Festival de Cannes oblige… une interview très « people » … !
F&S vous en livre quelques extraits … pour retrouver l’article original et en intégralité cliquez sur le LINK
«Ma famille me suit partout»
Le juré de «Top Chef» régale les stars de Cannes. Tout en s’occupant de son fils de 8 mois.
Deux étoiles Michelin, Chef de l’année, juré de «Top Chef» depuis le début de l’émission sur M6: Jean-François Piège est au monde de la cuisine ce que Woody Allen, Russell Crowe ou George Clooney sont à l’univers du cinéma : une vraie star ! C’est donc tout naturellement que Nespresso l’a engagé pour créer un menu original sur la plage que la marque suisse occupe chaque année durant le Festival de Cannes. «Le Matin» y a rencontré le grand chef, venu avec sa femme, Elodie, et leur bébé de 8 mois, Antoine.
Comment faites-vous pour séduire les stars de Cannes qui ont pourtant la réputation d’être difficiles?
Le secret est justement de ne pas les traiter différemment. Je suis dans un métier de service et je reste à ma place. Si l’on vient dîner chez moi, on sait à quoi s’attendre en termes de qualité. Un exemple : je n’ai jamais demandé à Johnny Hallyday de prendre une photo avec moi alors qu’il vient souvent et qu’il est devenu l’un de mes meilleurs amis au fil des années.
Qu’est-ce qui vous a convaincu de venir présenter votre cuisine chez Nespresso
On m’a demandé de créer un menu inspiré d’un film qui a reçu une Palme d’or. J’ai choisi «Le guépard» de Visconti. Il y a une phrase dans le film qui est ma doctrine de vie: «Pour que rien ne change, il faut que tout change». …/…
Etes-vous fan de certaines stars qui sont à Cannes?
Ma femme m’a offert il y a 2 ans le plus beau cadeau d’anniversaire. Elle avait réservé une table au Carlyle, à New York, au premier rang. Woody Allen jouait de la clarinette à 50 centimètres de moi ! Il fait partie des artistes qui me fascinent.
A-t-il déjà goûté vos plats?
Il logeait au Crillon quand j’étais aux commandes des cuisines. Il a donc mangé mes plats, mais sûrement sans savoir qui était le chef.
Sans le dire à votre épouse qui est près de nous, quelle actrice vous fait fantasmer?
Je ne dirais pas fantasmer, car c’est une copine, mais j’adore Blake Lively (ndlr: qui joue dans «Café Society» de Woody Allen, présenté en ouverture de Cannes) que j’ai rencontrée lorsque je cuisinais dans les salons de Chanel. Karl Lagerfeld m’avait demandé de lui préparer quelque chose et comme je connaissais son amour du sucré, j’ai apporté des desserts. Depuis nous sommes devenus amis. Elle est venue manger chez nous avec sa fille.
Vous êtes aussi un jeune parent. Vous imposez-vous du temps pour Antoine, votre fils de 8 mois?
Mon épouse et notre fils me suivent partout. C’est vrai que je fais beaucoup d’heures dans ma cuisine, mais je refuse de me séparer d’eux. Je ne serais pas descendu sur la Croisette sans eux. …/…
Comment gérez-vous la pression du succès?
Cela reste du pur plaisir car c’est ma passion et j’ai le privilège d’en vivre. Ce qui est difficile, c’est de maintenir ce plaisir au quotidien avec deux services par jour. Mais, si je me plaignais, je serais le plus stupide des hommes parce que j’ai la chance de faire la cuisine que j’aime et de la partager avec des gens comme j’ai toujours eu envie de le faire. A 45 ans, je me suis mis la pression tout seul en demandant un prêt pour ouvrir Le Grand Restaurant à deux pas de l’Elysée. Mon but n’a jamais été d’être connu, mais d’être apprécié pour mes plats.
Comment avez-vous vécu le suicide de Benoît Violier?
Je n’arrive pas à me l’expliquer car il venait d’être nommé comme le meilleur chef du monde et il était entré dans une maison mythique à Crissier, succédant à deux chefs suisses extraordinaires comme Fredy Girardet et Philippe Rochat. Il venait de refaire la maison qui était un vrai bijou. Pour moi, il y a autre chose, que l’on ignore, que la simple pression du travail.
Est-il vrai que Girardet est l’un de vos modèles?
Et comment! Jeune, j’étudiais ses recettes, je bossais dur en me disant qu’un jour peut-être j’arriverais à maîtriser la cuisine comme lui.
Quelle est l’importance de «Top Chef» dans votre carrière?
Je n’ai pas fait «Top Chef» pour faire parler de moi. Dans ma jeunesse, on disait à mes copains: «Tu as intérêt à bosser à l’école sinon tu finiras cuisiner comme Jean-François.» Etre cuisinier n’est pas une tare mais un choix. Il y a quelques années, peu de jeunes rêvaient d’ouvrir un restaurant. Maintenant que «Top Chef» cartonne, les formations aux métiers de la cuisine sont pleines d’élèves qui rêvent de suivre notre exemple. C’est ça ma fierté avec la télé. Et pour le moment, je compte bien continuer.
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Toujours tres humble MR Piege. Bravo :)