien :  « Vu de France, le palmarès du 50 Best fait l’unanimité… contre lui »

Vous allez voir, c’est croustillant! En quelques mots: lobby, coup marketing, sociologie, guerre interne,… Explicite ou implicite on remarque un profond sentiment de ras-le-bol et on pourrait même entrevoir au travers de ce French Bashing Gastronomique une théorie du complot internationale! … Ça commence maintenant ! …

 

François Simon – Critique Gastronomique

   – C’est une nomenklatura, des notables et des lobbies qui exercent des pressions.

   – C’est évident que le pays qui arrive à inviter régulièrement des journalistes gagne des points. 

   – Ce genre de classement ne correspond plus du tout à la réalité des choses.

   – Ce sont des chefs qui correspondent à une idée de l’époque, qui savent se mettre en avant.    Ils ont su se distinguer par un storytelling

 

Franck Pinay-Rabaroust – Journaliste

   – J’aimerais bien savoir, parmi les votants, qui est vraiment allé à L’Osteria Francescana (le numéro 1 du classement cette année)…

   – Pour la première fois, il n’y a que trois restaurants français dans les 50 premiers – contre 6 l’an dernier. Et même si Mauro Colagreco (Mirazur, à Menton) est sixième, c’est l’arbre qui cache la forêt

   – Au niveau mondial, ce classement prend de plus en plus de place, grâce à un marketing d’enfer.

   – On aime tous les classements parce que c’est plus facile à comprendre, plus lisible, que le Michelin,…

   – Comme le Michelin qui fonctionne avec des partenariats, le 50 Best va où il y a de l’argent.

 

Alexandre Cammas – Fondateur du Fooding

   – La ligne éditoriale du 50 Best est illisible, presque malhonnête. Intellectuellement, ce n’est pas défendable.

  – C’est hallucinant de voir que des JT nationaux balancent le palmarès sans aucun regard critique sur la façon dont il est fabriqué.

   – Il n’existe pas un seul guide qui soit sérieusement capable de dire qui sont les meilleurs restaurants du monde.

   – Du temps de la présence d’Andrea Petrini il y avait une forme de logique.

   – Le seul mérite du 50 Best a été d’embarquer nos papilles vers de nouvelles contrées gastronomiques, comme le Danemark.

 

Emmanuel Rubin – Critique gastronomique

   – Le 50 Best a su montrer que la gastronomie et les restaurants étaient devenus une pop culture globale, avec une nouvelle génération de chefs, une nouvelle sociologie de clients…

   – Comme la plupart des classements, la méthodologie est pathétique, et pas à la hauteur de cette énergie.

   – Le chairman qui dirigeait une académie locale pouvait dire “on va tous voter pour le même restaurant, comme ça, ça va lui rapporter beaucoup de points, et du poids dans le classement”.

   – On ne vous demandait pas non plus si vous aviez mangé au cours de la dernière année dans le restaurant pour lequel vous votiez,…

   – Ne pas faire trop monter les chefs français, ça amuse le monde entier qui estime qu’ils sont déjà bien servis question notoriété.

   – Aujourd’hui, le 50 Best est une opération marketing. Il y a du bon et du mauvais marketing comme il y a du bon et du mauvais cholestérol.

 

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