Pénurie de personnel dans la restauration, une époque où tout va trop vite :  » Impatients d’évoluer, les jeunes refusent de passer les étapes comme leurs aînés « 

 F&S continue à relayer les papiers qui font état de la pénurie de personnel dans l’hôtellerie et la restauration, d’après le quotidien La Dépêche du côté de Toulouse de nombreux postes ne sont pas pourvu depuis de longs mois.   » Impatients d’évoluer, ils ( les jeunes ) refusent de passer les étapes comme leurs aînés  » indique un directeur d’hôtel.

Alors d’après vous tout va t’il trop vite ? à l’époque d’internet gravir rapidement les échelons est normal ou doit on attendre de franchir toutes les étapes d’une formation pour prendre des postes à responsabilité ?

Recruter un pâtissier, un chef de rang, un serveur, une femme de chambre… Une difficulté notoire dans l’hôtellerie et la restauration. Pourtant des solutions existent.

«Depuis des mois je cherche un chef de cuisine payé 2500 € net mensuel et deux jours de congé par semaine, se désole Christophe Baron, professionnel de la restauration à Toulouse. Ce métier est pourtant l’un des rares sans chômage et où quelqu’un de motivé peut faire sa place». Un cas malheureusement pas isolé. En parcourant le centre-ville, on est surpris de voir le nombre d’affichettes à la recherche de serveur, barmaid ou limonadier….Des postes non pourvus souvent depuis plusieurs mois !

Les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie tirent la sonnette d’alarme : les jeunes ne sont plus intéressés par ces secteurs d’activité. Arnaud Goldenberg, directeur de l’hôtel Pullman Centre, n’a de cesse de pointer ce problème : «La situation se dégrade chaque année un peu plus. C’est une question générationnelle. Les X et Y, arrivés sur le marché du travail refusent certaines conditions imposées par le secteur de l’hôtellerie, tels le stress, les horaires décalés ou la contrainte du week-end. Au profit de leur vie privée». Selon lui, une génération pressée, de plus en plus diplômée et amère de démarrer avec des salaires qu’elle juge trop bas. «Impatients d’évoluer, ils refusent de passer les étapes comme leurs aînés», poursuit ce directeur.

Pénurie identique de femme de chambre, réceptionniste, serveur et cuisinier, l’hôtel Crowne Plaza . «On passe des annonces dans des journaux spécialisés, à Pôle Emploi, on fait marcher les réseaux sociaux, Facebook. Pour pas grand-chose», martèle Didier Vincent, le directeur. À Toulouse, avec une augmentation de touristes, le secteur peine à remplacer son personnel en congés. «Le personnel local disponible, préfère faire les saisons en bord de mer. Il faut se réorganiser, revoir les plannings». Propriétaire de la Brasserie de l’Opéra, Gratien Castro passe désormais beaucoup de temps aux fourneaux pour pallier l’absence d’un cuisinier, «pour continuer à satisfaire le client, on n’a pas le choix. Aujourd’hui, un cuisinier c’est de l’or». Une situation qui, selon Ivo Danaf, président de l’Umih 31, impose de prendre du personnel non professionnel et de former sur place les plus compétents. «Ces métiers ne sont pas assez valorisés auprès des jeunes, assure Didier Vincent. Des professions pourtant évolutives avec des salaires intéressants». Président de la restauration à l’Umih 31, Jean-Philippe Deschamps, s’interroge : «Les formations sont bonnes et les horaires revus depuis la loi Aubry. Pour exemple, chez moi, un serveur est rémunéré 1300 € net pour 39 heures et six semaines de congés payés. Sans oublier les pourboires».

