Faute de trouver des équipiers, le chef préfère oublier son étoile Michelin et changer de formule de restauration

Ne parvenant pas à recruter, le chef Alain Gardillou, une étoile au Michelin, a décidé de réduire la voilure et de changer le nom et la formule de son restaurant installé en Dordogne. Force est de constater que de nombreux chefs et restaurateurs se posent la même question, faut-il oublier la gastronomie pour survivre ?

Tant pis pour l’étoile  ! –  En Dordogne, Le Moulin du Roc devient La Ròda, le chef Alain Gardillou, le chef de ce restaurant coté du département, mise désormais sur la simplicité sans renier l’excellence.

Il explique sa décision : « Il y a quelques semaines encore, j’étais fier et heureux de partager avec vous cette étoile que le guide Michelin nous accordait pour la quarantième année consécutive. Mais c’est avec une émotion différente, mais résolument optimiste, que je vous annonce ne plus vouloir mener ce combat. La société nous impose de changer. » 

Confronté aux nombreux et récurants problèmes de recrutements, le chef a baissé les bras et a décidé de travailler sur une autre formule de restauration, quitte à perdre son étoile Michelin l’année prochaine.

Le chroniqueur gastronomique Gilles Pudlowski avait indiqué le 23 mars dernier :  » Il aurait dû être récompensé de deux étoiles au Moulin du Roc à Champagnac-de-Belair, en Périgord vert, à quelques pas de Brantôme, comme jadis le fut sa mère Solange. Alain Gardillou, qui détient toujours une étoile (sa maison est lauréée au Michelin depuis quarante ans), a décidé de changer de style. Lassé de devoir face à de nouveaux recrutement, il décide de tourner la page de la grande cuisine, continuant d’offrir des produits de qualité, des chambres de style, des jardins splendides.  Son nouveau challenge : bon, beau, simple. Le nouveau restaurant de la maison se nommera RODA: la roue en Occitan. Signe que la route tourne toujours en Dordogne. « 

Un article du quotidien Sud Ouest ce week-end montre encore une fois au combien une fracture se crée dans notre société, entre ceux qui essayent de maintenir en vie leurs petits commerces et doivent faire face aux nombreuses charges qui les assomment … et le système français qui ne poussent pas les gens à travailler, des salaires trop bas, des horaires de travail encore trop aléatoires et un engagement au travail de moins en moins évident.

Une économie en peine, des millions de chômeurs et pas de candidat, des prix de vente trop bas et des marges réduites, une crise de des Gilets Jaunes qui étouffe le commerce, des Prud’hommes et des inspecteurs du travail qui cassent la machine – tout les voyants sont au rouge pour de nombreux restaurateurs.

Le débat est toujours le même dans la restauration et la recette miracle est loin d’être trouvée.

 

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