Qu’importe le ciel gris et le vent qui tournaient sur nos têtes en début de matinée, au moment de célébrer les étoilés Michelin le soleil s’est mis à briller, non seulement dans les coeurs mais aussi dans le ciel, ce sont des battements de joie et d’émotion qui nous accompagnaient ce matin sur la route des Baux-de-Provence. Direction l’Oustau de Baumaniere, le seul, le vrai, l’unique … 

Même si ce n’est pas notre première remise de plaques, nous sommes émus et heureux de re-voir, rencontrer, féliciter ces chefs qui ont décroché des étoiles. Un rendez-vous en toute intimité sans projecteur ni conférence de presse, sans petits fours ou pince fesses, sans cérémonie officielle Michelin, recevoir des mains du partenaire incontournable Metro ces plaques qui scintillent à l’entrée des établissements,  qui disent la reconnaissance d’un talent, d’un savoir-faire, l’appartenance à la grande famille des très bons chefs.  Nous sommes tout simplement dans un lieu avec une âme, sous la douce protection d’une famille qui a su écrire son histoire, la graver dans un établissement mythique. 

Oustau de Baumaniere ou l’excellence.  Parc luxuriant au coeur des Alpines, plusieurs bâtiments semés  dans le val d’Enfer, pour recevoir dans la discrétion et sous les rochers des Baux. Entre minéralisé brute et végétal flamboyant. L’aventure continue, l’histoire s’écrit chef après chef, recette après recette, rencontre après découverte… Nous sommes reçus par le maitre des lieux, Jean-André Charial et par le chef triplement étoilé Glenn Viel. Jean-André Charial, « seigneur » des Baux, un dandy pétri d’élégance et de belles manières,  de culture, de discrétion et de style, a su installer l’esprit Baumanière, entre tradition et audace, sans bling-bling ni paillettes, reçoit avec la même attention Barak Obama ou une famille inconnue  venus pour quelques heures ou quelques jours goûter le charme fou de ce lieu qui est désormais un style, un esprit qui rayonne bien au-delà des pierres du Val d’Enfer, bien au-delà des Alpilles et attire tous ceux qui aiment  séjourner discrètement, loin de la décoration et la cuisine bling-bling qui signent certains lieux. Ils ont tous furieusement  succombé au charme du lieu, à l’excellence de la table, de l’accueil et de l’hébergement. Glen Vieil reçoit enfin ses trois étoiles, il suit dignement le chemin ouvert pas Jean-André Charial qui  qui il y a 43 ans a eu l’audace de mettre le premier menu végétarien à sa carte. Il a ouvert une voie que Glenn, Breton obstiné-réfléchi, suit avec passion et jusqu’au-boutisme.

Glenn Viel ou le parcours sans faute d’un surdoué inventif, d’un artiste qui  ne connait pas le compromis, qui fusionne totalement avec l’esprit et la cuisine du lieu. L’aventure continue, l’histoire s’écrit chef après chef, recette après recette, rencontre après découverte… 

Une partie de l’équipe cuisine du chef Glenn Viel récompensée par le guide Michelin.

Que la fête commence. les uns après les autres, les chefs s’avancent pour recevoir leur plaque des mains du représentant de Metro, Frédéric Cruz, dire ou pas quelques mots, sourire aux cameras, se confier aux micros. L’émotion est palpable. C’est un des premiers rendez-vous entre chefs vont les dates des ré-ouvertures des terrasses et des salles. Tous se posent des questions mais  ils savourent ces moments de grâce et de récompense. Ils sont venus, ils sont là fiers de porter leur veste étoilée.