Depuis 2011, le chef était à la signature de la carte, 10 ans déjà que le chef originaire de Montauban veillait sur la qualité de la cuisine de cet établissement emblématique de la place du Capitole. « Si les gens ne s’aperçoivent pas que Christian Constant est parti, alors c’est que j’ai gagné mon pari » a indiqué le chef étoilé Christian Constant, satisfait d’avoir trouvé avec le chef Yann Ghazal un digne successeur au travail qu’il a initié depuis une décennie.
Christian Constant a confirmé officiellement ne plus être aux commandes des cuisines, en passant discrètement le relais au cours de la crise du Covid-19 au chef Yann Ghazal (ex-Le Jardin des Sens des frères Pourcel à Montpellier et du restaurant En Marge du chef Frank Renimel), l’établissement a fait le bon choix. À 70 ans le chef Constant était limité dans ses déplacements depuis le début de la pandémie.
« Je préfère laisser la place discrètement, c’est dans mes habitudes. Inutile de faire tout un cinéma, de battre le tambour pour dire qu’on s’en va », le chefquitte le navire avec sérénité. « Yann Ghazal a travaillé avec moi, c’est un très bon cuisinier. Il était prêt à prendre la suite. La transmission, c’est important pour moi. Quand l’élève dépasse le maître, c’est une récompense pour soi-même. Yann Ghazal amène une touche de modernité dans sa cuisine, avec une influence orientale« .
« Je tire un trait, mais ce n’est pas fini pour moi. Tant que j’aurai la santé et la passion de ce métier, je ne raccrocherai pas totalement » une phrase qui montre bien au combien le chef Christian Constant fera encore parler de lui.
Le propriétaire du Bibent – Thierry Oldak– institution toulousaine, est l’un des plus anciens cafés de Toulouse, l’établissement a déjà plus de 175 années au compteur ! Le plus souvent installé en terrasse, Jean Jaurès, alors maître de conférences de philosophie à la faculté des lettres, y écrivit la plupart de ses chroniques pour La Dépêche. À la fin du siècle dernier, le Bibent devient une brasserie mais perd progressivement de son attrait. En 1999, l’homme d’affaires rachète les murs. Il confie sa restauration à Axel Letellier, architecte du patrimoine et à la décoratrice Béatrice Gayral, et laisse les clés de la cuisine au maître étoilé montalbanais Christian Constant. Le Bibent retrouve alors son décor Belle Époque et réouvre ses portes en juin 2011, le chef Constant accompagne alors le projet. Avec l’arrivée du chef Yann Ghazal au poste de chef, c’est une nouvelle ère culinaire qui s’ouvre au Bibent.