« Rassurez les clients et laissez nous travailler », a indiqué Jacques Mestre, porte-voix de nombreux professionnels qui demandent une fermeture à 22h au lieu de 21h, indiquant que 21h c’est trop tôt pour les gens, notamment ceux du sud. « Il nous faut une bonne heure de plus. Le bar, c’est le lien social, c’est la sécurité, quand vous avez de la lumière, les restos, les hôtels, les bars, c’est tout ça qui aide au lien social. On vous bouscule un peu mais on compte sur vous »
Les discussions ont porté sur les mesures du couvre-feu appliqué trop tôt dans la soirée, les trésoreries en souffrance pour de nombreux restaurateurs, l’inquiétude sur les loyers et sur le remboursement des prêts à venir, sans oublier les traiteurs déjà très affectés depuis le mois de mars et les propriétaires de bar contraints de fermer.
Une requête à laquelle Jean-Baptiste Lemoyne a diplomatiquement botté en touche : « Si on décale à 22 h, demain, vous me demanderez 23 h et c’est sans fin… Nous devons mettre en œuvre ce couvre-feu et voir le retour d’expérience. Ce qu’on veut, c’est limiter les interactions. On sait que c’est difficile, mais il nous faut protéger en même temps les citoyens et les entreprises. Une mesure a été prise, pour éviter des mesures plus difficiles, on s’y tient. Plus vite on sort de cette zone pénible et plus vite on pourra reprendre une vie le plus ordinaire possible… Faisons cet effort. Aujourd’hui, c’est le temps de la lutte contre cette épidémie. Si on se serre les coudes et que l’État continue à apporter son soutien au monde économique, on parviendra à passer cette épreuve ».
Le chef Jacques Mazerand président de l’association Chefs d’Oc Montpellier et délégué régional Occitanie des Maîtres Cuisiniers de France a lui aussi expliqué la situation économique très compliquée dans laquelle se trouvent les restaurateurs.