 

Pénurie de main-d’œuvre : des pistes

Le 19 juillet dernier, à l’occasion du Conseil Interministériel du tourisme, les professionnels, confrontés à cette pénurie de main-d’œuvre, ont demandé aux pouvoirs publics de faciliter l’obtention des autorisations de travail pour les étrangers sans papiers. «La formation et le boulot, on peut leur fournir, assure Didier Chenet, président du Groupement national des Indépendants (GNI). La balle est dans le camp du gouvernement». Autres solutions : cliquez ICI pour lire la suite 

Voir les commentaires (42)

  • Travailler 11h d'affilée ou 11h en coupure les week-ends ensoleillés (avec en tout 50h/semaine) et avoir un client étonné que n'ai pas très envie de lui sourire un dimanche à 14h50, franchement, même un esclave est mieux traité qu'un serveur. Je ne parle même pas des plateformes deliveroo et ubereats qui ont rendu le travail dans la restauration encore plus pénible qu'il ne l'était. Un conseil aux jeunes qui débarquent dans le métier, n'oubliez jamais combien vous êtes payés pendant votre service et que vous n'êtes pas les proprio. Ne vous investissez pas, vous n'en serez que déçu car dans la restauration ce n'est pas celui qui bosse le plus qui est recomposé mais celui qui ira raconter des foutaises au patron.

    • Ah Marco, c'est des gens comme vous qui devriez représenter le personnel restauration hôtellerie !
      Ils ne trouvent personnes pour bosser...on va les plaindre ! Les établissements qui respectent leurs personnels n'ont pas de souci de personnel. Pour ceux qui se plaignent de ne pas avoir d’esclave à leur disposition, il faudrait peut-être qu'ils se posent des questions ! OU SONT LES REPRESENTANTS DU PERSONNEL !!!!!!!

  • Un des plus gros regrets de ma vie est d'avoir choisi l'hôtellerie-restauration : stress permanent avec répercussion sur la santé, mal payé, vie privée inexistante, employeurs qui disent qu'il ne trouvent personne, mais si on demande par exemple d'être logé 1 mois pour débuter, refus catégorique, je me suis rendu au salon organisé par le journal l'hôtellerie, il y avait tellement de monde que je n'ai pas pu faire tous les stands, comment les employeurs peuvent dire qu'ils ne trouvent personne ??? Dans les établissements ou j'ai travaillé les candidatures finissaient au mieux dans un classeur ou la poubelle, sans même une réponse au candidat. Par ailleurs en réception c'est devenu une usine à gaz à cause de sites comme Booking ou le client se retrouve parfois avec des prix différents de ceux sur place. J'adore aussi qu'on me demande à me former à un logiciel de réservation tout en travaillant et en étant interrompu tous les deux minutes par un client, et je passerais sur les petites guéguerres entre employés...

    J'essaie de me réorienter et j'espère ne plus entendre parler de ce métier.

  • Bonjour,

    Je suis dans le metier de la restauration depuis 20 ans , serveur / barman / chef de rang / maitre d hotel...... et aussi saisonnier.....
    Suite a des nombreuse mauvaise experiences j'ai decider de fonder STAFF-ADVISOR.COM le premier site d'avis pour saisonnier.
    Sur staff-advisor vous pouvez venir déposer un avis sur votre saison.

    Trouver la saison qui vous correspond le mieux, consulter les avis des saisonniers selon plusieurs critères : Logement, Repas, Conditions de travail, Salaire, Respect de l’employé, et bien plus encore.
    https://staff-advisor.com/

  • 15 ans d'expérience en tant que pâtissière Chocolatière et je suis dégoûtée de la plupart des patrons. Déjà en tant que femme t es moins payé 50h par semaine (et 80h durant le mois de décembre) pr 1300 euros salaire non evolutif alors que je sais faire les pièces montées glaces chocolats foncage entremets de A à Z... c'est éreintant de ne pas être payée à sa juste valeur... après on dit les jeunes sont pas motivés mais je comprends pourquoi...

  • Le soucis, c'est que dans le passé, ont pouvait évoluer avec l'entreprise. Actuellement, on vous presse comme des citron et on vous jette, par expérience j'ai bossé comme un dingue pendant 3 ans, ahhhh tout le monde était content, puis malade 1 semaine, et la dehors.

  • il fallait être plus respectueux avec les apprentis il y a quelques années, on aurait maintenant le personnel toujours aussi passionnés et non dégoûtes du métier, il fallait vérifier les heures effectuées et les tâches réalisées.....maintenant ON TRAVERSE LA RUE, MAIS DANS L'AUTRE SENS!!!!

