La décision a été prise à l’issue du Conseil de défense : « Il serait irresponsable de lever ou d’alléger le dispositif dès maintenant. Nous avons donc décidé de maintenir inchangé, au moins pour les quinze prochains jours, les règles du confinement », a annoncé le Premier Ministre.
Cela signifie notamment que bars, restaurants, salles de sport, bibliothèques, théâtres, musées et commerces « non-essentiels » restent fermés.
Et même si les conditions sanitaires venaient à s’améliorer, même si des premières mesures d’allègement du confinement sont envisagées dès 1er décembre, elles ne concerneront pas les bars et restaurants « où les risques de contamination sont par nature plus élevés » selon le chef du gouvernement.
Bruno Le Maire a promis « d’engager dès maintenant une nouvelle consultation avec les secteurs dans lesquels le port du masque n’est pas possible comme la restauration ou les salles de sport » mais sans donner plus de précisions.
L’objectif du gouvernement est « de pouvoir permettre un nouvel allègement au moment des vacances de Noël afin que les Français puissent passer des fêtes de fin d’année en famille. Mais celles-ci ne pourront pas se tenir de la même manière que d’habitude. On pourra bien sûr retrouver les siens, mais il ne serait pas raisonnable d’espérer pouvoir organiser une grande fête à plusieurs dizaines de personnes, notamment pour le réveillon du 31 décembre. »
Si la restauration perd l’activité du mois de décembre, ce sera une catastrophe économique pour tout le secteur des métiers de bouche. Le chiffre d’affaire induit par la période de fêtes de fin d’année représente une entrée de trésorerie essentiel pour équilibrer les comptes de l’année et aider à passer le premier trimestre qui en général est en activité basse. Les chefs et restaurateurs se demandent déjà comment ils vont passer la période, avec un fort sentiment d’être pris pour « des moins que rien », tout ça pour préserver le système de santé qui a été tellement négligé pendant tant d’années.
Le premier semestre de l’année, les entreprises vont licencier gravement dans tous les secteurs, les défaillances d’entreprises vont être très nombreuses, un avenir très sombre pour toute la filière alimentaire, producteurs, éleveurs, artisans, jardiniers, maraîchers, distributeurs, chefs de cuisine, … et pendant ce temps les charges et frais fixes continueront de courir pour les exploitants … enfin ceux qui resteront !