Depuis sa participation à l’émission Top Chef en 2013, Jean-Philippe Watteyne est devenu l’un des Montois les plus connus. Aujourd’hui, il possède deux restaurants, s’apprête à sortir un huitième livre de cuisine et participe activement à l’émission Les Ambassadeurs sur la RTBF.
Jean-Philippe, pensiez-vous que ce métier pouvait apporter autant de notoriété ?
« Pas du tout. Il y a 15 ans, je travaillais encore en salle comme serveur. Je ne m’imaginais vraiment pas avoir un jour deux restaurants (NdlR : iCook et Le Bistro de Jean-Phi) et être chef de cuisine. Tout s’est vraiment enchaîné très vite dans ma vie sans avoir le temps de calculer. »
À 39 ans, peut-on dire que cette carrière est déjà réussie ?
« C’est encore un peu tôt. Il est vrai que j’ai déjà deux restaurants mais un troisième va bientôt ouvrir à Bruxelles (voir ci-dessous). Je fais aussi pas mal de consultance désormais. Mon métier évolue petit à petit donc je pense avoir encore beaucoup de choses à faire. C’est loin d’être terminé. »
Il faut pouvoir se multiplier pour être partout en même temps…
« J’ai un chef responsable dans chaque restaurant parce que je ne sais pas tout faire évidemment. En ce moment, je cherche d’ailleurs un chef pour Le Bistro. Ma semaine type en ce moment : un jour de tournage pour l’émission Les Ambassadeurs (RTBF), deux jours iCook, un jour au Bistro et deux jours à Bruxelles au Sofitel. »
Cinq ans après avoir fait Top Chef, les gens vous associent toujours à ça ?
« Oui, l’étiquette me suit encore même si on me reconnaît aussi maintenant via Les Ambassadeurs . Mais ça ne m’embête pas. J’ai pris l’habitude. Je remarque aussi que les gens me tutoient directement. Même des clients que je ne connais pas. C’est une habitude que j’ai prise. »
Vous avez gardé un pied en télévision avec Les Ambassadeurs. Faire de la télé, c’était un rêve ?
« Pas du tout. Ce n’était pas prévu. C’est la RTBF qui est venue me présenter le projet. Ça m’a plu. Cette semaine, c’est déjà la 100e émission qui est diffusée. Mais c’est vraiment gai et très intéressant. Je visite toute la Wallonie et je rencontre énormément de producteurs. J’apprends à comprendre les produits. J’ai aussi établi des liens professionnels avec certains. J’utilise leurs produits pour ma cuisine. »
Avec une carrière déjà si remplie, vous avez encore des projets dans la tête ?
« Pour le moment non. Je me concentre prioritairement sur le Sofitel. Pour la suite, je laisse les choses venir. »
Le chef montois part à l’assaut de la capitale.
Après iCook et Le Bistrot de Jean-Phi à Mons, c’est à Bruxelles que le cuistot montois Jean-Philippe Watteyne va ouvrir son troisième restaurant. Mais pas n’importe où : à l’hôtel Sofitel de l’avenue Louise qui aura une capacité de 86 couverts. L’ouverture est attendue pour le mois d’avril 2019. « C’est en fait le propriétaire de l’hôtel qui est venu me chercher », raconte Jean-Philippe Watteyne qui reprend la gestion du restaurant et du bar de ce prestigieux hôtel 5 étoiles.
« Le restaurant ne fonctionnait plus donc le propriétaire cherchait une solution. Il était prêt à investir mais il voulait trouver un concept fort. J’ai accepté et les travaux commencent précisément ce mardi. Mais je suis déjà très impliqué dedans. J’ai reçu carte blanche pour composer les menus, arranger le design ou la décoration comme il me plaît. Nous devons encore définir le nom. Ça sera une sorte de brasserie contemporaine, un mélange entre mes deux actuels restaurants. »