  • Ça va pas bien? Mettre les X dans ce texte??? Eh! On allume!!!! Les X avaient lors de la parution de cet article entre 37 et 57 ans... Certains sont même rendu à la retraite. Si tu commences dans la restaurations à 37 ans, c'est que tu viens de réorienter ta carrière et le bagage que tu as, devrait te permettre de te placer ailleurs si les conditions ne font pas l'affaire. Pour ce qui est des autres, il va falloir que les patrons se mettent à jour. Personne n'a besoin de votre emploi, il y en a partout du travail! Fini le temps où on devait supplier pendant des heures pour avoir le privilège de laver la vaisselle ou passer la serpillière dans votre établissement. C'est maintenant à vous d'avoir le privilège d'avoir un employé... Dure, dure la réalité. Vous voulez augmenter vos chances d'avoir des employés? Augmentez le nombre de postes disponibles, engagez à meilleur salaire pour moins d'heure avec des primes significatives pour les week-end, baissez vos profits et cessez de vous prendre pour le nombril de la terre parceque vous êtes propriétaire d'un établissement hôtelier. C'est les employés qui ont fait de votre hôtel ou votre restaurant ce qu'il est aujourd'hui, assurez-vous d'avoir les employés qui vous permettront de l'avoir toujours en fonction demain...

  • Cela ne justifie pas tout... mais rappelez vous que c'est avant tout un métier de passionnés, qui vous permettra de faire peut-être le tour du monde . Il y a tjs un peu de bizutage qd on est jeune et nouveau . Mais il y a des étapes incompressibles à passer. Le vrai problème vient de tout ces pseudos centre de formation qui ne sont pas intéressés par la progression du postulant mais bien par les subventions allouées à sa formation. Il est vrai que les émissions de téléréalité donnent une image peu coherante du métier mais elles donnent des ailes à certains jeunes . ( heureusement) sur ce... bon service les gens.
    Un petit patron qui en chie tous les jours pour tenir son bouclar et payer sa dizaine d'employés .

    • un petit serveur, maître d’hôtel ou chef de rang qui en chie tous les jours pour payer ces factures, c'est la même chose non ? ! commencez par payer les heures travaillées ! Honteux, Et ça se regarde dans le miroir le matin des gens pareils !!!!!

    • Bon courage monsieur pour votre travail !
      En espérant que vous êtes encore dedans, j'espère que la pandémie c'est bien passée pour la plupart.
      Bravo à vous et courage pour la suite peut importe la destination !

  • «Les formations sont bonnes et les horaires revus depuis la loi Aubry. Pour exemple, chez moi, un serveur est rémunéré 1300 € net pour 39 heures et six semaines de congés payés. Sans oublier les pourboires».
    Sans oublier non plus, les horaires en coupure, les feriés et weekends travailles et le stress constant du service. Tout cela pour le SMIC, et il s’étonne de ne pas trouver de monde.

  • Moi qui suit barman en restaurant depuis quelques années maintenant, je pense que les entreprises n'ont cas êtres plus réglo avec nous, si les jeunes ne veulent plus se casser le cul à apprendre c'est juste parce que la reconnaissance n'existe plus aux seins d'une entreprise, alors pourquoi être ambitieux, volontaire et travailleur si c'est pour avoir se retour ? Pourquoi s'embêter avec tout ça quand tu peux apprendre un métier de A à Z avec internet ?
    Sans avoir de supérieurs sur ton dos à te dire ce qui faut faire ou non, et ça même quand tu connais ton métier mieux que cette personne..
    Moi je pense qu'on devrait faire une bonne grosse mise à jour des métiers de restaurateurs / limonadiers / barman etc car pour le travail qu'on fournis, que ce soit par la clientèle ou bien même les collègues, nous ne sommes pas jugé à juste titre et cela fait que notre motivation à performer dans une métier tel que celui si s'évapore au fil des jours et je trouve ça réellement dommage, car même moi qui suit un passionné du bar, je pense réellement ce que je vous dis, car je le vie aussi.. Maintenant laissez nous la place, si vous voulez que le monde tourne correctement, laissez nous plus de chance de développé notre savoir faire et tout se passeras mieux,à bon entendeur, santé !

Publication connexe